Marsouins de France et d'outre-mer
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Marsouins de France et d'outre-mer

Ce forum est dédié à tous les marsouins de France et d'Outre-mer, pour se retrouver, quelque soit le régiment duquel ils sont issus. Infanterie, Bigor, Cavalerie, parachutiste. et à tous nos frères d'armes.
 
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 "Paix en Galilée", 1982

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Guy




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MessageSujet: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeMar 28 Aoû - 16:32

... alors je vais essayer quelques lignes avant que l'oubli efface ma mémoire.
Cette histoire n'engage que mon opinion personnelle, non celle de mes camarades; encore moins de l'Armée de cette époque. Je ne citerai parfois pas de noms, juste des lettres; je les ai oubliés.

Je ne suis pas un novice du Liban, un séjour FINUL à la Cie d'appui du Frenchlog de Naqoura (21. RIMa) m'avait initié à la complexité du pays l'année précédente.
Une guerre civile n'est jamais simple et la diversité des milices n'aide pas à la compréhension.
A propos compréhension, un lien pour comprendre la suite
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vu du côté israelien.

A mon retour à la 2/21 se préparant à une "tournante" en Centrafrique; je ne tardais pas à être muté à la 1, prévue pour le départ au sein d'un nouveau "Bataillon Français" FINUL avec le 8. RPIMa et le RICM.
Je me portais volontaire, accepté par le capitaine De Saqui qui pensait que c'était bon d'avoir un ancien "libanais" dans son équipe.
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bruno
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bruno


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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeVen 31 Aoû - 14:18

Bonjour Guy
Je me rappelle bien de cette Opex . On été dans la même compagnie . Cie d'appui
Avec le capitaine Garcin "Paix en Galilée", 1982 575809 "Paix en Galilée", 1982 575809 "Paix en Galilée", 1982 575809

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Guy




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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeLun 3 Sep - 17:52

Salut Bruno
affirmatif, Cne Garcin. Je me doutais bien qu'on s'était rencontré...
Cela dit, la Cie d'appui a été du gâteau par rapport au Frenchbatt l'année suivante.
Je continue mon histoire dès que j'en ai le temps et que la mémoire me revient.
J'aurai du préciser : à suivre... Embarassed
Guy
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Guy




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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeDim 16 Sep - 11:56

Je continue

J'arrivais donc à l'Echelon (atelier auto) de la 1, chapeautée par l'adjudant Z qui n'appréciait pas du tout le nouveau venu...
Bof, pas grave j'avais l'habitude; puisque j'avais atterri en catastrophe à la Cie d'Appui précédemment citée en remplacement "in extrémis" d'un pilote VAB blessé lors du retournement de son engin.
Pensez vous : un "branleur de la commandement" en section de combat!
Me voilà à présent parti pour un deuxième Liban en tant que chauffeur Jeep de l'Echelon. Chauffeur, un bien grand mot puisque l'adjudant adorait conduire ce véhicule qu'il maîtrisait fort bien et je serai en sa présence... passager Razz
Je passerai sur les détails de la préparation d'une compagnie de France jusqu'à l'autre bout de la Méditerranée, hormis que tous les véhicules furent repeints en blanc, non avec de la peinture automobile mais de la peinture blanche des bâtiments. Autant dire que le résultat était dégeulasse, dans la durée!
A croire que lorsque les costards-cravate ont décidé de l'élaboration d'un "Frenchbatt", il fallait que le Bataillon soit en place à la minute "Paix en Galilée", 1982 566721
Direction Beyrouth par la mer, sur un ferry dont je ne me rappelle plus le nom... Voilà une dizaine de Marsouins voguant sur la Méditerranée en compagnie de marins civils, la plupart bretons; ayant effectué le Service National dans la Marine du même nom (n'est-ce pas Monsieur le "Chef des Armées"? "c'est moi le chef" "Paix en Galilée", 1982 486445 ).
Les premières relations avec nos marins furent (très) distantes mais ne tardèrent pas à se transformer en cordialité. Après tout, au bout de quelques jours de mer nous souffrons tous du même mal, celui du Pays.
J'avoue que cela reste LE meilleur moment de ce mandat.
(à suivre)
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bruno
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bruno


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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeJeu 20 Sep - 12:09

Salut Guy

Si je m'en souviens le deuxième séjour au Liban étai avec la 1e compagnie
je pense que tu faisait parti du voyage Laughing
Et pour le chauffeur du capitaine ou des chefs de section
Beaucoup d'entre eux étaient là pour leur porter le café tongue Laughing

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Guy




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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeVen 21 Sep - 9:03

