Marsouins de France et d'outre-mer
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Marsouins de France et d'outre-mer

Ce forum est dédié à tous les marsouins de France et d'Outre-mer, pour se retrouver, quelque soit le régiment duquel ils sont issus. Infanterie, Bigor, Cavalerie, parachutiste. et à tous nos frères d'armes.
 
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 Le 2ème de Marine

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Jeanlouis
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Jeanlouis

Jeanlouis


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MessageSujet: Le 2ème de Marine   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeLun 29 Mar - 17:10

Le 2ème Régiment d'Infanterie de Marine

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Le drapeau du 2e RIMa
LE SEUL EMBLEME DE L'ARMEE FRANCAISE
AVEC 15 INSCRIPTIONS

Le plus ancien drapeau, celui du Second Empire, a disparu. Il n’en reste que l’aigle, dont une copie est conservée au Régiment. L’histoire glorieuse de cet aigle mérite d’être contée. Elle est liée au combat de Bazeilles qui reste le symbole de l’esprit de résistance et du courage qui animent les Troupes de Marine.
Une fois la capitulation de Sedan signée, le souci du Colonel ALLEYRON, commandant le 2e RIMa, est de sauver le Drapeau. Il fait briser la hampe et confie la soie et l’aigle à un musicien du 2, le marsouin HOURDE, avec mission de ramener ce précieux dépôt jusqu’à Brest, et de le remettre à la portion centrale du Corps.
Aussi extraordinaire que cela puisse paraître, HOURDE parvient à traverser les lignes allemandes et toute la France avec son précieux chargement et remet à Brest les restes du Drapeau qui avait vécu Bazeilles. Le 5 juillet 1871, conformément à une circulaire ministérielle, la soie du Drapeau est incinérée. L’aigle échappe à la destruction, mais disparaît.
Nul ne peut dire ce qu’il en est advenu, jusqu’au moment où un officier du 2, apprend en 1972 que cet aigle est la propriété d’un collectionneur privé. Après une délicate enquête, ce dernier peut être retrouvé et accepte de confier cette pièce pour quelques mois au 2e RIMa, en accordant l’autorisation d’en faire effectuer une reproduction. Aujourd’hui, le 2 peut se réjouir de posséder une réplique exacte de ce glorieux témoin du passé.

La Troisième République dote les Corps d’Infanterie de Marine de nouveaux drapeaux, confectionnés en 1880. Lorsque l’Infanterie de Marine se transforme en Infanterie Coloniale, on les repeint en remplaçant « de Marine » par « Coloniale». Comme tous les autres celui du 2e RIC est remplacé en raison de son usure vers 1905.

En 1914, le 2e RIC participe à la bataille de Rossignol. Le 22 août au soir de la bataille, le drapeau est confié par le Marsouin LEGUIDEC à Joseph DENIS. Mais durant la nuit, espérant le sauver, LEGUIDEC vient le rechercher et l’emporte jusqu’à Villers-sur-Semois. Là, craignant d’être fait prisonnier, il dissimule le Drapeau dans une haie où une habitante, madame WARNIMONT, le découvre au mois de novembre suivant. Elle l’enferme dans un bocal de verre, lui-même placé dans une grosse cafetière émaillée, qu’elle enfouit dans son jardin.
Après le départ des Allemands en novembre 1918, c’est avec le concours d’une compagnie du 264e RI que la précieuse relique est retrouvée en présence du Général AUBE, commandant la 5e Brigade d’Infanterie Coloniale, et de Leguidec qui à traversé indemne les quatre années de la Guerre.
 L’emblème est rendu au 2e Colonial, le 5 mai 1919 à Schifferstadt, Palatinat Bavarois où le Colonel PHILIPPE, Chef de Corps depuis le 20 Avril 1917, présente le Drapeau de 1914 aux marsouins du Régiment.

L’emblème de 1940 ne devait pas non plus tomber aux mains de l’ennemi. Après les combats d’Amiens, il est ramené à Brest, le 18 juin 1940 par le Sous-lieutenant HENNEBONT et remis au Lieutenant-Colonel BARE, commandant le DIC 118, qui avait déjà en garde l’ancien Drapeau de 1914/1918.
Brest étant à la veille d’être occupé par les Allemands, le Colonel BARE confie les deux emblèmes à un détachement commandé par le Capitaine LAURENT et qui embarque à destination de l’Angleterre le 19 juin 1940. En fait le bateau fait route pour le Maroc, où le capitaine remet les précieux drapeaux le 25 juin au commandant du dépôt du 6e RTS à Rabat.
Les deux drapeaux, ayant été renvoyés en France non occupée, doivent être sauvés une nouvelle fois quand les Allemands violent l’armistice en novembre 1942. Ils sont alors cachés le 27 novembre 1942 dans le Tarn sur l’initiative du Colonel THOMAS.
Récupérés le 24 août 1944, ils sont confiés, celui de la guerre de 14/18 au musée de l’Armée (aujourd’hui exposé aux Invalides), celui de la guerre 39/45 au musée des Traditions des Troupes Coloniales.

