Ça valse chez Le Drian !Trois titulaires de postes importants en lien avec le ministère de la Défense ont été récemment remerciés.
Ça valse dans l'entourage de Jean-Yves Le Drian, où trois titulaires de postes importants ont été récemment remerciés. Le départ le plus spectaculaire est celui du colonel Bertrand Toujouse, chef du très sensible bureau réservé chargé des relations avec les services de renseignements. Le chef du bureau réservé fait au quotidien l'interface entre le cabinet et tous les services les plus délicats : DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), COS (Commandement des opérations spéciales), DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la défense) et DRM (Direction du renseignement militaire). Au menu de tous les jours, servi très chaud : ventes d'armes, interceptions de sécurité, opérations spéciales et clandestines... Un enjeu d'autant plus essentiel pour le gouvernement que la Défense a repris la main sur ces dossiers, traités naguère directement par l'Élysée.
Grande figure des forces spéciales, ancien chef de corps du 13e régiment de dragons parachutistes (13e RDP) - unité très agacée par cette affaire, soit dit en passant -, le colonel Toujouse a été renvoyé en quelques heures par le chef du cabinet civil et militaire du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, Cédric Léwandowski. Il a été remplacé séance tenante par le colonel Éric Vidaud, ancien chef de corps du 1er RPIMa (régiment parachutiste d'infanterie de marine), jusqu'alors chef d'état-major du COS. Ce dernier a pris ses nouvelles fonctions au début de la semaine.
Cherchez l'erreur...
En fait, les deux officiers ont permuté leurs postes, mais le départ provoque des remous dans les états-majors, où la rumeur fait état de "chasse aux sorcières" et de "procédés expéditifs", voire du refus de Léwandowski de travailler "avec un militaire qu'il n'avait pas choisi lui-même" ! De fait, les deux hommes étaient arrivés ensemble à l'hôtel de Brienne, puisque Bertrand Toujouse avait pris ses fonctions début juillet 2012. Rappelons que, dans la tradition politico-militaire française, de telles nominations au cabinet militaire du ministre de la Défense ne relèvent pas de la cooptation sur des bases de solidarité politique - comme c'est le cas dans le cabinet civil -, mais bien de propositions de l'état-major des armées qui sélectionne naturellement des "bêtes de course" pour tous les postes du cabinet militaire. C'est ainsi que l'EMA avait préparé durant deux ans au sein de la direction des relations internationales le colonel Toujouse à ses futures fonctions de chef du bureau réservé. Où il sera resté quatre mois. Cherchez l'erreur.
On admet de source autorisée au ministère de la Défense que ce départ a été rapide, en confirmant qu'il a bien été décidé par Cédric Léwandowski. Mais on précise de même source que, paradoxalement, "il n'y a jamais rien eu à reprocher au colonel Toujouse, ni au plan professionnel, ni au plan moral, rien du tout". Alors ? Le problème serait venu d'une "incompatibilité" entre les deux hommes ; entre le directeur du cabinet et le chef du bureau réservé, le courant ne serait pas passé, le premier reprochant au second, selon nos informations, d'entretenir des relations trop formelles : "Dans un tel poste, il faut des rapports d'une grande fluidité pour laquelle le colonel n'était pas fait. C'est un intellectuel qui fouille ses dossiers, alors qu'il faut aller très vite, réagir dans la minute et en permanence."
Souplesse d'échine
Voilà donc l'erreur, sans doute, telle que l'analysent plusieurs officiers au contact du cabinet socialiste de la Défense : chez Le Drian, mais surtout chez son principal collaborateur, on n'attend pas des militaires qu'ils sachent réfléchir et faire valoir leurs arguments, mais bien qu'ils se contentent d'exécuter des instructions. Le plus vite possible. Y compris, ajoutent les mauvaises langues, si elles émanent de collaborateurs de Le Drian qui ont déjà eu plus que le temps de faire la preuve de leur incompétence ! La mauvaise humeur ne vise cependant pas le directeur de cabinet "bourru, autoritaire, mais pas inapte". L'état-major des armées va toutefois devoir ajouter un critère physique à ceux qu'il appliquait en proposant des officiers au cabinet militaire du ministre : la souplesse d'échine.
Parallèlement à l'éviction de Bertrand Toujouse, un poste de haut fonctionnaire civil a lui aussi valsé. Monique Liebert-Champagne, directrice depuis 2007 des affaires juridiques au secrétariat général pour l'administration du ministère de la Défense, a été remerciée voici quelques semaines et rendue au Conseil d'État, d'où sa remplaçante, Claire Landais, arrive, après avoir occupé ces mêmes fonctions au ministère de l'Éducation nationale. Quant à la conseillère sociale, Caroline Girelli, il semble bien qu'elle ait payé la gestion calamiteuse par le cabinet des relations avec les familles des militaires victimes du terroriste Mohamed Merah. "Elle n'était pas faite pour le cabinet", se contente-t-on d'observer au ministère de la Défense, où l'on se refuse à confirmer un lien avec l'affaire Mohamed Merah. Elle est remplacée par Anne-Sophie Avé, qui fut durant cinq ans déléguée générale d'Armateurs de France.
Source :
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]C'est "la chasse aux sorcières" !!!
Il y a des têtes qui tombent !!!!
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Sujet: Ça valse chez Le Drian ! 
Mar 30 Oct - 1:57