Salut Bruno
je ne comprends pas bien ce que tu veux dire, cependant pour le "coup du café"; ce n'était pas le genre de l'adjudant Z. Para osmosé, il n'était pas du genre "petit seigneur" qui aime se faire servir et les "fayots"!
Avec moi, il était bien tombé : à la 2, pilote du VAB radio (commandement) je m'étais pris le bec avec le Cne A. ce qui m'avait valu le remplacement éclair à la Cie d'Appui à la place du pilote blessé cité plus haut.
Pour en revenir à l'adjudant, malgré un sacré caractère il avait bien des qualités :
pendant la brève période de "paix" (avant "Paix en Galilée" Razz ) il nous avait amené à Nahariya [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] voir un de ses anciens collègues installé là bas.
Autant dire que nous avons passé un bon moment "Paix en Galilée", 1982 872315

Sur cette vidéo officielle (INA) on le voit bien aux commandes de notre GBC 8kt dépanneuse :

(à partir de 4.32)
Si mes souvenirs sont bons, les moyens de l'Echelon était assez étoffés : la dépanneuse, 1 GBC lot7, 1 TP3 et la jeep...
Contrairement à ce que dit la vidéo, après le débarquement à Beyrouth et le voyage jusqu'au nouveau "cantonnement" (campement serait plus approprié), nous avons passé au moins la 1ère nuit dans la "pampa" sur une colline près d'une maison en ruine. Je ne me souviens pas avoir monté de guitoune, mais dormi à la belle étoile -tradition section de combat- dans le sac de couchage et le poncho.
Le repas du soir fut à base de ration collective.
Comme vu sur la vidéo, le Génie (français) devait préparer notre "piton" (sic Cne de Sacqui), c'est à dire gratter la pierraille avec les bulldozers pour nous entourer d'un talus protecteur.
Cela sentait l'improvisation à plein nez, d'ailleurs les Nigerians mettront quelques jours à évacuer l'unique bungalow du coin, prévu pour le couchage des gradés; la troupe se contentera de guitounes collectives et de lits de camp agrémentés des indispensables moustiquaires
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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeSam 13 Oct - 11:05

Souvenirs à propos des nigérians, en vrac :
lorsque les gars ont creusé les "feuillées", ils ont eu la surprise de tomber sur des ossements de... chiens.
Il parait que ces gentils quadrupèdes font partie de leur nourriture...
Lorsque nous avons pris en compte l'atelier de réparation, se trouvaient rassemblées une bonne demi douzaine d'A.M. à canons de 20 ou 30mm et leurs mitrailleuses de 7,62mm approvisionnées!
A l'intérieur, toutes les munitions ad hoc.
Tous ces engins étaient considérés comme HS, ainsi qu'un combi Volkswagen ambulance.
Les A.M. ont été dépannées et restituées à leurs propriétaires, sauf peut-être le combi que j'ai vu un bon moment utilisé par les paras... Lui c'est certain; c'était juste une panne d'allumage.

A propos pannes, notre parc de véhicules a été fiable pendant ce séjour.
Une anecdote cependant concernant ma pomme...
Le sergent B. ,un ex caporal, terreur du 11è escadron d'après les "bleus" passés entre ses mains; avait la fâcheuse tendance à se croire en colonie de vacances. Il me semble que sa principale fonction était de s'occuper de la "popote" des cadres. Il avait réussi à se faire prêter la Jeep de l'adjudant (donc ma pomme) pour une liaison sur Naquoura. Sur le chemin de l'aller mon joint de culasse pète. M....e, cela ne m'était encore jamais arrivé!
L'autre abruti de sergent n'arrête pas de gueuler : "T'as pas fait tes niveaux!", "Je vais te planter!" etc...
Remorquage de la Jeep jusqu'à l'atelier de Naquoura où les mécanos se mettent à l'échange du joint sous les questions de mon "chef de bord" qui tient absolument à me coller la panne sur le dos.
Je me retiens à grande peine de lui coller ma main sur sa gu...e bouffie. La peur d'être rapatrié disciplinaire? Par ce que pour le reste, il y a belle lurette que j'ai décidé de ne pas rempiler alors qu'importent les conséquences.

Réparation terminée, je reprend ma place dans le convoi qui finit par partir.
Sur le chemin du retour, le convoi est pris sous le feu de l'artillerie; Katiouchas (https://fr.wikipedia.org/wiki/Katioucha) et 105mm à ce qui me semble.
Nous ne sommes pas visés... Ou alors les artilleurs sont très mauvais, ça tombe assez loin. Toutefois le convoi accélère et je fini par remarquer que mon "chef" est penché sous le tableau de bord. A-t-il perdu quelque chose?
Je m'aperçois enfin que c'est la trouille qui le fait se recroqueviller ainsi et l'insulte copieusement sans qu'il réagisse.
La première chose qu'il fait arrivé au camp est d'aller se plaindre de la panne et demander des sanctions à mon encontre.
L'adjudant s'en fout et moi encore plus. Je n'ai pas de leçon à prendre d'un trouillard.
Le soir au repas, je raconte la journée aux camarades qui rigolent comme des bossus.

