Marsouins de France et d'outre-mer
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Marsouins de France et d'outre-mer

Ce forum est dédié à tous les marsouins de France et d'Outre-mer, pour se retrouver, quelque soit le régiment duquel ils sont issus. Infanterie, Bigor, Cavalerie, parachutiste. et à tous nos frères d'armes.
 
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 Patrimoine et mémoire : la musique militaire

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bruno
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bruno


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MessageSujet: Patrimoine et mémoire : la musique militaire   Patrimoine et mémoire : la musique militaire I_icon_minitimeSam 30 Jan - 23:09

bonsoir les marsouins

Patrimoine et mémoire : la musique militaire
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Musique de l'infanterie de marine. Source : SGA/DMPA - Jacques Robert
De
tout temps, les forces armées ont utilisé la musique comme expression
vivante répondant à un besoin précis, qu'il soit d'utilité ou
d'agrément. Trait d'union dans les relations avec la nation, l'art
musical militaire reste l'un des témoins de la culture et du patrimoine
militaire, avec le chant ou les orchestres. Cette rétrospective
explique son rôle et sa raison d'être.
En
1848, Georges Kastner, auteur d'un Manuel général de musique militaire
à l'usage des armées françaises, écrit : «La musique est le plus
ancien, le plus universel de tous les arts». Elle occupe une place
privilégiée dans l'histoire des peuples. Éveillant en l'homme
d'agréables sensations, elle a aussi le pouvoir de développer en lui
les affections les plus pures, les plus durables, les plus nobles et
parfois les plus sublimes.

Dans les armées, cet art a également pour mission d'inciter le soldat à
la bravoure, d'inspirer l'enthousiasme en substituant chez le
combattant l'exaltation et l'intrépidité à la crainte du péril de la
mort. Mais la musique n'a pas pour unique dessein d'enflammer l'ardeur
des soldats et de les aider à vaincre : dans la manoeuvre et
l'exercice, au quartier, c'est elle qui réglait le pas, déterminait les
évolutions, les actions, transmettait les ordres et harmonisait la vie
quotidienne. Dans la marche, elle soutenait le soldat, soulageait ses
labeurs et le reposait de ses fatigues. Loin du champ de bataille ou du
quartier, elle a été et demeure un lien entre les communautés civiles
et militaires, une vitrine des forces armées, et, bien sûr, une source
de divertissement.
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La nouba du 1er RTM lors du défilé de la Victoire en 1945, Paris. Source : 1er R.T.
A
quelque époque et dans quelque contrée que ce soit, la musique est
présente au sein des armées, s'exprimant par des cris, des mélopées,
bruits, instruments discordants dans certaines civilisations ; dans
d'autres, devenant réglée, pleine d'harmonie, de charme ou de
solennité, et avec les rythmes adaptés. Dans le domaine militaire,
l'antiquité et le début de l'ère chrétienne ont utilisé la musique
unique ment au combat ou comme moyen de transmission. Les instruments
appartenaient alors essentiellement à trois familles: les flûtes qui
étaient aussi syrinx ou flûte de pan ; les lyres ou cithares, chélys et
phorminx ; les trompettes, instruments imparfaits et difficiles à
jouer. À ces trois familles venaient s'adjoindre les instruments
employés pour le rythme ou pour faire du bruit.

Progressivement, au sein du royaume de France, au Moyen Âge et surtout
à l'époque de la Renaissance, la trompette devient l'instrument
militaire privilégié et le tambour s'impose dans l'ensemble des troupes
d'infanterie alors que les timbales restent l'apanage de la cavalerie.
Les vaisseaux du royaume embarquent des musiciens; ils permettent au
commandant d'affirmer son prestige. Les tambours, les trompettes puis
les fifres sont les instruments par excellence utilisés sur les
vaisseaux du royaume.
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Nouba du 4e régiment de Tirailleurs tunisiens, aquarelle de A. Brenet. Source : 1er R.T.
On
doit à Philidor l'Aîné, musicien de la cour, le soin d'avoir, en 1705,
réalisé un recueil, certainement le premier du genre, regroupant les
marches et batteries de tambours, les airs de fifres et de hautbois,
les sonneries de trompettes et les marches pour trompettes et timbales,
les appels et fanfares de trompes... De même s'instaure la tradition
d'écrire des airs adaptés aux circonstances, aux faits marquants de la
vie militaire. De ce mouvement datent certaines marches célèbres comme
La marche de Turenne, Auprès de ma blonde, Malbrough s'en va t-en
guerre. Au fil des siècles, vont se succéder de multiples textes
destinés à fixer les effectifs de musiciens, leurs tenues et
équipements et la nomenclature instrumentale des formations musicales
au sein des armées. L'orchestre militaire se constitue alors et se
différencie, peu à peu, du groupe des instruments utilisés pour les
signaux.

