bonsoir les marsouin
Faites le mur en beauté Au pied de ce mur nu en bordure de jardin, votre décision est prise
: « L’habiller pour l’intégrer au décor ». Solutions végétales ou plus
techniques, façon enduit coloré, parement de pierre, de bois, ou
matériau composite. Tout est permis.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Les murs forment d’excellents supports pour les arbres fruitiers,
masquant ainsi de larges surfaces tout en produisant des fruits. Des
fils de fer tendus à l’horizontale permettent de palisser les branches
et de donner par conséquent à l'arbre une forme plus productive.
Photo Perdereau En
ville, mais aussi dans certains villages, il n’est pas rare qu’un grand
mur impose sa masse en bordure de terrain. Pignon d’une maison ou
arrière d’un hangar, voire ancien haut mur d’enceinte, il bloque le
regard et n’incite pas à rêver. Plutôt que de subir son côté carcéral,
transformez cette surface pour mieux l’intégrer dans votre jardin.
Selon les possibilités et vos goûts, vous avez l’opportunité de vous en
servir comme d’un support pour plantes grimpantes ou arbres fruitiers.
Sur lui, peuvent aussi s’inscrire des aménagements ou se fixer un
certain nombre de matériaux. Un bardage en clins, des plaquettes de
parement ou un enduit coloré transformeront cette masse sombre en un
fond de décor.
Les plantes pour décorAprès avoir
vérifié la nature du support, l’installation d’un treillis fait maison
aidera le végétal à conquérir l’espace qui lui est dévolu. Fruits ou
fleurs ou feuillage persistant : à votre choix !Des variétés
grimpantes sont tout indiquées pour habiller une vaste surface.
Certaines sont capables de s’accrocher sans aide, comme le lierre qui
dispose de crochets ou la vigne vierge qui vient plaquer ses ventouses
à la surface. Encore faut-il que le mur présente un minimum de porosité
: une caractéristique qui favorise une adhérence naturelle.
L’état des lieuxLes briques forment un bon support, mais pas
les plaquettes de parement qui ressemblent à des briques ! Les murs en
blocs de béton recouvert d’enduit sont aussi appréciés de ces
grimpantes, mais pas la peinture quand elle y est appliquée… Les
enduits projetés à la machine, avec de l’air comprimé, se décollent
trop facilement pour permettre à ces grimpantes de monter à l’assaut du
mur. Les murs en pierre réagissent aussi différemment. Le granite et le
grès sont de mauvais supports car trop durs et trop denses. Les plantes
ont du mal à trouver des interstices. Le calcaire est, par contre, un
excellent support, mais un lierre viendrait gâcher l’esthétique. L’état
du mur est aussi à prendre en compte. Des joints fraîchement refaits
n’ont rien à craindre. Par contre, les vieux murs, dont le mortier à
base de chaux commence à s’effriter, sont en danger. Les crampons des
unes vont s’immiscer dans les espaces laissés vacants au coeur des
joints. Les ventouses des autres vont pomper le calcaire du ciment. Au
bout de quelques années, le mur risque d’être plus que fragilisé. Quant
aux plantes privées d’organes d’accrochage, un artifice est nécessaire
pour les soutenir dans leur ascension.
Des aides à la conquêteLe treillage est un classique. Mais
son usage est tombé en désuétude car il se fait rare et il est onéreux.
Quant aux modèles en plastique, ils sont trop petits et trop fragiles.
Le mieux est de construire sa propre structure. Des fils de fer tendus
entre des supports bien ancrés dans le mur ont pris le relais. Ils
doivent être décollés de 5 à 6 cm de la paroi pour que l’air circule
librement derrière, évitant ainsi que l’humidité ne s’accumule. Les
fils horizontaux contraignent la plante à s’étaler le long du mur. Les
fils verticaux l’aident à grimper. Des tiges de bambou, fixées entre
les fils horizontaux, orientent les branches dans le sens voulu. Les
treillis en acier destinés à armer les dalles en béton peuvent être
détournés à cet usage. Fixés solidement sur le mur, ils forment une
excellente base. Du grillage cloué sur un cadre en bois sert de support
à un rosier grimpant. Des fers à béton soudés à des supports scellés
dans le mur permettent de faire des arcs de cercle ou des éventails qui
composent des scènes originales.
Le choix des espècesTout dépend du résultat que vous
recherchez. Si vous envisagez une couverture totale du mur, choisissez
des plantes qui s’accrochent toutes seules et qui sont vigoureuses. Le
lierre a l’avantage d’offrir un feuillage persistant. La vigne vierge
présente de jolis coloris à l’automne et un écrin vert au printemps et
en été. L’hortensia grimpant suspend ses fleurs. Les plantes à tiges
volubiles (chèvrefeuille, renouée, aristoloche, ipomée…) s’enroulent
autour d’un support. Pour les faire grimper, il faut donc installer des
éléments verticaux. Mais attention, ils doivent être adaptés à la force
de la plante : la glycine par exemple est d’une puissance destructrice;
la structure d’appui est obligée d’être à la hauteur ! Les
clématites et les passiflores enroulent leurs vrilles autour du premier
support à leur portée. Elles suivent ainsi les fils qui grimpent et
parfois les arbres qui sont à proximité. Ipomées et pois de senteur
agissent de même. Des rosiers grimpants, taillés régulièrement et
palissés, tapissent facilement un mur en suivant un simple réseau de
fils de fer. Des arbres fruitiers, palissés, font de beaux décors pour
cacher un mur. En fait, le regard est attiré par la beauté de la forme
et le travail du jardinier. Du coup, le mur passe au second plan. Ces
végétaux se conduisent facilement. Avec un peu de patience, on peut
leur donner des formes très originales.
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