Marsouins de France et d'outre-mer Ce forum est dédié à tous les marsouins de France et d'Outre-mer, pour se retrouver, quelque soit le régiment duquel ils sont issus. Infanterie, Bigor, Cavalerie, parachutiste. et à tous nos frères d'armes. |
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| Patrimoine et mémoire : la musique militaire | |
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bruno Admin
Messages : 3962 Date d'inscription : 04/10/2009 Age : 64 Localisation : roquebrune var
| Sujet: Patrimoine et mémoire : la musique militaire Sam 30 Jan - 23:09 | |
| bonsoir les marsouins Patrimoine et mémoire : la musique militaire |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | Musique de l'infanterie de marine. Source : SGA/DMPA - Jacques Robert |
| De tout temps, les forces armées ont utilisé la musique comme expression vivante répondant à un besoin précis, qu'il soit d'utilité ou d'agrément. Trait d'union dans les relations avec la nation, l'art musical militaire reste l'un des témoins de la culture et du patrimoine militaire, avec le chant ou les orchestres. Cette rétrospective explique son rôle et sa raison d'être. |
| En 1848, Georges Kastner, auteur d'un Manuel général de musique militaire à l'usage des armées françaises, écrit : «La musique est le plus ancien, le plus universel de tous les arts». Elle occupe une place privilégiée dans l'histoire des peuples. Éveillant en l'homme d'agréables sensations, elle a aussi le pouvoir de développer en lui les affections les plus pures, les plus durables, les plus nobles et parfois les plus sublimes.
Dans les armées, cet art a également pour mission d'inciter le soldat à la bravoure, d'inspirer l'enthousiasme en substituant chez le combattant l'exaltation et l'intrépidité à la crainte du péril de la mort. Mais la musique n'a pas pour unique dessein d'enflammer l'ardeur des soldats et de les aider à vaincre : dans la manoeuvre et l'exercice, au quartier, c'est elle qui réglait le pas, déterminait les évolutions, les actions, transmettait les ordres et harmonisait la vie quotidienne. Dans la marche, elle soutenait le soldat, soulageait ses labeurs et le reposait de ses fatigues. Loin du champ de bataille ou du quartier, elle a été et demeure un lien entre les communautés civiles et militaires, une vitrine des forces armées, et, bien sûr, une source de divertissement. |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | La nouba du 1er RTM lors du défilé de la Victoire en 1945, Paris. Source : 1er R.T. |
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| A quelque époque et dans quelque contrée que ce soit, la musique est présente au sein des armées, s'exprimant par des cris, des mélopées, bruits, instruments discordants dans certaines civilisations ; dans d'autres, devenant réglée, pleine d'harmonie, de charme ou de solennité, et avec les rythmes adaptés. Dans le domaine militaire, l'antiquité et le début de l'ère chrétienne ont utilisé la musique unique ment au combat ou comme moyen de transmission. Les instruments appartenaient alors essentiellement à trois familles: les flûtes qui étaient aussi syrinx ou flûte de pan ; les lyres ou cithares, chélys et phorminx ; les trompettes, instruments imparfaits et difficiles à jouer. À ces trois familles venaient s'adjoindre les instruments employés pour le rythme ou pour faire du bruit.
Progressivement, au sein du royaume de France, au Moyen Âge et surtout à l'époque de la Renaissance, la trompette devient l'instrument militaire privilégié et le tambour s'impose dans l'ensemble des troupes d'infanterie alors que les timbales restent l'apanage de la cavalerie. Les vaisseaux du royaume embarquent des musiciens; ils permettent au commandant d'affirmer son prestige. Les tambours, les trompettes puis les fifres sont les instruments par excellence utilisés sur les vaisseaux du royaume. |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | Nouba du 4e régiment de Tirailleurs tunisiens, aquarelle de A. Brenet. Source : 1er R.T. |
| On doit à Philidor l'Aîné, musicien de la cour, le soin d'avoir, en 1705, réalisé un recueil, certainement le premier du genre, regroupant les marches et batteries de tambours, les airs de fifres et de hautbois, les sonneries de trompettes et les marches pour trompettes et timbales, les appels et fanfares de trompes... De même s'instaure la tradition d'écrire des airs adaptés aux circonstances, aux faits marquants de la vie militaire. De ce mouvement datent certaines marches célèbres comme La marche de Turenne, Auprès de ma blonde, Malbrough s'en va t-en guerre. Au fil des siècles, vont se succéder de multiples textes destinés à fixer les effectifs de musiciens, leurs tenues et équipements et la nomenclature instrumentale des formations musicales au sein des armées. L'orchestre militaire se constitue alors et se différencie, peu à peu, du groupe des instruments utilisés pour les signaux.