La Marine, pour permettre aux marins de se divertir et pour garantir
son prestige, fait appel à des instruments d'agrément comme les
clarinettes, bassons, hautbois, cors...
et
utilise également la ressource des musiciens régionaux tels les joueurs
de biniou sur les navires armés en Bretagne ou de flûte et tambourin
sur les navires armés sur les côtes de Provence. Cet emploi de
régionaux se perpétue encore de nos jours avec l'emploi de « bagads »
et de «tambourinaires».

Les airs de musique militaire, les instruments et leur emploi sont en
constante évolution. Ainsi va naître le Pas redoublé. La construction
du Pas redoublé prend modèle sur celle du menuet, danse française à
l'honneur aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il comprend schématiquement deux
pièces distinctes qui s'enchaînent sans interruption et dont la
première est reprise intégralement à la fin de la seconde appelée trio.

Le répertoire des batteries et des sonneries de l'infanterie et de la
cavalerie sera renouvelé et codifié à plusieurs reprises. David Buhl,
trompette de la Garde consulaire, compose en 1806 de nouvelles
sonneries ; il les révise en 1825 et son travail est encore en partie
utilisé de nos jours. Les instruments dits tactiques ou d'ordonnance
-tambours, trompettes, fifres- sont associés aux instruments de
l'orchestre militaire d'harmonie et progressivement la structure des
musiques militaires actuelles se met en place.

À partir de 1822, les régiments sont dotés d'un nouvel instrument
destiné à transmettre les signaux: le clairon, qui remplace alors le
cornet et le fifre ; en 1831, sa place devient prépondérante. Une
circulaire de 1827 autorise la création de deux musiques de la Marine,
l'une à Brest, l'autre à Toulon. Les grands rassemblements de musiques
militaires, déjà à l'honneur au début du XIXe siècle, sont à nouveau à
l'ordre du jour après la Révolution de Juillet.
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Batterie fanfare de la Garde républicaine. Source : SGA/DMPA - JP le Padellec
De l'armée professionnelle à l'armée de conscription

En
1840, un rassemblement de musiciens est mis à la disposition d'un
compositeur de génie pour la création d'une oeuvre colossale destinée à
célébrer le dixième anniversaire de la Révolution de 1830. Ce
compositeur, Hector Berlioz, écrit à cette intention la Symphonie
funèbre et triomphale. Elle est exécutée par plusieurs musiques
militaires et orchestres symphoniques, des choeurs et une centaine de
tambours.

La loi du 27 juillet 1872 provoque un bouleversement en substituant au
principe d'une armée professionnelle celui d'une armée de conscription
avec le service militaire obligatoire et personnel. Les musiques et
fanfares sont reconstituées. À la population qui tournait le regard
vers la «ligne bleue des Vosges», les musiciens en uniforme jouaient
Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, Paris Strasbourg, La marche
lorraine, Sambre et Meuse...

La mobilisation, décrétée le 1er août 1914, rappelle musiciens,
tambours et clairons de la réserve ou de la territoriale. Les
directives prévoient, d'une part, pour les musiciens une double mission
d'exaltation du moral des combattants et d'aide au service de santé
comme brancardier, secouriste ou ambulancier ; d'autre part, pour les
tambours et clairons une mission de transmission sonore des ordres.
La musique militaire contribue au patriotisme populaire

Après
l'armistice, les formations musicales retrouvent l'audience qu'elles
avaient en 1872. Prises d'armes, cérémonies patriotiques, concerts,
défilés, retraites aux flambeaux, rassemblements de musiques
militaires, tournées en France et à l'étranger... vont témoigner du
crédit et de la confiance accordés aux musiques militaires durant tout
le XXe siècle.

