Carcassonne"La Secopex, ils sont très mal vus dans le monde militaire, ils mangent à tous les râteliers" dénonce un officier françaisLa Secopex, la société militaire privée (SMP) basée à Carcassonne dont le patron Pierre Marziali a été tué jeudi à Benghazi (Libye), a la réputation de recruter des ex-militaires pour se livrer à des activités qui touchent parfois au mercenariat, notamment en Afrique.
La Secopex dit sur son site travailler avec des Etats, des entreprises qui veulent protéger leurs intérêts dans des zones instables ou en guerre. Conseil militaire privé et soutien opérationnel mais aussi sécurité informatique, protection de personnalités, de sites sensibles, complètent leur catalogue.
L'entreprise se défend de toute "ingérence dans les jeux politiques" et affirme respecter la Convention internationale contre le recrutement, l'utilisation, le financement et l'instruction des mercenaires, adoptée par l'Onu en 1989.
"La Secopex, ils sont très mal vus dans le monde militaire, ils mangent à tous les râteliers, il n'y a aucune éthique. Ils accepteront de travailler pour un chef d'Etat sanguinaire comme pour ses adversaires, pourvu qu'ils soient payés", a expliqué à l'AFP un officier français qui a été approché par cette société pour former de milices privées en Côte d'Ivoire. Avec des salaires bien supérieurs à ceux de l'armée - de 3.000 à 10.000 euros par mois selon la mission - la Secopex recrute principalement dans l'armée française mais embauche également des étrangers, selon la même source.
Contactée par l'AFP, la Secopex a refusé de confirmer la mort de son président ou de s'exprimer sur la nature de ses activités. La Secopex a été fondée en 2003 par Pierre Marziali, ancien sous-officier du 3e Régiment de parachutistes de Carcassonne, une unité habituée à être déployée en Afrique. Secopex avait par ailleurs conclu un "juteux contrat", quelques jours avant sa chute, avec l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, selon un bon connaisseur des SMP. Les hommes de la Secopex "sont très mal vus dans le milieu. Ils confondent leurs activités, ils baignent dans des missions pas claires. C'est un peu comme les chasseurs de primes du Far West", poursuit l'officier qui a tenu à conserver l'anonymat.
En revanche, dit-il, "ce sont de bons soldats qui font un travail de qualité, ils ont des techniques et des méthodes très professionnelles". La société s'est construite sur le modèle des grandes sociétés anglo-saxonnes qui dominent le secteur, comme l'américaine Blackwater, et revendique "2.000 spécialistes", pilotes, infirmiers, interprètes, démineurs ou experts du renseignement.
Source :
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