Une autre fois, je ne sais plus si c'est avant ou après cet épisode; je conduis ce "bon" sergent faire des courses dans le bled au dessus de notre cantonnement. A ce propos, je serai toujours étonné du fait que ce village surplombe notre camp : de là on peut observer avec une bonne paire de jumelles presque tout ce qui se passe chez nous! Mais UNIFIL avait décidé de mettre ses nigérians là et pas ailleurs.
Bref, dans ce village, des portraits sur les murs d'un barbu enturbanné. Pas besoin de dessin supplémentaire, comme on dit vulgairement : "mef'".
Le sergent rentre dans le magasin, nous laissant la garde de la Jeep; le caporal-chef BC, un autre (ah si j'avais pris des notes!) et moi.
D'abord tout est calme, c'est l'heure de la sieste. Au bout d'un moment, je remarque du mouvement sur les toits, terrasses... Un RPG, des kalashs, un FM. En gros une dizaine de types prennent position. Inquiet (je connais la chanson), je demande au caporal-chef d'aller chercher notre "vacancier" dans son magasin. Il comprend lorsque je lui parle des terrasses et rentre dans le boui-boui.
Après un moment, nos deux compères sortent les bras chargés de paquets de je ne sais quoi et mon "chef de bord touriste" en comprenant la situation n'a qu'une hâte : lever le camp.

Allez, un coup de gueule sur les "touristes" en uniforme qui prenaient le Liban pour un Club Med'
La chaleur, l'attitude des fois aimable des autochtones faisait parfois penser qu'il n'y avait rien à craindre.
Or la situation peut changer à tout moment.
Vous pouvez passer d'un "check point" tenu par tel clan qui vous fait des signes amicaux au suivant qui vous adresse doigts d'honneur et crachats.
A mon gout trop de "vacanciers en uniforme" pensaient que le Liban était parfait pour faire "son footing" et son bronzage. Cela nous a coûté du monde... Trop de monde.
Je suis d'accord avec l'autre qui disait « Si tu comprends le Liban, c’est qu’on t’a mal expliqué »

Katioucha plus aimable...

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Guy




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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeJeu 1 Nov - 11:54

Le bataillon à peine installé patrouille beaucoup.
C'est ainsi qu'un VAB reste coincé sur un terrain UNIFIL dans Tyr, la fameuse poche de Tyr appelée aussi fathaland ou fatahland. C'est une enclave palestinienne bordée par le secteur fidjien au sud (Fijibat) et sénégalais à l'ouest (Senbat).
Le blindé a été la cible d'un "tireur fou"... Un bel impact à failli percer le pare brise juste au niveau de la tête du pilote. Il s'en est tiré indemne, mais avec une belle frayeur.
Un mot encore sur la poche de Tyr. Les palestiniens, puissamment armés y règnent en maîtres avec des chars et même de l'artillerie : des 130mm soviétiques portant à plus de 27km!
L'Etat libanais n'y a pas son mot à dire...

Le 5 juin au soir, je suis de garde. A ce moment là, la garde n'est pas comme en métropole. Vous êtes; cela va sens dire, mobile et chargeur approvisionné.
Autrement dit, pas de visite impromptue d'un indélicat suicidaire vous cherchant des poux dans la tête.
A la nuit tombée, je m'approche de la jeep et entend les messages d'un chef de poste des paras.
Il dit qu'un Sherman de l'ALS (l'armée du Liban-Sud, milice chrétienne du commandant Haddad) [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
veut forcer à tout prix son barrage et demande s'il peut ouvrir le feu.
Son correspondant lui répond que non et que autorité va arriver.

Tout cela de mémoire, bien sûr; mais l'esprit de leur conversation y est.

Pour ma part, j'ai eu l'impression que le para était un novice du Liban, trop sûr de lui.
De l'autre part, j'ai trouvé bizarre que l'ALS, qui certainement savait que les français avaient remplacé les nigérians, veuille "tester" notre dispositif...
De retour sous la tente, je fais part de mes craintes à mes camarades.
Eux sont confiants, alors tout est pour le mieux.

Un petit livre écrit par un général français sur la période 1981-82 au sud Liban
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
On peut aussi le trouver d'occasion
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Guy




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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeDim 25 Nov - 10:40

Salut
je continue donc mon récit avec l'aide du bouquin du Gal Delattre que j'ai fini par retrouver au fond de ma bibliothèque.