La période de l'entre-deux guerres est ponctuée de nombreuses
modifications au sein des armées. Les régiments de chars sont créés et
pourvus d'une fanfare. Les régiments de transmissions se voient dotés
d'une musique, les fanfares du génie et de l'artillerie sont supprimées
puis rétablies.
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Cor. Source : SGA/DMPA - Jacques Robert
Une
école de formation des sous-chefs de musique voit le jour en 1930 à
Courbevoie ; la musique de l'air est créée à Paris en 1936. Les
fanfares de zouaves et de tirailleurs nord-africains, défilant en tenue
orientale, se multiplient avec leur nouba et se dotent d'un animal
mascotte : le bélier ou le mouton. En dépit de la progression de
l'antimilitarisme, du pacifisme, du développement de la musique
enregistrée et de la radio, la place des musiques militaires reste
inscrite dans l'expression du patriotisme populaire.

De 1946 aux années 1950, l'audience des formations militaires va
diminuant auprès de la population meurtrie, qui assimile leur musique
au militarisme dur et au bellicisme. Les nombreuses modifications
concernant les armées, après les conflits d'Indochine et d'Algérie,
conduisent à reconsidérer leur rôle. Les unités militaires sortent des
casernes et avec leurs musiques ou fanfares se rapprochent de la
population : les cérémonies, les présentations des jeunes recrues aux
emblèmes des unités, les concerts et aubades se multiplient dans le
milieu civil. Cette action est toujours menée aujourd'hui.




Source :
François-Xavier Bailleul, Chef de musique des armées, Directeur du
conservatoire militaire de musique de l'armée de terre.
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https://marsouinsdumonde.forumdediscussions.com
Jeanlouis

Jeanlouis


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MessageSujet: La Musique Principale des Troupes de Marines   Patrimoine et mémoire : la musique militaire I_icon_minitimeDim 31 Jan - 14:01

La Musique Principale des Troupes de Marines

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La Musique Principale des Troupes De Marine nait à Rochefort en 1945, sous forme de fanfare.
Au début de l'année 1946; cette dernière s'installe avec le 3eme Bataillon d'Infanterie Coloniale dans la caserne 'Limoges' de Versailles, avant de rejoindre cette même année le camp de Maisons-Laffitte. Son recrutement s'opère alors sur les effectifs du bataillon.
Sa première sortie officielle s'effectue à Paris le 14 juillet 1946.
A la fin de l'année 1947, la fanfare voit son effectif augmenter. Devenue Musique, elle s'installe à la caserne de Clignancourt siège de l'Etat Major de la 1ere Demi Brigade Coloniale. Dès lors, les conditions de travail offertes aux jeunes incorporés, ainsi que la proximité du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, favorisent l'negagement de musiciens de valeur musicale certaine.
En 1952, elle reçoit son appellation officielle de Musique Principale des Troupes Coloniales.
En Algérie, les nécessités des opérations font qu'en 1957, une unité de marche de 120 sous-officiers et hommes de troupe est constituée. Elle débarque à Alger le 4 février avec à sa tête le Capitaine AVIGNON. La Musique participe ainsi activement aux opérations de maintien de l'ordre tout en assurant, chaque fois que possible des services en formation contituée.
Le reste des effectifs de la Musique Principale des Troupes Coloniales et de celle du régiment de Marche du Tchad de Pontoise, fusionnent alors et forment à Rueil-Malmaison sous la Direction du Lieutenant DUMESTRE, un ensemble comparable à celui démembré par le départ pour l'Algérie.
A partir de 1958, cet ensemble change d'appellation pour prendre celle de Musique Principale des Troupes De Marine. En 1978 cette musique prestigieuse est inscrite sur la liste des 7 plus grande formations musicales des Armées, puis en 1997 devient Musique Principale de l'Armée de Terre.

La musique principale de l'armée de terre


Organisation et effectifs

Placée sous l'autorité du Général Gouverneur militaire de Paris, Commandant la Région Terre Ile De France, la Musique Principale reste néanmoins une musique traditionnelle des Troupes de Marine.