La Marine, pour permettre aux marins de se divertir et pour garantir son prestige, fait appel à des instruments d'agrément comme les clarinettes, bassons, hautbois, cors... |
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| et utilise également la ressource des musiciens régionaux tels les joueurs de biniou sur les navires armés en Bretagne ou de flûte et tambourin sur les navires armés sur les côtes de Provence. Cet emploi de régionaux se perpétue encore de nos jours avec l'emploi de « bagads » et de «tambourinaires».
Les airs de musique militaire, les instruments et leur emploi sont en constante évolution. Ainsi va naître le Pas redoublé. La construction du Pas redoublé prend modèle sur celle du menuet, danse française à l'honneur aux XVIIe et XVIIIe siècles. Il comprend schématiquement deux pièces distinctes qui s'enchaînent sans interruption et dont la première est reprise intégralement à la fin de la seconde appelée trio.
Le répertoire des batteries et des sonneries de l'infanterie et de la cavalerie sera renouvelé et codifié à plusieurs reprises. David Buhl, trompette de la Garde consulaire, compose en 1806 de nouvelles sonneries ; il les révise en 1825 et son travail est encore en partie utilisé de nos jours. Les instruments dits tactiques ou d'ordonnance -tambours, trompettes, fifres- sont associés aux instruments de l'orchestre militaire d'harmonie et progressivement la structure des musiques militaires actuelles se met en place.
À partir de 1822, les régiments sont dotés d'un nouvel instrument destiné à transmettre les signaux: le clairon, qui remplace alors le cornet et le fifre ; en 1831, sa place devient prépondérante. Une circulaire de 1827 autorise la création de deux musiques de la Marine, l'une à Brest, l'autre à Toulon. Les grands rassemblements de musiques militaires, déjà à l'honneur au début du XIXe siècle, sont à nouveau à l'ordre du jour après la Révolution de Juillet. |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | Batterie fanfare de la Garde républicaine. Source : SGA/DMPA - JP le Padellec |
| De l'armée professionnelle à l'armée de conscription
En 1840, un rassemblement de musiciens est mis à la disposition d'un compositeur de génie pour la création d'une oeuvre colossale destinée à célébrer le dixième anniversaire de la Révolution de 1830. Ce compositeur, Hector Berlioz, écrit à cette intention la Symphonie funèbre et triomphale. Elle est exécutée par plusieurs musiques militaires et orchestres symphoniques, des choeurs et une centaine de tambours.
La loi du 27 juillet 1872 provoque un bouleversement en substituant au principe d'une armée professionnelle celui d'une armée de conscription avec le service militaire obligatoire et personnel. Les musiques et fanfares sont reconstituées. À la population qui tournait le regard vers la «ligne bleue des Vosges», les musiciens en uniforme jouaient Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine, Paris Strasbourg, La marche lorraine, Sambre et Meuse...
La mobilisation, décrétée le 1er août 1914, rappelle musiciens, tambours et clairons de la réserve ou de la territoriale. Les directives prévoient, d'une part, pour les musiciens une double mission d'exaltation du moral des combattants et d'aide au service de santé comme brancardier, secouriste ou ambulancier ; d'autre part, pour les tambours et clairons une mission de transmission sonore des ordres. |
| La musique militaire contribue au patriotisme populaire
Après l'armistice, les formations musicales retrouvent l'audience qu'elles avaient en 1872. Prises d'armes, cérémonies patriotiques, concerts, défilés, retraites aux flambeaux, rassemblements de musiques militaires, tournées en France et à l'étranger... vont témoigner du crédit et de la confiance accordés aux musiques militaires durant tout le XXe siècle.
