bruno Admin
Messages : 3962 Date d'inscription : 04/10/2009 Age : 64 Localisation : roquebrune var
| Sujet: L'armée française en 1939-1940. Sam 26 Déc - 21:11 | |
| bonsoir les marsouins L'armée française en 1939-1940.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le ministre de la Guerre, Jean Fabry et le général Gamelin lors des manoeuvres de 1935.L'armée française de 1939 était considérée, à l'époque, comme la meilleure du monde. En réalité, les évènements qui eurent lieu au cours des dix mois suivants révélèrent qu'elle avait énormément de faiblesses qui s'avérèrent fatales. La plupart de celles-ci venaient des attitudes qui prévalaient au sein du haut commandement à la fin de la Première Guerre Mondiale. Compte tenu des terribles souvenirs de la guerre 14-18, les français avaient adoptés une stratégie défensive basée sur les souvenirs des forts imprenables de Verdun et de la terrible efficacité des tranchées allemandes. Le haut commandement et les forces politiques de l'époque avaient conçu un plan fondé sur la construction d'une ligne fortifiée permanente le long de la frontière franco-allemande (une ligne baptisée du nom du ministre de la Guerre : André Maginot).[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Défilé du 46ème régiment d'infanterie, le 11 novembre 1938 sur les Champs Elysées. Pendant 15 ans, la ligne Maginot avait dominé la pensée stratégique française et, de 1930 à 1936, englouti la majeure partie du budget militaire. Néanmoins, une stratégie si défensive n'impliquait pas forcément une attitude complètement passive. La ligne Maginot ne couvrait que la frontière franco-allemande et ce, pour des raisons de coût et de diplomatie avec la Belgique. Le haut commandement aurait préférer déplacer la ligne défensive un peu plus au Nord, couvrant la frontière germano-belge, ce qui l'aurait raccourcie, incluant la Belgique dans la stratégie d'ensemble. Cette ligne aurait alors couvert la totalité de la frontière menacée, économisant les pertes humaines par une fortification moderne à outrance et, chose plus importante encore, éloignant la destruction massive inhérente à toute guerre loin du territoire français. A partir de la fin des années 1920, il était devenu clair que la mécanisation d'une partie de l'armée était vitale.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le capitaine de chars de 1940.Ce n'est qu'au cours de la seconde moitié des années 1930 que le réarmement français eut lieu pour de bon, suite à l'approbation par le Parlement du programme Daladier de 14 millions de francs, en septembre 1936. Malheureusement cette période fut aussi synonyme d'agitation sociale en France et les chaînes de montage ne commencèrent finalement à travailler à plein qu'au cours du second semestre de 1938. En réalité celà ne changea en rien le cours d'une "guerre éclair" fondée sur des tactiques novatrices, et contre lesquelles la seule parade efficace était constituée par la barrière de la Manche ou les immenses espaces des steppes russes. Pour son malheur, la France ne possédait aucune de ces deux caractéristiques géographiques.Lorsque le 3 septembre 1939, la France entre en guerre pour aider son alliée la Pologne, l'armée française n'est pas préparée pour une offensive contre l'Allemagne et plongea dans la "drôle de guerre". Une guerre sans combat, juste ponctuée par les actions d'éclats des "corps francs" le long de la frontière.Un coup de tonnerre mit un terme à la torpeur générale : 10000 soldats allemands venaient d'envahir la Norvège, écrasant au passage le Danemark. Une force alliée franco-anglaise décida d'intervenir. La Royal Navy écrasa tout d'abord la flotte allemande dans le Fjord de Narvik. Les opérations terrestres, après quelques cafouillages, montrant l'incompréhension des Alliés face à cette guerre moderne (manque de chars, de DCA, de canons anti-chars, d'artillerie lourde) furent une page épique des annales de l'armée française. Aprsè une défense acharnée, Narvik, défendue par 6000 soldats allemands, tomba aux mains des Alliés. Les légionnaires et les chasseurs alpins français, vainqueurs sur le terrain, durent évacuer la Norvège le 8 juin 1940, suite à la situation catastrophique en France.Le 10 mai 1940, l'orage de la "guerre éclair" se déchaîna sur la France, la Belgique et les Pays Bas. L'ennemi, évitant la ligne Maginot et prenant au piège les forces alliées parties défendre la Belgique, perça le front à Sedan. Débordée, écrasée par les forces combinées des Panzerdivisionen et de la Luftwaffe, l'armée française, malgré de glorieuses contre-attaques, dont celle des chars d'un certain colonel de Gaulle, ne put enrayer la percée allemande.Alors, il ne resta que l'héroïsme individuel du soldat français, même parmi les jeunes, les Cadets de Saumur, se sacrifiant pour l'honneur. Au cours des 45 jours de la Campagne de France, les pertes françaises s'élevèrent à 124 000 hommes. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
_________________ Et au Nom de Dieu, vive la coloniale.
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Jeanlouis
Messages : 1079 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 54 Localisation : Grasse - Alpes Maritimes
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