Marsouins de France et d'outre-mer
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 Adjudant Chef Roger Vandenberghe " Ta Chêt hôn la chiu nhuc ! qui signifie "Plutôt la Mort que la Honte"

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AuteurMessage
Jeanlouis

Jeanlouis


Messages : 1079
Date d'inscription : 25/11/2009
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Adjudant Chef Roger Vandenberghe " Ta Chêt hôn la chiu nhuc ! qui signifie "Plutôt la Mort que la Honte" Empty
MessageSujet: Adjudant Chef Roger Vandenberghe " Ta Chêt hôn la chiu nhuc ! qui signifie "Plutôt la Mort que la Honte"   Adjudant Chef Roger Vandenberghe " Ta Chêt hôn la chiu nhuc ! qui signifie "Plutôt la Mort que la Honte" I_icon_minitimeSam 16 Jan - 19:49

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Roger Vandenberghe


Né le 26 octobre 1927 à Paris, pupille de l'assistance publique.

il prend une part active aux combats de la seconde guerre mondiale, comme très jeune résistant, puis combattant FFI au Corps Franc Pommiès, puis 1ère Armée « Rhin et Danube » au 49° RI campagne d'Alsace et d'Allemagne, où il sera blessé par une mine le 4 février 1945 dans les Vosges.

Après la fin du conflit, il est volontaire, pour l'Indochine et très rapidement, il se trouve au coeur des combats les plus féroces, notamment au Nord-Vietnam, il est le chef du commando N°24 "les Tigres Noirs" qu'il a constitué avec des prisonniers capturés, qu'il avait retourné.

Roger Vandenberghe reçut 15 citations au feu, dont 6 palmes, et fut 8 fois blessés (reconnu sur 12 réèl).

Il est nommé sous-officier le 1er avril 1948.
Le Général de Lattre dira de lui "c'est le meilleur soldat d'Indochine"
Les viets avaient mis sa tête à prix.

Adjudant à 23 ans Vandenberghe leur faisait peur. Cela n'allait pas le travailler outre mesure, si bien qu'il releva le défit, il se constitua prisonnier pour toucher la rançon, puis il massacra l'état major du regiment d'assaut 46 ses gôliers, et retourna à ses occupations.

Il avait le goût des actions brèves et violentes, agissant de nuit avec une poignée d'hommes ,semant la panique sur les arrières de l'ennemi, son commando était équipe à la viet tenue noir « Cu Nao » casque en latanier avec l'insigne viet-minh, gilet matelassé (le tout de confection locale), cela lui permet de s'infilter en territoire viet-minh avec discrétion, pour y semer l'insécurité, la confusion et renseigner.

En trois ans à la tête de son commando « tigre Noir », il permet d'infliger à l'ennemi autant de pertes qu'une division d'infanterie.

Il improvisait sa guerre comme d'autres la musique. Pendant ces tois années, il franchit tout les échelons de la hiérarchi, il était devenu le familier du Général de Lattre qui le citait en exemple du Corps Expéditionnaire Français.

Le delta du tonkinois était son domaine, son royaume.

Homme secret, étrange et fascinant, il partait pour de longues expéditions mystérieuse dans la jungle, les rizières, les zones de refuges adverses. Toujours en tête, il avait été blessé plusieurs fois au corps à corps. Sa vie c'était cela, un jeu terrible et dangereux qu'il menait avec violence, en un pari permanent avec la mort.

Pour les viets, il était l'ennemi impossible à vaincre de face, il ne restait plus pour l'abattre que la trahison et l'assassinat.

Il est finalement assassiné le 6 janvier 1952 à Nam-Dihn(Tonkin).

L'Adj-chef Roger Vandenberghe était titulaire des décorations suivantes:

-croix de guerre 1939/1945, (1 citation)

-médaille Militaire (6 décembre 1948)

-Légion d'Honneur (26 février 1949)

-Croix de guerre T O E ( 14 citations dont 6 palmes)

ses blessures:

-blessé par mine le 4février 1945
-cuisse droite, éclats de grenade le 23 octobre 1947 à Chfêm-Hao(Tonkin)
-cuisse droite, par balles le 21 février 1948 à Phuang-Khan(Tonkin)
-cuisse gauche et bras droit, par l'explosion de mine le 12 janvier 1949 à Lang-Dieu(Tonkin)
-thorax, par balle le 18 février 1949 à Day-Dihn(Tonkin)
-cuisse droite, par balle le 12 février 1951 à Vau-Cuu(Tonkin)
-deux jambes, par balles le 30 mai 1951 à Ninh-Binh(Tonkin)
-cuisse gauche, par balle le 16 septembre 1951 à Nam-Huan(Tonkin)

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Un petit recit de sa première recontre avec le Général de Lattre:

"mise en situation du cadre de la rencontre."

