Marsouins de France et d'outre-mer
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Marsouins de France et d'outre-mer

Ce forum est dédié à tous les marsouins de France et d'Outre-mer, pour se retrouver, quelque soit le régiment duquel ils sont issus. Infanterie, Bigor, Cavalerie, parachutiste. et à tous nos frères d'armes.
 
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 Général Raoul Salan dit le "Mandarin" ou le "Chinois" - partie 1

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2 participants
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Jeanlouis

Jeanlouis


Messages : 1079
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Général Raoul Salan dit le "Mandarin" ou le "Chinois" - partie 1 Empty
MessageSujet: Général Raoul Salan dit le "Mandarin" ou le "Chinois" - partie 1   Général Raoul Salan dit le "Mandarin" ou le "Chinois" - partie 1 I_icon_minitimeLun 1 Fév - 18:38

Le Général Raoul Salan


Raoul, Albin, Louis SALAN
Né le 10 juin 1899 à Roquecourbe (Tarn)
Fils de Théophile Salan, fonctionnaire des contributions indirectes, et d'Emma Roucayrol

Marié le 14 mars 1939, à Paris 7ème, à Lucienne Bouguin

Père de trois enfants:

-Victor, né le 23 mars 1932 à Muong-Sing (Laos), marié, deux enfants

-Hugues, né le 30 juin 1943 à Dakar (Sénégal), décédé le 1er juin 1944 à Alger

-Dominique, née le 15 mars 1946 à Hanoï (Tonkin), mariée, cinq enfants

- Ecole primaire d'Alès (Gard) de 1905 à 1909
- Lycée de Nîmes de la classe de 7ème à la classe préparatoire à l'Ecole Spéciale Militaire (Saint-Cyr)
- Reçu au concours de Saint-Cyr en 1917

La première guerre mondiale:
Engagé pour la durée de la guerre le 2 août 1917

- Admis à Saint-Cyr le 21 août 1917

- Aspirant le 25 juillet 1918

- Affecté au 5ème Régiment d’Infanterie Coloniale (RIC) à Lyon le 14 août 1918

- Chef de section à la 11ème compagnie, participe aux combats dans la région de Verdun (Saint-Mihiel, Les Eparges, Bois-Bourru, Côte de l’Oie, Le Mort-Homme)

- Cité à l’ordre de la brigade par ordre en date du 29-12-18
Citation à l'ordre de la brigade (ordre n°64/B en date du 29/12/18)
« Excellent chef de section qui sait en toutes circonstances se faire remarquer par son entrain et sa bravoure. Au cours des dernières opérations sous un violent tir de barrage, a pris toutes dispositions judicieuses pour maintenir ses hommes dont il a fait l’admiration par son calme et son sang-froid. »



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- En occupation en Allemagne jusqu’en mai 1919

- A l’Ecole militaire de Saint-Cyr le 7 mai 1919

- Nommé sous-lieutenant à titre définitif le 21 septembre 1919

- Affecté au Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc, à Landau, en Allemagne, le 3 décembre 1919

- Affecté sur sa demande au Levant au 17ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais (RTS), en tant que chef de poste à Radjou, en Syrie sur la frontière avec la Turquie

- Promu lieutenant le 11 septembre 1921

- Grièvement blessé au combat d’Accham le 24 octobre 1921

- Cité à l’ordre de l’armée et nommé Chevalier de la Légion d’Honneur (Journal Officiel du 5-4-22), il est décoré sur son lit d’hopital, à Alep, par le général Gouraud, haut-commissaire au Levant.
Citation à l’ordre de l’armée (inscrit au tableau spécial pour la légion d’honneur. J.O.R.F. du 5/4/22)
« Excellent officier, très grièvement blessé le 24/10/21 au cours d’un combat violent où il s’est fait remarquer par sa bravoure et son mépris du danger. »

- Rapatrié sanitaire le 25 janvier 1922, soigné à l’hôpital Sainte-Anne à Toulon, puis au Val-de-Grâce à Paris, est affecté pendant sa convalescence au 23ème RIC à Paris

- Désigné sur sa demande pour l’Indochine le 2 janvier 1924

- Affecté au 3ème Régiment de Tirailleurs Tonkinois comme adjoint au chef de poste de Nguyen-Binh (Tonkin) qu’il rejoint le 15 avril 1924

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Le lieutenant Salan à Nguyen Binh en décembre 1924.
" J'entreprends la lecture passionnée de tous les ouvrages que les gouverneurs et les militaires ont écrit sur le Tonkin."