A l’issue des campagnes d’Indochine et d’Algérie et quand les Troupes Coloniales redeviennent « Infanterie de Marine », le 2e RIMa recevra son dernier Drapeau aux 15 inscriptions.

Fourragères

Fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire
avec olives 1914-1918 et 1939-1945
Fourragère aux couleurs de l’ordre de la Libération
 
La Fourragère aux couleurs
de la Croix de Guerre des T.O.E.

Une affaire en suspens...

Le port de la Fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures par les personnels du 2.
La demande a été faite à deux reprises :

- le 24 juin 1981 par le Lieutenant-Colonel SUSINI
- le 14 mars 1984 par le Lieutenant-Colonel DUVAL

Sans que le Ministre de la Défense ne lui ait donné une suite favorable.

Une troisième demande a été formulée le 1er septembre 1988, après que le 8ème R.P.I.Ma ait obtenu le port de cette fourragère en 1987.

Témoignage du sacrifice des anciens d’Indochine l’inscription INDOCHINE 1947-1954 figure sur le Drapeau du 2e RIMa. Au cours de cette campagne 1.327 soldats Viet-minhs seront tués et 1.652 faits prisonniers par le 1/2e RIC. Le Bataillon de marche du 2e RIC aura 249 tués et 444 blessés et sera cité deux fois à l’ordre de l’Armée.

Historique

Une ordonnance royale de Louis XVIII rétablit l’Infanterie de Marine et crée deux régiments. Le 1er sera cantonné à Brest et Cherbourg, le 2e à Rochefort et Toulon. Des détachements de ces deux régiments participeront à la prise de Cadix en 1823. Ces deux régiments seront dissous en 1827.

En 1831, une ordonnance de Louis-Philippe rétablira les 2 Régiments d’Infanterie de Marine afin de pouvoir relever les personnels en garnison aux Colonies. Cependant, ce ne sera qu’en 1838 que l’organisation de l’Infanterie de Marine sera définitive.
Sous le Second Empire, un décret du 31 Août 1854 réorganisera l’Infanterie de Marine et créera un 4e Régiment. A partir de cette date les appellations seront les suivantes :

           - le 4e Régiment formé, prend le n° 1 à  Cherbourg.
            - l’ancien 1er prend le n° 2 à Brest.
            - l’ancien 2e prend le n° 3 à Rochefort
            - l’ancien 3e prend le n° 4 Toulon

Les Troupes de Marine auront été en gestation pendant deux siècles et auront écrit des pages d’histoire de France sur tous les continents avant même d’exister légalement.

Stationné à Brest, le Régiment a deux détachements à l’extérieur, l’un en Guyane et l’autre en Martinique. En 1839, il participera à l’expédition du Mexique mais n’aura pas l’occasion de s’y illustrer.
En 1840, 5 compagnies participeront à l’expédition de La Plata. Grâce à leur action pacificatrice, une convention sera signée entre la France et l’Argentine.
 
La conquête de l’Océanie.

En 1843, un bataillon aux ordres du Commandant de Brea partira pour l’Océanie afin d’y rétablir l’ordre. La reconquête des Marquises coûtera 2 morts et 13 blessés au Régiment. Nos anciens se lanceront en 1844 à l’assaut de Tahiti. Ils reprendront successivement la presqu’île de Tairapu, les villages de Mahahena et Happae. Les pertes s’élèveront à 1 mort et 16 blessés. D’autres accrochages auront lieu en 1845 et coûteront quelques blessés.

En 1846, las de cette guerre larvée faite d’escarmouches et d’embuscades, le Commandant de Brea décidera de frapper fort. Papenoo, Fatahua et Punauia seront successivement conquis de haute lutte. Ces combats nous coûteront 60 hommes. Le commandant mourra lors des combats de Punauia.
 
La conquête de la Nouvelle-Calédonie.

