Le retrait des forces françaises du Mali se fera “en fonction de la situation”, selon le président Hollande20 avril 2013 – 9:55
Si les premiers militaires français engagés dans l’opération Serval sont récemment rentrés en France (ceux du Groupement tactique interarmes TAP – Troupes aéroportées et les équipage de 6 avions de l’armée de l’Air), il sont encore un peu moins de 4.000 à être présents au Mali.
Selon le calendrier avancé par le président Hollande, le 28 mars dernier, les effectifs militaires français au Mali devraient être ramenés à 2.000 hommes en juillet, puis à 1.000 d’ici la fin de cette année. Du moins, si tout se passe comme prévu.
Ainsi, le chef de l’Etat a déclaré, le 19 avril, aux côtés de Hailemariam Desalegndu, Premier ministre éthiopien et président de l’Union africaine, que le “retrait de la France sera progressif et sera fonction de la situation, car nous voulons nous assurer que le terrorisme ne reviendra pas au Mali.”
“Nous amorçons un retrait qui est lié à la situation même du Mali”, a-t-il continué, en faisant valoir que “dès lors que nous avons libéré l’ensemble du territoire, sécurisé la totalité des villes, nous n’avons plus à avoir la même présence”.
“Mais en même temps, nous devons nous assurer que les troupes – africaines notamment – vont avoir la même efficacité”, ce qui “prendra du temps” et exigera leur formation et leur équipement, a toutefois souligné le président Hollande.
Or justement, la qualité des forces africaines déployées dans le cadre de la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA), et appelées à s’intégrer dans la future opération de stabilisation des Nations unies (MINUSMA) dès l’été prochain si le Conseil de sécurité donne son aval, est sujette à caution. Seules les troupes tchadiennes, et dans une moindre mesure, nigériennes, ont pris une part active dans les combats contre les groupes jihadistes implantés au Nord-Mali.
Cela étant, les opérations menées par les forces françaises dans le pays ont baissé d’intensité ces derniers jours. Selon le compte-rendu diffusé par l’Etat-major des armées, à Paris, une seule frappe (sur 40 sorties aériennes dédiées à l’appui des troupes au sol, a été effectuée au nord de Tessalit pour neutraliser un pick-up.
A noter également la mission de reconnaissance offensive menée par les forces spéciales, appuyés par des hélicoptères du Groupement aéromobile (GAM) dans le secteur de Taoudenni, à l’extrême nord du Mali. Il s’agissait de “marquer la présence française dans une zone de transit potentielle des groupes terroristes.”
Cette opération, qui a demandé une soutien logistique adapté avec plusieurs “livraisons par air” (LPA, autrement dit, des parachutages) compte tenu des distances parcourues (3.000 kilomètres), n’a “donné lieu à aucun contact avec les groupes terroristes” et “aucune trace de passage récent n’a été relevée.”
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