- Détaché hors cadre le 14 décembre 1924, délégué administratif du Commissaire du Gouvernement chef de la province du Haut-Mékong, à Muong-Sing, aux confins de la Chine, de la Birmanie et du Siam, du 15 avril 1925 au 26 mai 1928

- En métropole du 6 juillet 1928 au 2 août 1929

- De retour en Indochine, assure, en position hors cadre, l’intérim du Commissaire du Gouvernement, M. Lapeyronie, pour la province du Haut-Mékong, à Houei Sai.

- Promu capitaine le 25 mars 1930 et revenu à Muong-Sing en mars 1931, rédige un « Manuel de lecture de la langue « Lu » et « Youne » avec traduction correspondante en langue laotienne »
(Ce petit manuel a pour but d'apprendre aux enfants de race Lue ou Youne à lire et à écrire dans leur langue maternelle.
De plus, grâce à la transcription ligne par ligne faite en caractères laotiens, les bonzes qui entreprendront la noble tâche d'enseigner, pourront se familiariser avec les caractères laotiens, ce qui leur permettra de lire les livres édités en cette langue, et de diffuser en langue lue l'enseignement qu'ils en auront retiré.
Enfin, les secrétaires laotiens appelés à servir en pays de langue lue ou youne, tels que le 5è territoire militaire, le Khoueng de Muong-Sai (Louang-Prabang), la province du Haut-Mékong, pourront entreprendre l'étude des caractères lus, ce qui facilitera leur tâche de traducteurs.)
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- Quitte l’Indochine pour la métropole le 28 avril 1933

- Prend le commandement de la C.E.T. le 1er décembre 1933 et participe avec cette unité à des manœuvres au Larzac au printemps 1934

- De retour une nouvelle fois en Indochine le 6 octobre 1934, prend le commandement de la 6ème compagnie du 19ème Régiment Mixte d’Infanterie Coloniale tout en assumant les fonctions de délégué administratif de Dinh-Lap au Tonkin.

- Embarque avec son fils Victor, âgé de cinq ans, le 8 avril 1937 à bord du Chenonceaux, à destination de la métropole ; il y fait connaissance de sa future épouse, Lucienne Bouguin.

- Le 1er septembre 1937, est détaché au ministère des colonies, dont le titulaire est Marius Moutet, comme adjoint au chef du 2ème bureau (renseignement)

- Promu au grade de chef de bataillon le 22 mars 1938

- Devient chef du Service de Renseignement Intercolonial et est en relation quotidienne avec Georges Mandel, titulaire à partir d’avril 1938 du ministère des colonies

- Mène à l’automne 1939, après la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne, une mission secrète au Caire et à Khartoum d’aide à la résistance abyssine contre l’occupation de l’Ethiopie par les troupes italiennes

