GIA (Groupements d'infanterie de l'air), Les premiers paras français.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] En octobre 1936, la première impulsion destinée à doter la France d'une
force parachutiste expérimentale est donnée. Indépendante depuis 1933,
l'Armée de l'air décide de créer dès le printemps suivant deux
groupement d'infanterie de l'air qui sont chargés, à partie de
l'exemple soviétique, de constituer les première unités paras.
Celles-ci prennent les dénominations de Groupe d'infanterie de l'Air
n°601 et n°602. Malgré des débuts prometteurs et antérieurs à ceux des
Anglo-saxons, les ambitions des Français autant que leurs moyens
demeureront très limités.
Des
aviateurs Français ayant assistés à des manœuvres organisées en Union
soviétique convainquent le ministère de l'air de l'intérêt qu'il y
aurait a intégrer des compagnie de parachutistes aux grandes unités de
l'armée de l'air en formation. Le capitaine Frederic Geille, formé en
URSS et titulaire du premier brevet de parachutiste en France, prend le
commandement du centre d'instruction qui s'ouvre à Avignon-Pujaut en
septembre 1935. Geille va intervenir pour demander que les nouveaux
appareils e transport aérien soient aménagés pour emporter quatorze
parachutiste équipés et permettre leur largages en ouverture commandée.
Parmi les différent prototypes proposés, c'est le Pote 650 qui est
retenu. Dix exemplaires sont commandés en juin 1936, bientôt suivis de
cinq autres.
L'enthousiasme que fait naître la nouvelle arme
parachutiste conduit, en septembre 1936, à l'inscription au plan de la
création de trois groupes de transport de troupes à quatorze appareils
en ligne. Les restrictions budgétaires ainsi que les tergiversation du
commandement aboutissent à une réduction du programme à deux groupes,
constitués avec une escadrille de cinq Potez 650 chacun.
Les
Groupes de l'Infanterie de l'Air (GIA) 601 et 602 sont officiellement
créés à compter du 1er avril 1937 selon une instruction ministérielle
datée du 20 octobre 1936. Le troisième prévu ne verra jamais le jour et
les commandes de nouveaux avions résiliées. Le centre d'Avignon est
dissous le 25 mai 1939, matériel et personnel formant une section
spécialisée a Reims.
Le 31 août est créer le Groupement de
l'infanterie de l'Air, divisé en deux groupes possédant chacun une
unique escadrille (1/601 et 1/602). En septembre 1939, ces unités sont
basées a Alger Maison blanche en prévision d'une éventuelle attaque
italienne dans le sud tunisien. Cette menace s'atténuant, le 601 reçoit
la mission d'occuper l'isthme de Flessingue au cas où les Allemands
envahiraient les Pays-bas. Cette opération, dans le cas de la manœuvre
« Breda », prévoit de tenir la position jusqu'à l'arrivée de la VIIe
Armée.
Equipé de sept Potez 650, le GIA 601 fait mouvement sur
Istres, le 31 octobre, puis sur Avignon-Pujaut le 3 novembre, où il
commence à échanger ses Potez 650 contre des Farman 224. Il s'installe
ensuite à Calais. Le 1er Mai 1940, il dispose de trois Potez 650 et de
cinq Farman 224. Le GIA 602 arrive à son tour en métropole, à
Marignane, le 19 novembre 1939, avant d'être regroupé avec le 601 à
Avignon deux jours plus tard.
A l'orée de l'année 1940, les
parachutistes forment un compagnie de marche qui est engagée en corps
francs dans le nord-est en Février. Quant à la manœuvre « Breda », elle
ne sera jamais exécutée.
Le 2 juin, le GIA est totalement
réorganisé. Tandis que le GIA 602 devient « Groupe d'instruction »,
récupérant tous les moniteurs et élevés, le GIA 601 devient « groupe de
marche d'opérations». Malheureusement, celui-ci se trouve depuis le 29
mai à Montargis-Vimory, où l'état du terrain ne permet pas le décollage
des avions à pleine charge !
Le 12 juin sonne l'heure de la retraite
sur Alger. Le 25 août 1940, le groupement de l'infanterie de l'air est
dissous et ses avions stockés.
Faute d'une doctrine d'emploi
cohérente et de moyens suffisants, les GIA n'ont jamais vraiment
effectué la moindre mission pour laquelle ils avaient été formés depuis
de longs mois. Seul l'engagement des les corps francs en Alsace aura
permis à quelques parachutistes de recevoir le baptême du feu.
Quelques-uns se couvriront de gloire dans les forces françaises libres
ou bien dans les Régiment mis sur pied pour la libération de la France.
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