Le 6 juin à 11 heures, les Israéliens envahissent le Liban. Coté Finul, c'est la débandade. Plus tard, je commençais une collection de casques bleus, certains avec de superbes décalcomanies. Je ne sais pourquoi cela me fait penser à juin 1940...

Tsahal finit par arriver chez nous.
Je me souviens, je suis en bleu de travail (combinaison). Nous bossons sur un Berliet qui nous fait des misères. L'adjudant, comme d'hab', est chez les paras; ça lui manque. La compagnie part leur prêter main forte avec ses VAB et AML. Le caporal chef B. un ancien du Tchad, nous appelle pour nous placer en couverture sur le remblai. Peut être une douzaine de bédouins pour "garder" le piton, dont la moitié en bleu de travail; les autres en tenue presque ad hoc : short et chemise "indienne" pour le cuistot, l'infirmier, etc.
Je pars chercher mon joli casque bleu ciel, mon flingue, brelage et musette. Importante cette dernière. Elle contient le pull, une boite de ration, la bandoulière de 5,56 et le porte grenades plus ce que le marsouin peut y ajouter "Paix en Galilée", 1982 486445
Arrivé à la position désignée, j'ai mon copain "Gigi" sur ma droite, et le C/C sur ma gauche à une dizaine de mètres. Je regarde la piste en bas. Aussi loin que porte mon regard, des blindés divers et variés défilent : Merkavas, Chieftains, M113 surtout
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et half tracks...
Ils se dirigent vers les positions des paras du 8 et finissent par s'arrêter.
Sur le piton, nous n'avons rien. Pas un FM, même pas une grenade anti-char; juste nos Famas flamb' neufs.
A noter qu'à cette époque le Famas était déconseillé pour lancer une grenade, ce rôle était dévolu au vieux 49/56.
J'arme mon flingue mais laisse la sécurité, jette un oeil sur mon voisin de gauche, le caporal chef. Il est tout rouge, tout comme s'il avait bu une barrique de vin de Chypre, le pinard de la Finul.
J'ai la trouille, mais l'ancien du Tchad aussi et paradoxalement cela me rassure un peu.
Les blindés nous ont vu. Nos jolis casques bleu ciel fournissent certainement une cible des plus visibles.
Les tourelles des chars pointent leurs canons sur nous, ainsi que toute les bagnoles armées d'une mite. En réponse, je prends dans ma ligne de mire des gusses dans un half track : au moins si ça ch.e, j'emmènerai ceux là au Walhalla...
Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit. Je ne sais pour mes camarades, mais pour moi ce coin de terre libanaise où flotte le pavillon tricolore, c'est tout comme un coin de France.

Curieusement, les "barbus" du bled en haut font profil bas.

Delattre écrit dans son livre P.94
"Pas de pertes dans nos rangs, quoique chez le lt. col. Zeisser (c'est nous!) l'on a frisé l'accrochage à plusieurs reprises, le désarroi est encore accru par le fait que les israéliens ne sont pas considérés par les libanais de la zone comme des envahisseurs mais plutôt comme des libérateurs qui vont les libérer du joug pesant des palestiniens."

Pas de désarroi chez moi, libérateurs ou envahisseurs, je ne veux pas le savoir.
Ils tirent : je riposte et vogue la galère. Là où flotte mon drapeau, c'est mon pays.

Cela dit en passant, le Lt. Col. Zeisser a du avoir du mal a faire garder l'arme au pied à ses paras.
J'en parlais à un ancien du 8, au même lieu et moment; qui n'a toujours pas compris pourquoi "on" les a laisser passer.
Lui aussi savait qu'en s'opposant à Tsahal, c'étaient les derniers jours de notre (courte) vie. Et pourtant!

Zeisser est venu à la 1/21, RICM nous expliquer pourquoi il avait agit ainsi, quelque jours après ce coup de force.
Il a dit qu'il a appelé Paris qui ne lui a jamais répondu!
Pour moi et on ne m'en fera jamais démordre : Paris aurait bien vu que le Lt. Col. prenne la solution de résister; quitte à le désavouer ensuite!
Ma peau est en sursis depuis belle lurette, mais je trouve ignoble de jouer la peau de centaines de Français (oui, je met une majuscule!) et de vouloir faire porter le chapeau à un officier!
Mitterrand et sa clique d'abrutis, déjà je n'étais pas prêt de rempiler; manquait plus que cette bande de cloportes.

Maintenant on fait quoi? Nous ne servons plus à rien.

Vient la période des vacances. L'adjudant Z. me laisse des consignes avant de partir en métropole, entre autres : personne ne prend la jeep Echelon sans que je n'en soit le conducteur.
Reçu 5 sur 5, mon adjudant.