La Deuxième guerre mondiale:
- Revient à Paris le 19 novembre 1939
- En janvier 1940, prend la tête d’un bataillon du 44e Régiment d’Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais.
- Le 5 juin 1940, est, avec son bataillon, en première ligne sur la Somme lorsque les Allemands déclenchent leur offensive après l’encerclement et la défaite des forces françaises et britanniques dans la poche de Dunkerque
-Se replie sur ordre avec les restes de son bataillon en menant des actions retardatrices sur la Seine puis sur la Loire
-Cité deux fois à l’ordre du régiment par ordres des 12 et 13 juillet 1940
-Cité à l’ordre de l’armée et promu officier de la Légion d’honneur le 21 août 1940.
-Détaché à l’état-major général des Colonies, au Secrétariat d’État aux Colonies à Vichy, le 16 juillet 1940
-Promu lieutenant-colonel le 25 juin 1941
-Désigné pour servir en Afrique occidentale française (AOF) le 24 septembre 1941
-Rejoint Dakar le 8 mars 1942 après avoir fait connaissance de la ville d’Alger, y est affecté comme chef du 2e bureau (renseignements) à l’état-major du général Barrau, commandant supérieur en AOF.
-En sa compagnie, effectue une tournée du Sénégal, du Soudan français et de la Guinée
-Rédige avec son équipe et celle du 3e bureau une « Instruction sur la conduite de la guerre sur les arrières de l’ennemi » diffusée jusqu’à l’échelon de la compagnie
-Promu colonel le 25 juin 1943
-Désigné pour continuer ses services en Afrique du Nord, arrive à Alger le 31 août 1943, est affecté au 2e bureau de l’état-major de l’armée de terre, chargé de l’action psychologique et de la direction du journal Combattant 43 dont l’un des collaborateurs est le peintre André Hambourg
-Evincé de son poste par André Le Troquer, commissaire à la Guerre et à l’Air, pour avoir refusé de publier le compte rendu d’une conférence de celui-ci mettant en cause l’honneur des cadres de l’armée de 1939-1940, est mis à la disposition de la 9e Division d’Infanterie Coloniale (DIC) sous les ordres du général Magnan le 4 mai 1944
-Prend le commandement du 6e Régiment de Tirailleurs Sénégalais (RTS), en Corse, le 30 mai 1944
-Rencontre pour la première fois à Bastia, le 16 juin 1944, le général de Lattre de Tassigny qui a demandé à voir le 6e RTS et son colonel
-Débarque avec son régiment le 19 août 1944 au matin sur la plage de La Nartelle dans le Var
-Atteint Toulon le 26 août 1944, après six jours de combats intenses sur l’axe Solliès-Pont, La Farlède, La Valette et Toulon ; le 6e RTS déplore 587 tués, blessés et disparus Une citation à l’ordre de l’armée rend hommage à ces actions
-Quitte Toulon le 9 septembre avec son régiment reconstitué par incorporation d'éléments des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) qui « blanchissent » progressivement le régiment
-Par note du 13 octobre 1944, le 6e RTS devient le 6e Régiment d’Infanterie Coloniale (RIC)
-Le 14 novembre 1944, le 6e RIC démantèle la résistance allemande dans la poche du Doubs
-Le 23 novembre, le régiment est à Blotzheim, dans le sud du Haut-Rhin, alors que les Allemands tiennent de solides têtes de pont sur la rive française du Rhin ; par la suite, il libère Village-Neuf, Huningue, Loechle et l’usine hydro-électrique de Kembs
-Appelé au commandement de l’infanterie de la 9e DIC, Raoul Salan est promu général de brigade le 25 décembre 1944. Il a 45 ans.
-Participe à la réduction de la poche de Colmar à la fin de janvier et au début de février 1945
-Est cité à l’ordre de l’Armée et promu commandeur de la Légion d’honneur
-Le 20 février 1945, prend le commandement de la 14e Division d’Infanterie, l’ancienne division du général de Lattre reconstituée à partir d’unités issues des FFI et de FTP (Francs Tireurs et Partisans), dont la brigade Alsace-Lorraine aux ordres d’André Malraux
-Termine la guerre sur le front européen près de Donaueschingen dans la Forêt-Noire
-Est cité deux fois à l’ordre de l’Armée, les 29 avril et 2 décembre 1945 pour son action à la tête du 6e RIC et à la tête de l’infanterie de la 9e DIC.

