bonsoir les marsouins
LE [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] DE BATAILLON SEGRETAIN
Tombé au champ d'honneur le 8 octobre 1950 Pierre
Segrétain est né le 7 novembre 1909 dans une famille de militaires.
Selon la volonté de son père, blessé à Verdun et colonel à la fin de la
Grande Guerre, il se destine à la carrière des armes. A sa sortie de
Saint-Cyr, il est affecté au 35ème Régiment d'Infanterie, puis il
rejoint la Légion Etrangère. Il sert à Colomb-Béchar entre 1936 et
1938, puis au 2ème R.E.I. avant d'être affecté au Levant où vient
d'être créé le 6ème R.E.I. Il participe aux combats de 1939-40 au cours
desquels il obtient une première citation au cours des combats sur
l'Isère. Comme beaucoup d'autres, à l'issue des combats fratricides de
1941, il choisit la légalité et retourne en Afrique du Nord. En
1942-43, il participe à la campagne de Tunisie au sein du 1er R.E.I.M.,
puis il est affecté au R.M.L.E. Le débarquement de Provence, le 15 août
1944, la trouée de Belfort, le Doubs, l'Alsace et la percée en
Allemagne sont autant de combats qui lui valent la croix de "Chevalier
de la Légion d'honneur".
Pierre Segrétain se révèle un
remarquable meneur d'hommes et un excellent tacticien. Dès que la
guerre se termine, le Capitaine Segrétain est affecté à l'école
militaire interarmes de Coëtquidan. Mais comme bien d'autres officiers,
il a tiré les enseignements du désastre de 1940. Aussi se tourne-t-il
résolument vers l'avenir. Et pour lui, l'avenir c'est les troupes
aéroportées. Il obtient son brevet de parachutiste et est muté au 1er
Régiment de Chasseurs Parachutistes. Nommé
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]de bataillon, Pierre Segrétain se porte volontaire pour
l'Extrême-Orient. En prenant le commandement du 1er Bataillon Etranger
de Parachutistes, le 1er juillet 1948, il retrouve la Légion qu’il
avait quittée en 1945. Pendant deux ans, il se donne entièrement à sa
mission amenant son bataillon au pus haut niveau. Il est de toutes les
opérations, de tous les coups durs. Ses bilans sont impressionnants.
C'est lui notamment qui fait flotter à nouveau le fanion de la Légion
sur la vieille citadelle de Tuyen-Quang, ou qui découvre l'usine de
guerre du Song-Chay.
Affaibli par les fatigues cumulées d'une
longue campagne, préoccupé par une sciatique tenace sans parler d'une
crise de paludisme, il n’en saute pas moins sur That-Khé, à la tête de
son bataillon le 30 septembre 1950. Trois jours plus tard, le B.E.P.
échoue devant Dong-Khé, mais il signe également l’une des plus belles
pages de gloire de la Légion Etrangère en Extrême-Orient et la première
page de gloire de sa jeune existence. Le bataillon disparaît
entièrement dans la fournaise des calcaires de Coc-Xa. Blessé
grièvement à deux reprises, perdant son sang et ses forces, le
commandant Segrétain donne l'ordre au Capitaine Jeanpierre de le
laisser sur place et de sauver ce qui peut encore l'être.
C'est à son bataillon que vont ses dernières pensées :
- "le BEP, Ie BEP" murmura-t-il avant de s'éteindre au milieu de ses légionnaires.
Dans
le même temps périssait le bataillon dont il avait été l'âme. Le chef
de bataillon Segrétain est tombé au champ d'honneur le 8 octobre 1950.
Il avait trente-sept ans.
Dissous le 31 décembre, il est
reconstitué le 1er mars 1951 et va participer à une série incessante
d’opérations à Cho Ben, sur la Rivière Noir et en Annam. Le 21 novembre
1953, il est parachuté à Dien Bien Phu. Dans cette bataille
gigantesque, il compte 575 tués et disparus. Parmi les morts figurent
les lieutenants Dumont, Boisbouvier et de Stabenrath, tués entre le 1er
avril et le 13 mai ainsi que le sergent-chef Grimault, tué le 30 mars.
Reconstitué le 19 mai 1954, le 1er BEP quitte l’Indochine le 8 février
1955. Il totalise cinq citations à l’ordre de l’armée et la fourragère
aux couleurs de la Médaille militaire. Le 1er BEP devient 1er REP en
Algérie, le 1er septembre 1955.
respect a se grand chef
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