Cela tombe à pic, je n'ai plus le coeur à plaisanter surtout après cet épisode israélien qui m'a mis de méchante humeur.
Le caporal C., vieux routier de la 1 ayant ses entrées partout à la compagnie m'informe que le lieutenant X et le sergent B (souvenez vous, la terreur du 11è escadron!) projettent de faire une virée avec la jeep Echelon. Sur ce, je file à ladite Jeep et enlève le doigt d'allumeur.
Sans ce fameux doigt, aucun véhicule militaire à essence de l'époque ne démarrera jamais.

Bref, le lendemain matin comme prévu, "on" me réveille de bonne heure prétextant que ma Jeep ne démarre pas.
Déjà les gars ne manquent pas de toupet, veulent monopoliser quelque chose payé par le contribuable français pour leur intérêt personnel, mais en plus trouvent à redire sur le personnel préposé à l'entretien de ladite machine.

Déjà, le matin de bonne heure je ne suis pas aimable; déjà j'ai horreur que 2 trous du Q dérangent un pauvre type pour faire leurs commissions au risque de se prendre ma main sur la gu...e et déjà que nous sommes dans l'Armée Française et non plus dans l'armée royale au cas où cela aurait échappé à quelques uns.
Donc j'ai suggéré au préposé des commissions de dire à ses maîtres... de se faire mettre.
Cela n'a pas plu aux sires, non pas au point de me convoquer pour me signifier une punition, non; ils ont cru faire bien en signalant ma tenue au cours d'un rapport.

Pas démonté, j'ai répondu au cours du rapport que l'Armée n'est pas le Club Med'

Le pire était à venir, car avec l'invasion c'était l'approvisionnement en nourriture qui ferait défaut. La ration fut restreinte à un concombre et une tomate par repas. Ca grognait dans les sections. Enfin, UNIFIL se servirait chez Israel, alors tout rentra dans l'ordre.

J'allais oublier de mentionner la période de la moisson des blés. A cette occasion nous avons subit l'invasion de millions de petites punaises noires qui s'y cachaient. Ces bestioles malodorantes s'introduisaient partout et souvent tombaient dans votre gamelle et boisson; leur donnant une odeur répugnante!

Le lieutenant fut comme prévu envoyé en Mauritanie et le sergent B. sévit encore de longs mois avant de regagner la vie civile qu'il n'aurait jamais du quitter.

Le bataillon fut ultérieurement envoyé à Beyrouth, ce qui nous fera un autre sujet.
Amitiés
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Guy




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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeSam 12 Jan - 17:06

Salut
j'ai fouillé un peu le net, histoire de retrouver des photos et ma recherche n'a pas été inutile...

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vue de l'atelier à Burj Quallawihah (à gauche). Si mes souvenirs sont exacts, la maison grise à droite avec le drapeau "UN" était le PC du Lt/Col Zeisser.

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le motif central de cette photo semble un groupe de 4 soldats se faisant prendre en photo devant notre GBC dépanneuse garée derrière la bâtiment gris à droite. Plus loin, on reconnait un "check point" des paras du 8, sur la gauche le combi VW ambulance récupéré par les paras et encore à gauche, la maison grise avec le drapeau "UN".
Les paras du 8è RPIMa, couchent en général comme nous sous des guitounes.
Photos datées 1982, tirées d'un site... finlandais!
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Guy




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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeSam 12 Jan - 20:12

Comme dit plus haut, après que les israéliens eurent franchit notre secteur, le bataillon ne servait plus à grand chose; comme si UNIFIL avait d'ailleurs servit à quelque chose d'autre qu'apporter une aide économique à ce territoire de fait séparé de l'Etat libanais.
Dans ma tête, cela me donnait une idée d'un pays meurtri par la guerre civile, mais j'y reviendrais ultérieurement...
A ce moment, la préoccupation dominante fut le ravitaillement. UNIFIL se servait en Israël mais du fait de l'invasion, le transit était interdit dans le sens Liban-Israël. Donc le temps de nouer des contacts avec des fournisseur locaux; nous eûmes à souffrir de pénurie. Parfois on arrivait à "s'arranger" avec des paysans pour se procurer des poulets ou des moutons, mais ce fut assez rare car eux aussi avaient crainte de manquer.

