Un poème de mon ami François Montheillet ancien SAS d'Algérie

Très beau poème !

Un poème de mon voisin et ami.. François Montheillet, ancien instituteur et ancien combattant dans les SAS en Algérie de 1958/59. grand sportif ( ancien champion du 400 mètres Européen) Bataillon de Joinville, et malgré tout, resté caporal sans plus, devenu poète à 60 ans, il n'arrête plus de noircir des centaines de pages, il vient d'écrire une histoire presque vrai, d'une aventure amoureuse avec une jeune Kabyle pendant son service militaire, histoire triste car tout le monde meurt à la fin !

Un de ces poèmes ..

" Août 14"

Péguy les a chantés, mais sans savoir bien quand,
Pour courir à la mort, il doit lever le camp,
Comme eux il est tombé, mais sans savoir bien ou,
La face contre terre il sera dans le trou.

Casoar et gants blancs, les "bizuths" de Saint-Cyr
Qui disaient qu'à vingt ans, c'est devoir de mourir,
Fidèles à la lègende, sans un doigt de remords,
Offraient aux yeux du Monde la Phalange des morts.

Tous ces hommes enfantés par celles qui du pays,
Attendaient dans l'espoir qu'ils reviennent en vie,
Jouaient dans le soleil un jeu si dangereux,
Qu'ils se savaient promis un destin malheureux.

Heureux ceux qui sont morts, nous a dit le poète.
Ne pas connaître en homme cet âge qu'on nous prête !
Est-ce donc la vie, ne pas vivre son temps ?
Est-ce donc le bonheur de mourir à vingt ans ?