Citation à l’ordre de l’armée ( décision n°569 – J.O.R.F. n°101 du 29/4/45)

La 9ème Division d’Infanterie Coloniale
« Magnifique division d’attaque qui, sous les ordres du général Morlière et du général Salan, vient de se couvrir de gloire au cours de l’offensive victorieuse qui, déclenchée le 20 janvier, a amené la résorption totale de la poche allemande de Colmar. Malgré la résistance acharnée de l’ennemi, les réactions incessantes de ses blindés et les difficultés considérables dues au terrain et aux conditions atmosphériques, a conquis pied à pied toute la banlieue nord de Mulhouse, repoussant toutes les unités qui lui étaient opposées. Puis, franchissant l’Ill de vive force par une solide tête de pont qui lui a permis de poursuivre rapidement sa marche sur le Rhin, a parachevé cette tache en nettoyant la forêt de la Harth infestée de mines et de pièges, assurant ainsi sur les rives mêmes du Rhin le rejet définitif de l’armée allemande hors du territoire alsacien. A, au cours de ces vingt journées de combat ininterrompu, infligé à l’ennemi des pertes extrêmement lourdes et capturé près de 2500 prisonniers ainsi qu’un important matériel de guerre. »

Citation à l’ordre de l’armée (décision n°1106 – J.O.R.F. du 2/12/45)

Le 6ème Régiment d’Infanterie Coloniale
« Splendide régiment issu du 6ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais cité à l’ordre de l’armée à Toulon. Formé en peu de temps de jeunes volontaires ardents et enthousiastes, a de suite confirmé , grâce au dynamisme de cadres magnifiques, des traditions de courage et d’héroïsme. Commandé par le colonel Salan, a fait l’admiration de tous au cours de combats et de succès ininterrompus. Du 14 au 18 novembre 1944, dans la boucle du Doubs, a conduit contre un ennemi solidement retranché, protégé par des champs de mines serrés, un combat acharné, surmontant toutes résistances, détruisant deux bataillons allemands et s’emparant de haute lutte de Ecot, de Vermondan et de Colombier Fontaine, poursuivant l’ennemi, l’a chassé de Valentigney et d’Audincourt. Après s’être frayé un passage à Rechesy sur la route d’Alsace, arrive au Rhin le 22 novembre et fait tomber tour à tour les bastions allemands de Village Neuf et d’Huningue. Le 10 décembre, enfin, par une manœuvre habile et audacieuse, conquiert Loechle et l’usine de Kembs, réduisant la défense maison par maison et capturant un bataillon de la Wehrmacht. A fait preuve au cours de ces actions éclatantes d’un esprit de sacrifice et d’une tenue au combat qui le placent au rang des plus vaillantes unités de l’armée coloniale. »


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- Embarque pour l’Indochine par avion le 10 octobre 1945, est nommé commandant des forces françaises de Chine et d’Indochine du Nord, le 29 octobre 1945, par le général Leclerc, lui-même commandant supérieur des troupes en Extrême-Orient, l’amiral Thierry d’Argenlieu étant Haut-Commissaire en Indochine
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- En mission à Tchoung King (aujourd’hui Chongqing) du 7 janvier au 2 février 1946 auprès du gouvernement chinois pour y conduire les conversations relatives au retrait des forces chinoises stationnées au Tonkin et à leur relève par les forces françaises

- Rencontre Hô Chi Minh, à Hanoï, le 8 février 1946, qui le met en garde contre le débarquement de troupes françaises au Tonkin.
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- Participe le 6 mars 1946 à Hanoï à la cérémonie de signature des accords franco-vietnamiens paraphés par Hô Chi Minh, Vu Hong Khanh et Jean Sainteny reconnaissant la République du Viêt-Nam, état libre, membre de l’Union Française

- Quitte ses fonctions de commandant du nord de l’Indochine le 1er avril 1946

- Participe du 17 avril au 11 mai 1946, en tant que chef de la mission militaire française, à la conférence préparatoire franco-vietnamienne de Dalat réunissant des représentants de la France et des délégués du Viet-minh (dont Giap)