Autre pénurie, celle de l'eau potable. Issue d'Israël aussi, nous avions droit à 3 litres (si mes souvenirs sont bons) par jour et par tête de pipe. L'eau d'usage courant (vaisselle, linge, toilette) était fournie par la noria de camions-citernes allant se fournir chez les libanais.
Pour économiser cette eau nous allions parfois au Litani, bien que le niveau de cette rivière soit très bas pendant l'été. Mais bon, cela permettait de se décrasser (les douches étaient bien sûr rationnées) ainsi que le linge et permettaient des séances de rigolades à de jeunes gens avec un moral en dessous du niveau des chaussettes...
Car il faut bien parler du moral! Si certains ne paraissaient pas dérangés par le fait d'avoir "baissé culotte" devant Tsahal, ils grognaient devant leur gamelle presque vide.
C'est ainsi que je compris le sens du mot gamellard : jamais prêts à en découdre, toujours prêts pour la gamelle Razz
Idem pour le mot "faim" : encore aujourd'hui, j'aime bien avoir mon frigo plein:oops:
Pareil pour le mot "guerre" : sur nos parcours, nous découvrons des champs de bataille. Les épaves d'engins sont presque encore fumantes, ça sent déjà la charogne. Près d'une bagnole éventrée, je trouve un casque russe parmi d'autres déchets peu ragoûtants.

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J'en cherchais un depuis un moment, j'avais demandé à Georges de Naqoura, un commerçant libanais qui m'avait proposé de me trouver "de tout" Wink
Sans résultat.
D'ailleurs je revis Georges cette année 82 en uniforme de l'ALS, treillis israélien et insignes libanais.
Au Liban, tout le monde est milicien de quelqu'un, quoi d'étonnant?

En septembre 1982, nous quittons (enfin!) le sud Liban pour Beyrouth.
En effet, "la France" ou plutôt son président F. Mitterrand, décide de participer à une "Force Multinationale de Sécurité à Beyrouth". Seulement voilà, il envisage d'éviter d'envoyer des conscrits (juste mon opinion) dans cette ville à l'insécurité de renommée mondiale et un manque d'unités professionnelles est flagrant. A cette époque, on n'envisage pas encore la perte d'appelés.
Cela tombe bien, le bataillon français UNIFIL ne sert plus à rien alors ordre est donné de partir sur Beyrouth.
Nous quittons sans regret (on ne l'écrira jamais assez, surtout lorsqu'on voit des bérets bleus ONU défiler le 14 juillet à Paris!) nos couvres chefs bleu ciel pour coiffer à nouveau notre béret TdM.
On nous distribue des capuches de treillis F1 pour recouvrir nos casques bleu ciel et nous revoilà à nouveau de bons soldats fiers d'être français. Et là, je ne parle pas que pour moi, je parle d'un sentiment général! Les paras du 8 sortent leur béret rouge du paquetage avec une joie non dissimulée eux aussi.
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Guy




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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeDim 13 Jan - 17:36

Salut
je continue...
Je ne pense pas trop m'avancer en prétendant que personne à cette époque n'aurait souhaité défiler un 14 juillet sous le béret ONU.
Ils appellent cela "évolution" quand je dis "déchéance"...

Le parcours Burj-Beyrouth se passe bien malgré les check-points de Tsahal, qui, relativement disciplinés; nous laissent passer.
D'ailleurs pour ma part, il vaut mieux.
Dans Beyrouth, notre premier logement sera "en dur". Je connais relativement peu cette ville, par rapport à mon séjour précédent.
Il s'agit d'un bâtiment surnommé "maternité française" dirigé par des religieuses. J'ai bien cherché sur le net et rien trouvé là dessus, comme si elle n'avait jamais existé! Je me souviens d'un bâtiment à plusieurs étages, en pierre de taille; érigé probablement dans les années 1920. Des impacts de balles partout, plus aucune vitre aux fenêtres.
Bientôt, la paix paraissant s'installer dans cette ville tant de fois meurtrie, les religieuses souhaitent recouvrer leurs biens et nous émigrons vers une école ou collège avec un terrain vague qui servira de parc à nos véhicules. Là aussi, comme partout, plus aucune vitre aux fenêtres. Des impacts de tirs "ornent" les façades. Dites moi quelle construction de cette ville martyre ne possède pas ces caractéristiques! La compagnie y loge aisément puisque les étages supérieurs sont inoccupés. Pendant mon temps libre, j'en profite pour en faire l'exploration. La construction a servi de poste de combat, j'y trouve nombre de munitions d'armes légères, surtout AK et 14,7mm; tirées ou non, des chargeurs plus ou moins esquintés et un immense drapeau de l'Arabie saoudite! Point particulier, une construction semi enterrée à une dizaine de mètres de l'école sert de toilettes.
De grands lavabos pour laver notre linge, des wc "à la turc", des tuyaux d'arrosage nous servent de douche. Autre curiosité, au bout de quelques temps, le collège rouvre et occupe les étages supérieurs de notre cantonnement. Parfois, garçons et surtout filles prennent prétexte d'un besoin naturel pour visiter nos douches. Au début nous essayons de cacher notre nudité, puis voyant que cela amuse nos visiteuses, nous n'y faisons plus attention. Ensuite on nous conseille de nous laver le soir, conseil plus ou moins suivi.

