25/01/2013 à 06h00 - B. R.
Mali : 250 militaires charentais en partance
Le chef de corps du régiment angoumoisin confirme l'engagement des troupes au Mali.
Ceux qui sont passés du côté ouest de la gare d'Angoulême, mardi, n'ont pas manqué de remarquer l'agitation autour du quai d'embarquement. Ce jour-là, près de 150 véhicules blindés légers et chars AMX-10 RC du 1er RIMa (Régiment d'infanterie de marine) quittaient Angoulême pour une destination que le régiment angoumoisin préférait taire dans un premier temps.
Évidemment, le déclenchement de l'opération Serval par la France au Mali laissait peu de place au doute. Hier, le chef de corps du 1er RIMa, François-Marie Gougeon, a confirmé l'information. Près de 250 militaires angoumoisins, soit deux escadrons de combat, ont d'ores et déjà rejoint leur Zone de regroupement et d'attente (ZRA), entre Miramas et Toulon.
D'autres départs
Les Marsouins devraient partir pour le Mali « d'ici quelques jours ». Leur mission doit durer de « quatre à six mois ». Constamment sur le qui-vive, le régiment charentais pourrait être amené à fournir d'autres troupes si le conflit venait à s'éterniser. Les soldats du 1er RIMa seront, au Mali, placés sous le commandement du général Bernard Barrera, au sein de la troisième brigade mécanisée de Clermont-Ferrand dont dépend le 1er RIMa. « Nous sommes sur place pour répondre à une demande des autorités maliennes, sur décision du président de la République française, dans le cadre d'une résolution de l'ONU », tient à préciser le colonel Gougeon.
Les 250 Marsouins seront amenés à travailler avec les forces maliennes, mais aussi avec le contingent africain de la Misma (Mission internationale de soutien), afin d'assurer la sécurité du pays en proie à une poussée terroriste depuis le Nord.
Ce départ « imprévu » bouleverse un peu la vie du régiment charentais. Toutes les troupes étaient revenues de théâtres d'opération extérieurs depuis le mois de décembre. Aucune autre projection n'était programmée avant octobre 2013.
« Il est vrai que certains étaient rentrés en Charente depuis peu. La principale difficulté, elle est pour les familles, même si elles sont préparées à ce type d'événement. Pour elles, nous mettons en place une cellule d'aide qui leur fournit informations et assistance », conclut le colonel Gougeon.
lien du journal SudOuest:
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