- Désigné par l’amiral d’Argenlieu pour accompagner Hô Chi Minh à la conférence de Fontainebleau, quitte Hanoï en avion en sa compagnie le 30 mai 1946 et rallie Paris le 22 juin 1946 en passant par Rangoon, Calcutta, Agra, Le Caire, Biskra et Biarritz

- Participe en tant que chef de la commission militaire française, du 6 au 30 juillet 1946, à la conférence franco-vietnamienne de Fontainebleau qui est un échec
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- Cité à l’ordre de l’Armée le 18 août 1946 pour son action en Chine et en Indochine du Nord.
Citation à l’ordre de l’armée (décision n°265 – J.O.R.F. du 18/8/46)

« Officier général de haute valeur qui a pris en octobre 1945 le commandement des Troupes Françaises de Chine et d’Indochine du Nord dans des conditions particulièrement délicates. A su donner confiance et cohésion à des troupes lourdement éprouvées par de graves épreuves matérielles et morales consécutives à une pénible retraite et à l’évolution de la situation intérieure en Indochine. Par de patients efforts et de judicieuses mesures, les a réorganisées et rendues aptes à assurer de nouveau des tâches militaires importantes. A fait preuve de remarquables qualités de sang-froid et de confiance raisonnée lors des douloureux incidents de novembre et de janvier qui mirent en péril la vie des Français d’Hanoï. A été pour tous un puissant réconfort et une raison d’espérer. Grâce à son tact, à son sens très aigu des réalités politiques, à ses efforts inlassables que ne parvenaient pas à rebuter l’abondance et l’ampleur des obstacles rencontrés, a pu mener des négociations extrêmement délicates dont l’enjeu était particulièrement important pour les destinées françaises en Extrême-Orient .
»

- En métropole jusqu’au 16 mai 1947

- Prend le commandement des troupes françaises en Indochine du Nord le 25 mai 1947.

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- Promu général de division le 1er septembre 1947

- Conçoit et conduit en octobre 1947 l’opération « Lea » contre le Viet-Minh où il manque de peu la capture d’Hô Chi Minh

- Cité à l’ordre de l’Armée le 11 janvier 1948 pour cette opération
d]]Citation à l’ordre de l’armée (ordre général n°17 du 11/1/48 du général commandant supérieur des T.F.E.O.)
« Officier général de tout premier plan aussi riche dans la conception qu’habile et dynamique dans l’exécution, vient une fois de plus de témoigner de ses qualités tactiques hors de pair et de ses dons de conducteurs d’hommes. Au cours d’une campagne de trois mois dans laquelle il a su mettre en œuvre harmonieusement malgré de multiples difficultés les moyens militaires les plus variés, terrestres, aéroportés, aériens et fluviaux, a occupé le cœur du réduit Viêt-minh et a ramené la présence française dans la majeure partie des haute et moyenne régions tonkinoises.

A surpris et battu l’ennemi à maintes reprises en bataille rangée, lui a infligé des pertes considérables, a détruit ses approvisionnement et a complètement disloqué son dispositif, tant gouvernemental que militaire. A rallié du même coup par une politique avisée et adroite d’importantes minorités montagnardes. Payant de sa personne, a su insuffler à ses magnifiques troupes la foi profonde et la froide énergie dont il est animé, faisant, là encore, la preuve du splendide courage personnel constamment montré au cours de sa carrière. »

- Commandant des forces terrestres en Extrême-Orient, puis commandant supérieur par intérim des Troupes en Extrême-Orient, du 10 février au 10 juin 1948

- De retour en métropole le 30 juillet 1948, est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d’Honneur par décret du 27 octobre 1948

- Est mis à la disposition du ministre des Forces Armées du 1er décembre 1948 au 31 août 1949

- Directeur des troupes coloniales du 1er septembre 1949 au 11 décembre 1950

- Nommé Adjoint opérationnel auprès du Haut-commissaire de France et commandant en chef en Extrême-Orient (général de Lattre de Tassigny) le 14 décembre 1950

