Départ du 1er Rama / L’adieu à l’armée et bien plus
Publié le samedi 30 juin 2012 à 11H41 - Vu 95 fois
LE 1er RAMA de Laon est définitivement parti de Laon.
Jean-Marie CHAMPAGNE
LAON (Aisne) Hier matin, le 1er régiment d’artillerie de marine a dit adieu à Couvron, à Laon et à l’histoire militaire du secteur. La suite s’annonce délicate.
SANS offenser le nouveau capitaine, qui a pris le commandement de la 2e batterie du 1er Rama, ni les différents récipiendaires des médailles militaires et autres décorations, le premier rôle de cette cérémonie de départ du 1er régiment d’artillerie de marine, basé au quartier Mangin à Couvron, a été cette unité elle-même.
Une cérémonie chargée d’émotion, de clins d’œil comme celui des deux Alpha jets qui ont survolé à 10 h 50 cathédrale et parvis, théâtre des opérations du jour. Pas un hasard. Même le ciel a sans doute exprimé ce que beaucoup de Laonnoises et Laonnois ont caché par pudeur. Des gouttes de pluie en guise de larmes collectives. Avec le départ du dernier régiment de la région laonnoise, c’est un pan de l’histoire qui se termine. Ou s’effondre pour certains.
« Depuis 1 200 ans, Laon et le Laonnois ont toujours été liés par l’armée. Du camp romain de Bibrax aux missions de 1er Rama, aux quatre coins de la planète, le lien était fort », soulignait un des plus fidèles connaisseurs de l’histoire locale qu’est Jean-Luc Doyez, l’ancien bâtonnier.
Le vital lien armée-nation
Ce lien très fort, sénateur maire et le dernier commandant en poste du régiment, le colonel Patrick Vaglio l’ont raconté selon leur vision. Sentimentale pour le second : « J’ai eu ma première affectation comme jeune lieutenant au 1er Rama en 1993, année où le régiment s’est installé à Couvron. L’honneur m’en a été fait d’y revenir plusieurs fois dont la dernière, en chef de corps. Beaucoup de mes Bigors (l’appellation des militaires servant dans les régiments d’artillerie de marine de l’armée française, ndlr) ont tissé un lien avec le Laonnois, par des mariages, des enfants dans les écoles, des retraites paisibles dans les villages du secteur… »
De son côté, Antoine Lefèvre a retracé quelques-uns des nombreux faits de ce régiment, porteurs de la « très rare Croix de la Libération. Cette unité, son histoire et celle des régiments qui l’ont précédé, que ce soit à Couvron ou sur Laon, implique la reconnaissance forte et permanente du vital lien armée - nation ». Le premier des Laonnois en a d’ailleurs profité pour s’approprier la devise de la 3e batterie de ce régiment : « Fière de son passé, sûre de son avenir. » Pour la première partie, il n’y a rien à redire. Quant à la seconde, passé le 13 juillet, c’est le dernier tour de clé…
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