Phu-Ly, Tonkin, le 11 mai 1951. Quelques hommes resoluent feront échouer une offensive du viet-minh. Prenant à revers un regiment ennemi parti à l'assaut des pitons de Nihn-Binh, les commandos de Vandenberghe remporteront une victoire étonnante. L'homme est grand, vêtu d'un pyjama noir et d'une veste matelassée, le visage taillé à coup de serpe que durcit encore le casque de latanier timbré de l'étoile jaune du Veit-minh, il détonne à l'écart des officiels, ces colonels et Commandants que de Lattre à réunis à Phu-Ly, à l'issue de l'opération Méduse qui à coupé les lignes de ravitaillement de Giap.

« dis-moi Bernard, quel est cet escogriffe planté sur la piste comme un poteau télégraphique et qui me fixe du regard? »Générall deLattre

« entre le Day et le fleuve Rouge, tout le monde le connaît, c'est Vandenberghe. » Le Lieutenant Bernard de Lattre a souri, il sait l'intérêt que porte son père aux hommes qui sortent du commun

Le général de Lattre se rapproche, lorsqu'il est à 6 pas, il voit Vandenberghe se figer et saluer.

« Que fais-tu sur ce terrain? » simplement Vandenberghe explique. Il est hâve, fatigué, pour apercevoir son Commandant en chef, il a fait exécuter à ses hommes une marche forcéede 20 km. Hier,il se trouvait en pleine zone ennemie, dans les calcaires de Chi-né, il a franchit le Day sur des radeaux de bambou.

« je suis venu vous voir dit-il, c'est un honneur pour un soldat que de voir un grand chef, un vrai. »

De Lattre ne répond pas, son fils Bernard voit dans les yeux de son père, qu'il a été touché par l'hommage rendu par Vandenberghe.

« Tu es Adjudant, m'a ton dit, qu'est-ce que tu fiches dans cette tenue et sans galons? »

« Mon Général, je reviens de la guerre, je ne porte jamais de galons, parce que je me déplace seulement en zone viet. »

« et tu crois que c'est payant? »

« oui, je vais les chercher dans leurs zones, dans les grottes ou la forêt, il m'arrive de les faire sauter avec leurs propres grenades ou mines que je leur fauche. Ce matin, j'ai ramené un officier qui connaît le stationnement de la brigade d'assaut 304... »

De Lattre sourit, cet homme me plaît, il dira de lui, quelques jours plustard: « c'est un peu comme un tigre , en plus de ses crocs, de ses griffes et de sa détente, recevait un permis de chasse...

En ce matin du 11 mai 1951, son destin a changé.

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Il y avait un photographe pour immortaliser la poignée de main entre de Lattre et Vandenberghe, cette photographie va faire de lui un symbole, l'égal de ces colonels:vanuxem, Edon, Erulin, Castrie, Gambiez, qui constituent la cour du « roi Jean »,ses maréchaux.

Le Colonel Gambiez, responsable du secteur de Nam-Dinh, intérroge longuement Tranh Kinh, l'officier logistique de la brigade 304.

Il a acquis la certitude que Giap se prépare à passer à l'offensive dans le « trou » une faille du dispositif français, 80 km de vide entre Phat-Diem et Phu-Ly. Giap est obligé de passer à l'attaque, pour des raisons politique d'abord et pour la nourriture nécessaire au campagne de l'hiver 1951-1952. Après sa victoire de la RC4 au mois de octobre dernier, il a promis à Hô Chi Minh d'être à Hanoi pour la fête du Têt en février.

De Lattre, n'a pas eu besoin de réfléchir longtemps, ilsavait que l'attaque était proche. Dès le lendemain, il rameute ses unités intervention, les commandos marine et le groupement mobile nord-africain(G M N A) du Colonel Edon.

Géneral de Lattre « soyez en place pour le 30 mai, ordonne t-il, Giap lance l'assaut le 28, il amis le maximum d'éffectifs, au sud la 304 qui doit investir les fiefs catholiques de phat- Diem et du Bui-Chu, au centre la 320 qui doit faire sauter le verrou de Ninh-Binh et foncer sur Phu-Ly pour couper les communications vers Nam-Dinh. ».

A Ninh-Binh, 2 postes, installés sur 2 chicots calcaire, les pitons sud et ouest, sont les 2 seuls point fort barrant le passage, le pitons ouest est tenu par un escadron du 1er chasseur, commandé par le Lt de Lattre. Après avoir anéanti la maigre garnisson de commandos marine du Lt Labbens, Giap se retourne vers les pitons calcaires. Au milioeu de la nuit, gambiez alerte Vandenberghe.

Col Gambiez,"les chasseurs sont en difficutés à Ninh-Binh, prend ton commando et va en renfort, tu es le seul à pouvoir passer au milieu des viets. Il te faut monter sur les pitons, accrocher l'ennemi à fond et tenir jusqu'à l'arrivée du G M N A"

Vandenberghe, part aussitôt, en chemin il apprend la mort de son ami le Lt Bernard de Lattre.

Alors, il se hâte, jamais il n'est resté sans venger la mort d'un camarade.

Le jour pointe, quand il arrive au débarcadère de Ky-Cau, il traverse le fleuve sur des LCM de la marine.