- Prend le commandement de la zone opérationnelle du Tonkin à Hanoï le 29 décembre 1950 et y est en outre chargé des fonctions de commissaire de la République par intérim au Nord-Vietnam

- Mène et gagne, sous les ordres du général de Lattre, la bataille de Vinh Yen du 14 au 19 janvier 1951 avec 13 bataillons, trois groupes d’artillerie et des chars contre 24 bataillons Viêt-minh armés de mortiers, de bazookas et de canons de 75,ce qui lui vaudra d’être cité à l’ordre de l’armée le 27 juillet 1951
Citation à l’ordre de l’armée (ordre particulier n°70 du 27/7/51 du général d’armée haut-commissaire de France en Indochine et commandant en chef en Extrême-Orient )
« Officier général de très haute valeur qui est pour le commandant en chef l’adjoint le plus précieux. Conseiller particulièrement avisé pour les problèmes indochinois dont il a une expérience approfondie et auxquels il applique une intelligence claire et un sens politique aigu. Brillant chef de guerre qui a donné de nouvelles preuves de ses exceptionnelles qualités. Animé d’une foi rayonnante dans la mission de la France en Extrême – Orient, inspire confiance à tous par son calme et sa lucidité. Connaît parfaitement l’ennemi et possède une remarquable maîtrise des opérations dans ce théâtre. Attentif à l’exécution des missions dont il reçoit la charge ou le contrôle, apporte aux combattants le réconfort d’une présence constante. A assumé au Tonkin avec une particulière distinction des commandements tactiques de grande envergure. A été un des meilleurs artisans du maintien de nos positions dans la zone côtière en décembre 1950, de la victoire de Vinh Yen en janvier 1951 et, en mai, du brillant rétablissement de la situation en pays Thaï. »

- Reprend ses fonctions d’adjoint militaire au général de Lattre, Haut commissaire de France en Indochine et commandant en chef, à Saïgon, le 10 février 1951

- Assure provisoirement le commandement en chef des Forces terrestres, maritimes et aériennes pendant les absences du général de Lattre en mission à Singapour, en métropole et aux Etats-Unis, puis durant sa maladie

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- Chargé des fonctions de Commissaire de la République au Sud-Vietnam à partir du 1er août 1951

- Promu général de corps d’armée le 1er septembre 1951
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- Mène et gagne la bataille de Nghia Lo du 2 au 11 octobre 1951 contre la division Viêt-minh 312

- Pour cette action, est cité à l’ordre de l’armée le 11 décembre 1951
Citation à l’ordre de l’armée ( ordre particulier n°119 du 11/12/51 du général d’armée haut commissaire de France en Indochine et commandant en chef en Extrême-Orient)
« Alors qu’il assumait par délégation le commandement en chef, a pris lui-même en mains la direction des opérations en pays Thaï, où s’accusait au cours du mois de septembre une grave menace ennemie.A défendu Nghia Lo contre une division Viêt-minh en montant une manœuvre des plus audacieuses, conduite avec autant de précision que d’autorité. Suivant les combats au plus près, a réussi à lier les actions des troupes terrestres opérant sur un grand front en terrain très difficile et à leur donner un appui particulièrement efficace de l’aviation. A contraint l’ennemi à le retraite et lui a infligé de très lourdes pertes dépassant 3000 tués et blessés. A ainsi donné une preuve nouvelle de son exceptionnelle maîtrise dans les opérations en haute région et de ses très belles qualités de chef. »