Après quelque temps, nous finissons par croire la paix revenue. Les véhicules parcourent beaucoup moins de km qu'à Burj. Notre boulot principal devient les tours de garde et l'exploration de la ville.
A propos garde, c'est un camarade qui apporte le repas du soir. Celui ci terminé, je pose le plateau par terre et bientôt des gros rats lui rendent visite. Je n'avais jamais vus de rats aussi imposants; il faut dire que Beyrouth était une grande poubelle à ciel ouvert, sans exagération. Je lance des pierres pour éloigner "mes" visiteurs qui finissent par se lasser, parait-il. Mais non, ils changent de tactique! Pendant que l'un fait mine de s'approcher en servant de cible, plusieurs autres se précipitent pour chiper la nourriture.

Un mot pour féliciter l'énorme travail du Génie. Pour reconstruire, il faut d'abord déminer; particulièrement la "Ligne verte" séparant Beyrouth est et ouest, le quartier musulman et le chrétien.
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Guy




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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeLun 21 Jan - 10:50


les démineurs à partir de 3.10

Après "assainissement" les lieux sont confiés à l'entreprise "Oger" pour la future reconstruction.

Reste dans ma mémoire le débarquement des "US-Marines" : d'abord des engins amphibies "grands comme des immeubles"

ensuite, non visibles sur la vidéo; des congélateurs, frigos, climatisations et des tonnes de caisses.
Très grosse impression sur des marsouins habitués à la "dure", la "b.te et le couteau"! On les voit à l'arrière plan à partir de 1.10

Les italiens sont encore moins bien lotis que nous, "bersaglieris" avec leurs plumes de coq sur le casque; fusils Garand M1 de la dernière guerre mondiale Shocked
Quand aux britanniques, je n'en ai jamais vu.

Les relations avec la population sont dans l'ensemble bonnes. Dès que nous avons un moment, nous sortons en ville faire du tourisme, particulièrement rue Hamra; l'artère commerçante.
Dans les bars, curiosité et sourires des filles mais rien de plus. Une pensée nostalgique pour nos copines restées au Pays.
Souvent on nous appelle pour enlever des munitions. J'ai souvenir d'un grand parking souterrain, des caisses de munitions "made in china", particulièrement des grenades à manche chinoises ont retenu mon attention. Aussi des caisses d'armes en tout genre, surtout M16 et AK...
On m'a dit que tout cela serait immergé dans la Méditerranée! Il y a pourtant là de quoi armer un régiment et ce n'est qu'une partie de ce qui a été trouvé ailleurs.
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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeMer 6 Fév - 19:15

Bonsoir Guy
Le Liban fut une sacrée expérience pour nous rien à voir avec les autres opération comme l'Afrique
De belles relations avec les libanais. Ainsi d'excellentes relations avec l'armée américaine pendant les manœuvres
Et campagne de tir
A bientôt Marsouins

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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeLun 11 Fév - 7:55

Salut Bruno
chacun tire des faits l'expérience qu'il veut ou qu'il peut.
Pour ma part, mais j'y reviendrai plus tard; j'en tire la conclusion entre autres, qu'il ne suffit pas de coller à quelqu'un un galon sur la poitrine pour en faire un chef.

Je continue.
Nous pensons la ville sur le bon chemin de la pacification. De ce fait, on nous organise des sorties aux alentours de Beyrouth. J'ai droit à une journée à Byblos, un port antique; mais sans les copains.
Les vieilles pierres, cela me va; mais visiter ces merveilles tout seul c'est quand même triste!
Repas du midi dans un restaurant sur le port où on parle français, cela remonte un peu le moral.
Bizarrement, les natifs n'attendent rien des français; avec le recul je les comprends.

Octobre, le séjour s'achève...
L'adjudant nous offre un banquet d'adieu dans un des plus grand restaurant de Beyrouth. Taxi en décapotable américaine, des serveurs restent derrière chacun d'entre nous... qui finissent par se faire virer parce que cela nous met mal à l'aise. Le Ksara rouge coule à flot et réveille quelques chansons paillardes.

Retour sur Toulouse en Airbus d'Air France.
Retour à la réalité au camp Lecocq : une Sergente nous croise et nous interpelle Gigi et moi, nous reprochant de ne pas l'avoir saluée. Je lui répond que j'ai autre chose à faire que mater les poitrines des gonzesses. Elle en parlera à mon capitaine : me connaissant, il a sûrement rigolé!