La période de l'entre-deux guerres est ponctuée de nombreuses modifications au sein des armées. Les régiments de chars sont créés et pourvus d'une fanfare. Les régiments de transmissions se voient dotés d'une musique, les fanfares du génie et de l'artillerie sont supprimées puis rétablies. |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | Cor. Source : SGA/DMPA - Jacques Robert |
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| Une école de formation des sous-chefs de musique voit le jour en 1930 à Courbevoie ; la musique de l'air est créée à Paris en 1936. Les fanfares de zouaves et de tirailleurs nord-africains, défilant en tenue orientale, se multiplient avec leur nouba et se dotent d'un animal mascotte : le bélier ou le mouton. En dépit de la progression de l'antimilitarisme, du pacifisme, du développement de la musique enregistrée et de la radio, la place des musiques militaires reste inscrite dans l'expression du patriotisme populaire.
De 1946 aux années 1950, l'audience des formations militaires va diminuant auprès de la population meurtrie, qui assimile leur musique au militarisme dur et au bellicisme. Les nombreuses modifications concernant les armées, après les conflits d'Indochine et d'Algérie, conduisent à reconsidérer leur rôle. Les unités militaires sortent des casernes et avec leurs musiques ou fanfares se rapprochent de la population : les cérémonies, les présentations des jeunes recrues aux emblèmes des unités, les concerts et aubades se multiplient dans le milieu civil. Cette action est toujours menée aujourd'hui.
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| Source : François-Xavier Bailleul, Chef de musique des armées, Directeur du conservatoire militaire de musique de l'armée de terre.
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_________________ Et au Nom de Dieu, vive la coloniale.
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| | | Jeanlouis
Messages : 1079 Date d'inscription : 25/11/2009 Age : 54 Localisation : Grasse - Alpes Maritimes
| Sujet: La Musique Principale des Troupes de Marines Dim 31 Jan - 14:01 | |
| La Musique Principale des Troupes de Marines[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] La Musique Principale des Troupes De Marine nait à Rochefort en 1945, sous forme de fanfare. Au début de l'année 1946; cette dernière s'installe avec le 3eme Bataillon d'Infanterie Coloniale dans la caserne 'Limoges' de Versailles, avant de rejoindre cette même année le camp de Maisons-Laffitte. Son recrutement s'opère alors sur les effectifs du bataillon. Sa première sortie officielle s'effectue à Paris le 14 juillet 1946. A la fin de l'année 1947, la fanfare voit son effectif augmenter. Devenue Musique, elle s'installe à la caserne de Clignancourt siège de l'Etat Major de la 1ere Demi Brigade Coloniale. Dès lors, les conditions de travail offertes aux jeunes incorporés, ainsi que la proximité du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, favorisent l'negagement de musiciens de valeur musicale certaine. En 1952, elle reçoit son appellation officielle de Musique Principale des Troupes Coloniales. En Algérie, les nécessités des opérations font qu'en 1957, une unité de marche de 120 sous-officiers et hommes de troupe est constituée. Elle débarque à Alger le 4 février avec à sa tête le Capitaine AVIGNON. La Musique participe ainsi activement aux opérations de maintien de l'ordre tout en assurant, chaque fois que possible des services en formation contituée. Le reste des effectifs de la Musique Principale des Troupes Coloniales et de celle du régiment de Marche du Tchad de Pontoise, fusionnent alors et forment à Rueil-Malmaison sous la Direction du Lieutenant DUMESTRE, un ensemble comparable à celui démembré par le départ pour l'Algérie. A partir de 1958, cet ensemble change d'appellation pour prendre celle de Musique Principale des Troupes De Marine. En 1978 cette musique prestigieuse est inscrite sur la liste des 7 plus grande formations musicales des Armées, puis en 1997 devient Musique Principale de l'Armée de Terre. La musique principale de l'armée de terre Organisation et effectifs Placée sous l'autorité du Général