Vandenberghe « nous allons nous payer de culot, nous briserons par surprise l'encerclement ennemi, on fonce! ».

Le piton sud est tombé, annonce la radio.

Malgré la mort du Lt de Lattre, le piton ouest tient encore. Il est 8h du matin, à9h, les LCM déposent le commando à pied d'oeuvre « c'est unecourse de vitesse » lui explique Gambiez. Il fait aussi vite qu'il peut , sur la berge, les viets grouillent. Leur ultime assaut se prépare contre la position qui résiste toujours.

Il y a 100m àpeine pour déborder la falaise, mais ce sont 100m parcourus en force, à la grenade, au pistolet-mitrailleur, au poignard. Ils sont 120 commandos, attaquant un regiment d'assaut, pris à revers. Et puis, il ya Dohl, un fauve redoutable, moitié chien, moitié loup, qui n'a jamais accepté d'autre maître que vandenberghe.

Les commandos progressent, il faut 20mn pour atteindre la base du piton. Et l'escalade commence, les hommes du commando « Tigre Noir » n'ont aucune pratique, mais y suppléent par leur ardeur à combattre, il leur faut souvent lâcher une main pour riposter, vers le bas d'où les fusillent les viets, vers le haut d'où les bo doïs font pleuvoir les grenades sur la pente.

Mais, ils grimpent , métre par métre, se rapprochant ainsi du sommet. Comme l'on fait les groupes de choc de la 320, la nuit précédente, les commandos s'incrustent dans les rochers, gagnant du terrain inexorablement. A mi-pente, d'une cavité où il s'est tapi, un viet se léve ,décidé à achever le blessé Vandenberghe, mais Dolh bondit et le viet, la gorge arrachée, n'a même pas le temps de crier.

Les sergents Puel et Vuu, les premiers arrivent sur place et hissent le blessé jusqu'au sommet du piton où les groupes commando, emmené par le sgtTran Dinh Vy ont réussi à prendre pied malgrè la résistance de 2 Cie du regiment 64.

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"Adjoint de l'adjudant-chef vandenberghe,le sergent-chef Tran Dinh Vy,croix de guerre TOE avec 4 citations,Médaille coloniale avec agrafe, ancien séminariste persécutépar le viet-minh, il deviendra Colonel du 41°RI de l'armée sud vietnamienne, puis rejoindra la Légion étrangère après la chute de Saïgon"

« mission accomplie », lance par la radio, le Sgt Chazelet, blessé lui aussi, d'une balle dans l'épaule.

Bravo et tenez bon, les renforts seront là à midi.

L' action du commandos de Vandenberghe a été payante, elle a fait basculer le cours de la bataille.

Jusque-là, les troupes de giap étaient portées par la dynamique de l'attaque. Ils étaient déjà sur la route de nam-Dinh, bloquant toute possibilité d'intervention. L'action des commandos sur leurs arrières , les a obligés à stopper, 2h durant. Et ces 2h ont été décisives permettant au GMNA d'avancer, et d'ammener ses canons au plus près de la bataille.

La bataille du Day va encore continuer 24h, Giap essaiera de percer partout, au nord, ausud, à Phat-Diem et à Phu-Ly. Mais il n'arrivera pas à passer.

Le bilan sera sévère pour lui, près de 12000 tués, 2000 prisonniers, ses 3 divisions, 304, 308, 320 saignées à blanc, qui se traîneront dans la brousse, brancardant leurs blessés qui mourront de gangrène, fièvre, misère...

A peine sur pieds, Vandenberghe reprendra ses opérations, il sera l'une des avant-garde de la reconquête d'Hao-Binh, au mois de novembre 1951, il ira encore traquer le viet dans ses repaires de Chi-né. Mais ce qu'ils n'auront pas pu obtenir au combat, les viets l'obtiendront par la ruse et la trahison.

L'Adj-chef Roger Vandenberghe sera assassiné dans son propre poste de Nam-Dinh le 6 janvier 1952. il mourra, solitaire, comme il avait vécu, à quelques heures de la mort de celui qu'il avait tant admiré et qui avait fait de lui l'un des symboles des combats d'indochine, le Maréchale de Lattre de Tassigny.

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Le camps du commando n°24, où fut assassiné l'adj-chef Vandenberghe


De Vandenberghe, il sera dis, qu'il était un aventurier, une bête de guerre.C'est à la fois plus simple et glorieux. C'était un soldat, qui voulait libre la terre qu'il avait choisie pour patrie. Sa tombe porte le N° 263 au cimetièrede Nam-Dinh.

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Le fanion du commando nord-viêtnam n° 24 (commando "Vandenberghe" ou "des tigres noirs") portant inscription de ses victoires et la devise "Khong Biet-So, Khong Cam-Thinh" (sans peur, sans regret), décoré de la Croix de guerre des TOE (Théâtres des Opérations Extérieures) avec palme par le général de Lattre de Tassigny, le 14 juillet 1951 à Hanoï. La hampe porte l'ancre des troupes coloniales (l'adjudant-chef Vandenberghe est issu du 6e Régiment d'Infanterie Coloniale).

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