- Prend au Viêt-minh le chef-lieu de la province Muong de Hoa Binh le 14 novembre 1951 et y mène une bataille d’usure contre l’ennemi.
- A cette occasion est cité à l'ordre de l'armée le 10 avril 1952 ; il retirera ses troupes d’Hoa Binh le 22 février 1952 pour les engager dans des opérations de nettoyage du delta
Citation à l’ordre de l’armée (décision n°14 du 10/4/52 – J.O. du 17/4/52)
« A conçu, préparé et mené avec une totale maîtrise l’opération offensive la plus importante de la campagne depuis 1947, opération qui a déjoué les plans ennemis et a ramené nos forces sur la Rivière Noire et à Hoa Binh, centre vital des communications Viêt-minh. Par une manœuvre hardie, les 14 et 15 novembre 1951, a surpris l’adversaire et a atteint sans coup férir ses objectifs. A fait conduire sans désemparer sur les arrières ennemis des attaques de diversion qui ont gagné le temps nécessaire à notre installation solide sur le terrain conquis et à l’accrochage de notre résistance en prévision des réactions adverses. A accepté calmement ces réactions et, malgré leur violence accrue et entretenue depuis le 10 décembre, a mené avec sang froid et opiniâtreté, sur la Rivière Noire et sur la R.C.6, une bataille défensive où l’ennemi s’est usé et a subi les pertes les plus lourdes. Présent partout sur le champ de bataille qu’il a ainsi choisi, et attentif aux facteurs les plus divers du contact, a montré la plus grande lucidité en allégeant son dispositif aux lieux de moindre intérêt, reportant son effort sur le front principal de la R.C.6 et reconstituant ses réserves. Malgré l’âpreté de la lutte et la fatigue des combattants, est resté inébranlable dans sa décision de mener le combat jusqu’à épuisement de l’adversaire. A su ainsi forcer la victoire et, au cours de huit semaines d’engagements ininterrompus, a infligé au Viêt-minh plus de 10.000 tués, blessés et prisonniers. A pris sur son adversaire un ascendant dont les conséquences morales et matérielles apparaissent déjà déterminantes pour la campagne d’hiver 1951-1952. »[/color]


- Après la mort du général de Lattre en janvier 1952, est désigné le 9 avril 1952 pour assurer les fonctions de commandant en chef des Forces terrestres, maritimes et aériennes en Extrême Orient.
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- Est élevé à la dignité de Grand-Croix de la Légion d’Honneur par décret du 28 août 1952 et cité à l’ordre de l’armée le 25 septembre 1952
d]]Citation à l’ordre de l’armée (ordre particulier n°183 du 20/7/52 du ministre d’Etat chargé des relations avec les Etats associés – décision du 25/9/52 – J.O. du 4/10/52)
« Commandant en chef de très haute qualité, poursuit avec foi et ténacité l’œuvre de son illustre prédécesseur, justifiant chaque fois la confiance placée en lui par le gouvernement. Vainqueur à Hoa Binh, il met immédiatement à profit l’ascendant acquis sur l’ennemi pour exploiter les résultats moraux et matériels de cette victoire sans précédent. Chasser en les attaquant sans cesse les unités Viêt-minh infiltrées dans les zones contrôlées, asseoir notre occupation et assurer la pacification des territoires, telles sont les étapes du plan d’action qu’il fixe par des directives qui témoignent de sa haute compréhension de la situation politico-militaire de l’Indochine et de son sens aigu des possibilités de l’ennemi comme de celles du corps expéditionnaire. Présidant à l’élaboration des plans opérationnels, se portant partout où il sent que se joue une action essentielle, il anime de ses conseils et de sa présence réconfortante les commandants de territoires qui trouvent en lui un chef hautement compréhensif de leurs difficultés et de leurs besoins. Aussi les résultats ne se font pas attendre. Dans le nord et le centre Vietnam, notamment, les opérations se déroulent suivant son plan, l’ennemi subit des échecs cuisants et déjà l’action pacificatrice peut être efficacement entreprise. Parallèlement, il met au service de la jeune armée vietnamienne toutes les ressources de sa profonde expérience et son attachement au pays auquel il s’est entièrement consacré. Sous sa ferme et bienveillante autorité, le corps expéditionnaire, parfaitement commandé, entretenu et animé, marche sans défaillance sur les chemins qui le conduiront à la victoire. »


