Des dizaines d'avion de chasse mobilisés au Mali pour l'opération de soutien aux forces maliennes. Le dispositif aérien a été renforcé ce dimanche par le déploiement de troupes au sol. État des lieux de la présence militaire française au Mali.
Moyens terrestres
Des dizaines de soldats français ont été mobilisés pour sécuriser l'aéroport de Sévaré, dans le centre du Mali.
Environ 500 militaires, des marsouins du 21e régiment d'infanterie de marine de Fréjus (21e RIMa) et des légionnaires du 1er Régiment étranger de cavalerie d'Orange (1er REC) ont été déployés à Bamako, et environ 150 hommes du 2e Régiment d'infanterie de marine (2e RIMa) ont été envoyés de France. Les Forces spéciales, en première ligne dans ce genre d'opération, sont également engagées.
Dispositif aérien
Deux mirages F1CR et six Mirage 2000D ont été mobilisés dans le cadre du détachement Epervier, ainsi que trois avions ravitailleurs C135 et des appareils de transports. Quatre Rafale, partis de France, ont conduit des frappes aériennes près de Gao dimanche.
Dans la région de Konna, ce sont des hélicoptères de combat, des Gazelle équipés de missile Hot et de canon de 20 mm qui ont été mobilisés.
Pléiades 1B, le satellite européen d'observation de la Terre, permet de surveiller les zones de crise et de conflit et de fournir des renseignements plus précis.
Troupes africaines
La France devrait être aidée par l'envoi de troupes africaines qui seront dirigées par le général nigérian, Shehu Abdulkadir.
Le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Sénégal ont chacun annoncé l'envoi d'environ 500 hommes. De leur côté, le Nigéria doit envoyer 600 soldats et le Bénin 300. Le Tchad a déclaré qu'il n'excluait pas l'envoi de troupes, mais attend que la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) propose une feuille de route.
Soutiens occidentaux
Les Etats-Unis pourraient aider la France en donnant des renseignements, du ravitaillement en vol et d'autres appuis. Elle envisage une batterie d'option, dont un appui logistique et l'intensification du partage des renseignements, qui inclurait des drones américains de surveillance.
La Grande-Bretagne fournira une aide logistique pour permettre un transport rapide des troupes étrangères et des équipements vers le Mali. Par contre, elle n'enverra aucun personnel en situation de combat.
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A Bamako, les premiers éléments de la Cédéao se mettent en place, sous la direction d'un général nigérian, Shehu Abdulkadir, déjà arrivé au Mali selon Lagos, qui fournira "environ 600 hommes". Le Niger, le Burkina Faso, le Togo, et le Sénégal ont également annoncé l'envoi chacun "d'un bataillon" (environ 500 hommes) au Mali. Le Bénin va envoyer 300 soldats.
Par ailleurs, le premier de deux avions de transport militaire britannique C-17 destinés à soutenir l'armée française au Mali devait décoller du Royaume-Uni dimanche. Les Etats-Unis avaient également annoncé vendredi envisager d'aider la France dans son engagement militaire, grâce à un appui "logistique" et des drones de surveillance. Laurent Fabius a déclaré dimanche que la France bénéficiait du "soutien pratique" de plusieurs nations européennes, dont la Grande-Bretagne, "nos amis danois", et "de plusieurs autres grands pays". Il a notamment évoqué une aide en matière de transport.
Une réunion ministérielle aura lieu lundi matin (10h) à l'Elysée autour de François Hollande pour faire le point sur l'intervention militaire française au Mali. Il n'y aura pas de conseil de défense comme c'est le cas depuis le début de l'engagement français vendredi.
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