Placé sous la direction du chef de musique des armées hors classe Jean-Michel Sorlin, l'orchestre militaire, composé de 90 musiciens, se produit sous différents ensembles.
Répertoire

L'orchestre d'harmonie aborde un répertoire très éclectique (classique, moderne, variété, jazz…). Consciente du fait que la musique constitue un maillon essentiel dans les relations armées nation, la formation se déplace aux 4 coins de l'hexagone et à l'étranger (Angleterre, Suisse, Espagne, Etats-unis, Corée du Sud).

La batterie fanfare interprète un répertoire original mariant la sonorité des instruments d'ordonnance traditionnels, avec les styles de musiques populaires les plus divers, jazz, rock, samba, twist...

Le quintette de cuivres et, le quintette à vent recherchent l'originalité dans le choix des pièces musicales qu'ils interprètent . Mêlant les transcriptions d'œuvres classiques et symphoniques à des pièces originales et de circonstances, ce répertoire étendu permet de présenter des pièces écrites des XV au XX siècle et d'interpréter des musiques de films. Ils sont à même de proposer une heure de musique, en concert.

Le jazz band propose un voyage tous azimuts aux pays du swing, de Count Basie, de "Duke" Ellington, Thad Jones ou Dizzy Gillespie. Il valorise également le répertoire français, ainsi que des arrangements d'airs bien connus.

Info sup sur la Musique Principale des Troupes de Marine

La Musique Principale des troupes De Marine, qui compte 102 musiciens est placée sous le commandement :
  • d'un chef de Musique des Armées

  • assisté d'un chef de Musique Militaire de 1ere Classe

  • d'un sous-chef de Musique de 1ere Classe

  • d'un tambour major

  • d'un tambour major adjoint


Placée pour emploi sous l'autorité du Général Gouverneur Militaire de Paris, commandant la Circonscription Militaire d'Ile de France, elle reste néanmoins musique traditionnelle des Troupes De Marine. C'est pour cette raison qu'elle se présente dans une tenue traditionnelle évoquant les moments glorieux de la Division Bleue et les combats de Bazeilles de 1870.

L'orchestre d'Harmonie
L'orchestre d'Harmonie de la Musique Principale des Troupes de Marine est né en 1947.
Il se produit aussi bien seul qu'avec la Batterie Fanfare.
Son répertoire se veut eclétique. Il se Compose de pièces classiques, comptemporaines, modernes ou de variétés.
L'orchestre a accompagné de nombreux solistes et s'est produit à plusieurs reprises avec les choeurs de l'Armée Française.
Ses déplacments dans l'hexagone, en Europe, aux Etats Unis et en Afrqiue lui valent de constants succès.

La Batterie Fanfare
La Batterie Fanfare de la Musique Principale des Troupes De Marine est autonome. Elle se produit dans un programme complet, traditionnel et moderne.
Innovatrice, elle est à l'origine notamment de la conception du clairon en La. Elle n'hésite pas lors de festivals, à présenter un véritalbe show visuel et sonore.
Malgré sa jeunesse, elle n'a rien à envier à ses ainés des grandes formations professionnelles, et ses différents enregistrements lui ont valu de nombreuses félicitations. Sollicitant de nombreux compositeurs et chefs d'orchestre, et consciente du lien privilégié que représente la musique militaire pour établir et consolider les relations Armées-Nation, cette formation s'efforce d'assurer ses diverses missions de cérémonial militaire, de conservation du Patrimoine et de divertissement avec l'enthousiasme qui le caractérise.
La Musique Principale des Troupes De Marine, souhaite surtout être le reflet le plus fidèle de cette arme jeune et dynamique que sont les Troupes De Marine

L'orchestre à cordes
En février 1995, la Musique Principale des Troupes De Marine accueille un orchestre à cordes
Actuellement composé d'appelés du contingent issus des Conservatoires Nationaux, régionaux et Ecoles Nationales de Musique, cet ensemble est à géométrie variable, ce qui lui permet d'aborder un répertoire très éclectique, de la petite formation de chambre à l'orchestre symphonique.
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