Citation à l’ordre de l’armée (ordre particulier n°86 du 23/5/53 du ministre d’Etat chargé des relations avec les Etats associés – décision n°40 du 8/8/53)
« Chef prestigieux, a poursuivi avec une foi d’apôtre l’œuvre inachevée de son illustre prédécesseur, le maréchal de Lattre de Tassigny, vers la libération des Etats associés. Constamment dans l’action, il conduit personnellement de bout en bout la bataille du nord-ouest pendant l’hiver 1952-1953, puis celle du Laos au printemps 1953. A tous moments maître de sa manœuvre, il déjoue les plans de l’adversaire, en retarde l’exécution, l’oblige à diviser ses forces, lui impose sa volonté et sa bataille et obtient les plus beaux succès. Ainsi à Na San, où l’ennemi subit de lourdes pertes qui l’obligent à abandonner la lutte et à accepter la menace de cette place sur ses lignes de communication essentielle au développement de sa bataille. Ainsi la manœuvre au Laos, où l’ennemi retardé dans sa mise en place, surpris par la décision du repli de la garnison de Sam Neua, se voit contraint de se lancer dans des opérations qu'il n’a ni prévues ni organisées et, sans atteindre ses objectifs, à se retirer épuisé et constamment harcelé. Portant une égale attention aux autres fronts de l’Indochine, il fait exécuter dans le Centre-Vietnam, en particulier, des opérations combinées qui déjouent, là aussi, les plans du commandement Viêt-minh et garantissent à la fois la sécurité de ce territoire et celle des plateaux montagnards. Dans le même temps, il apporte aux grands problèmes de la pacification, des transferts et du développement des armées nationales des solutions marquées de sa lucide intelligence et de sa saine compréhension des problèmes politico-militaires de ce pays. Chef hautement apprécié des souverains et des gouvernements des Etats associés, comme des plus hauts représentants des nations alliées, inspire à tous une égale confiance et obtient ainsi pour la lutte qu’il dirige avec une efficacité unanimement reconnue l’aide matérielle et morale nécessaire au corps expéditionnaire. Le général Salan mérite à ces titres la reconnaissance la plus entière de la France et des Etats associés. Il prend rang parmi les grands serviteurs de son pays, dont il maintient très haut le prestige et l’influence. »

- Crée un camp retranché à Na San qui repousse en décembre 1952 les attaques des forces Viêt-minh et leur inflige de lourdes pertes
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- Quitte son commandement le 28 mai 1953 avec une nouvelle citation à l’ordre de l’armée ( du 23 mai 1953 )

- Arrivé en France le 15 juin 1953, est nommé Inspecteur Général de la Défense en surface du territoire métropolitain à compter du 1er janvier 1954

- Du 15 au 25 mai 1954, après la chute de Dien Bien Phu, fait partie de la mission d’information en Indochine dirigée par le général Ely

- De nouveau en Indochine le 8 juin 1954 en tant qu’adjoint militaire du général Ely nommé commissaire général et commandant en chef en Indochine

- Replie les Forces dans le delta du fleuve rouge pour préserver le maximum d’unités, en majorité vietnamiennes, avant la conférence et les accords de Genève qui conduisent au cessez le feu à partir du 27 juillet 1954, puis au retrait des forces françaises au sud du 17ème parallèle

- Règle l’évacuation de populations Nungs au sud du 17ème parallèle et intervient fermement pour obtenir la restitution par le Viêt-minh des prisonniers encore vivants (dont beaucoup dans un état physiologique déplorable)
- De retour en France le 27 octobre 1954.
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Général Raoul Salan dit le "Mandarin" ou le "Chinois" - partie 1 Empty
MessageSujet: Re: Général Raoul Salan dit le "Mandarin" ou le "Chinois" - partie 1   Général Raoul Salan dit le "Mandarin" ou le "Chinois" - partie 1 I_icon_minitimeLun 1 Fév - 19:53

bonsoir les marsouins

merci jeanlouis pour se poste [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] sa ces de la lecture
quel grand soldat se général [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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