3e Régiment de Parachutistes Coloniaux
cette opération qui se situe en juin 1957, dans la région du Moyen-Atlas, me retrouve avec l'Escadron du 3ème RPC; Toujours à pied, nous regroupons des suspects récupérés sur une zone interdite, au fur et à mesure que l'opération s'intensifie nous encadrons bientôt une centaine de types qui sont drainés vers notre Escadron, il faut encadrés tout ce monde pour les ramener au PC Bigeard, afin de vérifier leurs identités et savoir ce qu'ils faisaient dans cette zône interdite. Esce des gars du coin? ou des fells pris au piège ? J'en suis sûr, car des gus ont été débusqués dans des caches! mais n'avaient pas d'armes ?.
Nous sommes tous disposés du même côté, espacés de 20/30 mètres, ont est obligés de les faire avancés en leur disant "fissa"(vite), obligé de les faire avancés d'une poussette du canon de la MAT 49, si la plupart sont innocents et le disent dans un parler qu'ils connaissent comme " Pas Boukala"( fusil), d'autres sont moins sûr et se laissent distancés intentionnellement. Cela fait deux kilomètres que nous convoyant les suspects, et j'en ai marre d'essayer de faire serrer les rangts, je préviens le sergent qui rapplique et à grand coup de gueule fait courir un grand type en djelaba rayé, en lui bottant le cul, ce type de 1m80, à des yeux qui crachent sa haine, ses yeux fixent tout les mouvements du sergent, j'ai un préssentiment sur ce mec et je reste sur mes gardes, le sergent me dit " s'il joue au con tu lui balance une rafale de MAT aux pieds" .
Je vois que le rombier a tout compris, ses yeux jettent des éclairs de meurtres, et je pense qu'il attend un moment favorable pour nous fausser compagnie, je me retrouve quelques mètres en avant et tout à coup, je préssent le mec qui est déjà à un mètre de moi, je tombe en arrière en gueulant !
Le fell n'a pas le temps de faire un geste, mais je suis sûr qu'il voulait me piquer ma MAT! car depuis un moment je sentais ses yeux rivaient sur mon arme. Mon pote Joubert envoie une rafale en l'air, c'est la panique! dans les rangts sa bouge fort, les armes sont avec une balle engagée dans le canon prêtent à faire feu dans le tas. Le sergent Reusser et un autre gradé plaque le type au sol lui retourne les bras! çà craque dans les os, il reçoit une "dance de première" quand j'explique qu'il a voulu me piquer mon arme et que j'ai évité de me faire garotter en me jetant à terre.
S'il avait pris mon arme! quel carnage aurait fait ce type avant d'être abatttu ! Attaché avec du fil de fer en guise de menottes garotté aux pieds, il est emmené avec une corde au coup au PC. J'ai appris plus tard que le type cuisinnés durement a craché le morceau! Plusieurs fells avaient été pris au piège et se trouvés dans notre cortège de prisonniers que nous encadrions avec plus ou moins de décontraction !
Toute la section a finie le convoyage sur les dents avec les flingues armés, ordre de tirer dans le tas si sa bougait encore , les gars ont dû comprendrent que se n'étair plus de la rigolade. Nous avons trouvé des cordes dans des mechtas et avons ficelés tout le monde, aprés çà le calme est revenu et la tension nerveuse est tombée d'un cran !! Mon Histoire est vrai, j'en ai la chair de poule encore !!! Gustave Prigent du 3ème RPC de 1955/58.
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