Décidément, la vie militaire c'est vraiment très peu pour moi et cela tombe très bien : je suis convoqué chez le Président des sous-off pour la "suite" de ma carrière. Il me propose un contrat de 3 ans et un séjour à Djibouti. Je lui répond Papeete et 3 ans. 1 année de Liban, ça ne vaut pas 2 ans dans les cailloux et le désert, autant m'envoyer à Cayenne...
Nous ne tombons pas d'accord et nous concluons par un stage dans le civil en réparation machines agricoles. La vie militaire est bien terminée pour moi!

La vie militaire peut être, mais "là bas" l'hécatombe continue, je prends des infos par la télé et courriers des copains. Des "joggeurs" se font tirer dessus par des "snipers".
Quel criminel fait cavaler ses soldats désarmés au Liban? A plus forte raison dans Beyrouth?
Je serais le CEMA, le responsable serait rapatrié sur le champ, dégradé et rendu à la vie civile sans pension. Mais un tel CEMA n'existe pas et l'hécatombe continue.
Le 23 octobre 1983, 58 paras tombent dans le "Drakkar". J'en pleure encore.

Conclusions :
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N'hésitez pas à lire les témoignages des rescapés...
Lire le témoignage d'Eric Mohamed : "On se demande à quoi ça sert de rendre service à son pays".
Le sujet est faussé dès le départ : les politiques se servent de la France comme d'un paillasson.
Il est loin le temps des "Invalides", aujourd'hui musée national; qui servait de toit et de table pour les soldats esquintés.
Puisqu'on parle de "national", la phrase assassine : " Le nationalisme c’est la guerre !" (F. Mitterrand)
Il aurait bien fait ce Monsieur, d'en garder un peu dans sa giberne, du nationalisme!
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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeLun 25 Fév - 18:32

Bonsoir Guy
Les forces françaises on toujours servi de repas aux homme politique africain
Les politiques français ce sont toujours servi des militaires pour faire leur politique dans s'est pays
quels que soient les pertes subies Mad Mad

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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeJeu 6 Juin - 17:34

Salut
je termine en ce jour anniversaire non pas du débarquement de Normandie, mais de "Paix en Galilée" 6 juin 1982; voilà 37 ans.

La réinsertion dans la vie civile ne fut pas simple et j'en passerai les détails.
A un point que je serai bien retourné au Liban refaire ma vie si je n'avais connu l'amour en France avec un grand "A".
Je parlerai donc d'amour mais uniquement de celui de la France, qui je pense; en a bien besoin.
A l'époque je m'étais engagé avec l'idée de la grande confrontation avec les soviets... qui n'a pas eu lieu, Dieu merci.
Aujourd'hui l'ennemi a changé, il est surtout à l'intérieur. La France aussi a changé, je la crois moins capable que jamais de se défendre. Lui faire croire qu'avant tout l'ennemi est extérieur : djihadistes de tout poil, état islamique et califat et que c'est pour cela que notre roi envoie ses soldats aux 4 coins du monde, c'est du baratin.

Les auteurs "d'attentats terroristes" sont trop souvent nés sur notre sol. La réponse à ces tueries? Ils mettent l'Armée dans les rues, cela rassure le populo... Ils empilent des lois sur des lois, des manifs "je ne suis pas charlie", des bougies et des nounours!

Quand "Notre Dame de Paris" brûle, ils encensent nos pompiers pour les laisser tomber dès qu'ils se font "caillasser"! Pensez vous : il pourrait en résulter une émeute.

En général je suis contre toute Opex, sauf le Liban.
Pourquoi? C'est l'exemple type de la guerre civile qui n'en finit jamais.
On pourrait penser que les mandats FINUL et surtout ses officiers qui y participent en tirent une expérience? Fassent un rapprochement avec la France? J'ai peur qu'il n'en soit rien.
Amitiés
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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeJeu 6 Juin - 18:00

Bonsoir Guy
D'accord avec toi le Liban fut une sacrée expérience
j'aurais bien voulu y retourner des gens sympathiques l'accueil qu'on ne trouve nulle part dans les autres opération
Pour ce qui est de notre beau pays ça devient de pire en pire même aujourd'hui nos homme politique font de l'ingérence dans le gouvernement irakien pour ne pas que c'est français des criminels ne soit pas condamnée à mort
Mais j'espère qu'un jour les Français ne connaîtront jamais ce qu'on a vécu comme expérience dans nos Opex
Colonialement


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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeLun 6 Juin - 15:08

Salut
cela fait aujourd'hui 40 ans Shocked
J'ai du mal à y croire!
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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitimeJeu 1 Aoû - 11:22

Salut
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Les français tués à Drakkar, camarade Mélanchon n'y trouve rien à redire; préférant pleurer sur leur tueur.
Suspect
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MessageSujet: Re: "Paix en Galilée", 1982   "Paix en Galilée", 1982 I_icon_minitime

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