Gouverneur militaire de Paris, Commandant la Région Terre Ile De France, la Musique Principale reste néanmoins une musique traditionnelle des Troupes de Marine. Placé sous la direction du chef de musique des armées hors classe Jean-Michel Sorlin, l'orchestre militaire, composé de 90 musiciens, se produit sous différents ensembles. Répertoire L'orchestre d'harmonie aborde un répertoire très éclectique (classique, moderne, variété, jazz…). Consciente du fait que la musique constitue un maillon essentiel dans les relations armées nation, la formation se déplace aux 4 coins de l'hexagone et à l'étranger (Angleterre, Suisse, Espagne, Etats-unis, Corée du Sud). La batterie fanfare interprète un répertoire original mariant la sonorité des instruments d'ordonnance traditionnels, avec les styles de musiques populaires les plus divers, jazz, rock, samba, twist... Le quintette de cuivres et, le quintette à vent recherchent l'originalité dans le choix des pièces musicales qu'ils interprètent . Mêlant les transcriptions d'œuvres classiques et symphoniques à des pièces originales et de circonstances, ce répertoire étendu permet de présenter des pièces écrites des XV au XX siècle et d'interpréter des musiques de films. Ils sont à même de proposer une heure de musique, en concert. Le jazz band propose un voyage tous azimuts aux pays du swing, de Count Basie, de "Duke" Ellington, Thad Jones ou Dizzy Gillespie. Il valorise également le répertoire français, ainsi que des arrangements d'airs bien connus. Info sup sur la Musique Principale des Troupes de Marine La Musique Principale des troupes De Marine, qui compte 102 musiciens est placée sous le commandement : - d'un chef de Musique des Armées
- assisté d'un chef de Musique Militaire de 1ere Classe
- d'un sous-chef de Musique de 1ere Classe
- d'un tambour major adjoint
Placée pour emploi sous l'autorité du Général Gouverneur Militaire de Paris, commandant la Circonscription Militaire d'Ile de France, elle reste néanmoins musique traditionnelle des Troupes De Marine. C'est pour cette raison qu'elle se présente dans une tenue traditionnelle évoquant les moments glorieux de la Division Bleue et les combats de Bazeilles de 1870. L'orchestre d'HarmonieL'orchestre d'Harmonie de la Musique Principale des Troupes de Marine est né en 1947. Il se produit aussi bien seul qu'avec la Batterie Fanfare. Son répertoire se veut eclétique. Il se Compose de pièces classiques, comptemporaines, modernes ou de variétés. L'orchestre a accompagné de nombreux solistes et s'est produit à plusieurs reprises avec les choeurs de l'Armée Française. Ses déplacments dans l'hexagone, en Europe, aux Etats Unis et en Afrqiue lui valent de constants succès. La Batterie FanfareLa Batterie Fanfare de la Musique Principale des Troupes De Marine est autonome. Elle se produit dans un programme complet, traditionnel et moderne. Innovatrice, elle est à l'origine notamment de la conception du clairon en La. Elle n'hésite pas lors de festivals, à présenter un véritalbe show visuel et sonore. Malgré sa jeunesse, elle n'a rien à envier à ses ainés des grandes formations professionnelles, et ses différents enregistrements lui ont valu de nombreuses félicitations. Sollicitant de nombreux compositeurs et chefs d'orchestre, et consciente du lien privilégié que représente la musique militaire pour établir et consolider les relations Armées-Nation, cette formation s'efforce d'assurer ses diverses missions de cérémonial militaire, de conservation du Patrimoine et de divertissement avec l'enthousiasme qui le caractérise. La Musique Principale des Troupes De Marine, souhaite surtout être le reflet le plus fidèle de cette arme jeune et dynamique que sont les Troupes De Marine L'orchestre à cordesEn février 1995, la Musique Principale des Troupes De Marine accueille un orchestre à cordes Actuellement composé d'appelés du contingent issus des Conservatoires Nationaux, régionaux et Ecoles Nationales de Musique, cet ensemble est à géométrie variable, ce qui lui permet d'aborder un répertoire très éclectique, de la petite formation de chambre à l'orchestre symphonique. | |
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