Le 13 octobre 1856, la 1ère Compagnie s’embarque pour la Nouvelle-Calédonie. Elle y rejoint d’autres unités du Régiment, dont la 2e Cie. Elle arrivera le 15.08.1857, et s’installera à Canala en 1858. Tour à tour, les tribus de Bonde, Hienghene et Taro seront pacifiées. Il en coûtera 2 morts et 5 blessés.
Le 17 janvier 1860, quatre autres compagnies partiront pour Nouméa. La 1ère montera une expédition le 30 juin contre la tribu de Mea et rétablira le calme.

Au mois de novembre 1863, ce sera l’expédition de Koumac, à la tête de quarante hommes, le Lieutenant Arnaud s’illustrera au cours de cette opération. D’abord il parlementera, puis il attaquera résolument les insurgés et reprendra successivement huit villages. De retour à Nouméa, le Gouverneur s’adressera à la petite troupe en ces termes: « Officiers et soldats, qui avez opéré le 27 novembre dans la vallée de Koumac, vous méritez tous les éloges ».

En 1865, un petit détachement interviendra aux îles Loyauté, il sera commandé par le Lieutenant Bourgey qui s’illustrera à Bazeilles. Cette même année, il faudra aussi intervenir contre Gate, Pondumeko et Puanloche.

En 1866, il sera nécessaire de ramener à nouveau à la raison la tribu belliqueuse de Hienghene et la tribu de Ki.

En 1867, ce seront les tribus de Ero et de Ouebias qui devront être ramenées dans le rang. Le 7 janvier 1868, l’Adjudant Malezieux est envoyé en reconnaissance avec dix hommes pour surveiller la tribu des Maloumes. Le soir, la petite troupe est entourée par 1200 canaques. L’adjudant prend position sur un piton. Le groupe fait face pendant quatre heures. Il est sur le point de succomber. Le chef des Mouloumes est tué, les canaques se replient dans les montagnes où ils seront traqués. La plupart d’entre eux périront de faim et de maladies. La paix sera signée le 28 février.

Par ordre du Gouverneur, le pic où se sont déroulés les combats du 7 janvier prendra le nom de « Pic Malezieux », l’adjudant sera nommé sous-lieutenant. Les Marsouins Guillemont et Gaudrillers donneront leur nom aux vallées voisines.

Le terrain particulièrement difficile permettait aux Canaques de disparaître dans la nature et les expéditions punitives se terminaient fréquemment par l’incendie des villages.

La Campagne de Crimée.

Fin 1853, la France et l’Angleterre, déclarent la guerre à la Russie. Une section participera au siège de Sébastopol. Sept hommes seront blessés, quatre autres mourront du choléra.

En 1854, cinq compagnies partiront de Brest pour la Crimée.

Elles formeront plus tard le 4e RIMa qui inscrira dans ses annales Inckermann, Alma et Sébastopol, victoires remportées contre les Russes.

Dans le même temps, 22 compagnies, 12 du 1er et 10 du 2e s’embarqueront pour la BALTIQUE afin d’assiéger BOMARSUND. Le 16 août 1854, BOMARSUND tombera. Nous ferons 2.400 prisonniers et récupérerons à l’ennemi 144 pièces d’artillerie. Cette victoire ne coûtera au Régiment que deux blessés.

Sur ordre de l’Empereur, est portée sur les Drapeaux des deux régiments l’inscription :

BALTIQUE - BOMARSUND 1854

La pacification des Amériques.

En 1840, un corps expéditionnaire est formé à Cherbourg, il comprend en outre deux compagnies du 2. Il intervient en Argentine, à la Plata pour y faire respecter les intérêts de la France. Il triomphera sans avoir à combattre.

En 1850, il faudra repartir pour la Plata, cette expédition connaîtra un dénouement aussi heureux que la précédente, et finira en 1851.

En 1861, un bataillon interviendra au Mexique pour sauvegarder nos intérêts, il sera accompagné par un autre bataillon du 1er RIMa. Le premier combat sera celui des Cumbres le 28 Avril. 6.000 Mexicains seront contraints au repli. Le 5 mai 1862, le détachement français ne pourra venir à bout des Mexicains qui se sont repliés dans Guadalupe. Le combat durera neuf heures mais il faudra se replier. Le Régiment a eu 13 tués et 12 blessés. Le corps expéditionnaire commença le siège de Puebla le 18 avril. Le Général Forey commandait, il s’adressera à ses troupes en ces termes :

« Vous montrerez que vous êtes partout, en Afrique, en Crimée, en Italie les premiers soldats du monde ».

Un mois plus tard l’ennemi faisait sauter ses dépôts de munitions, détruisait ses armes et se rendait. Le Chef de Corps, le Colonel Hennique eut à convoyer 3.200 prisonniers dont 1.200 officiers.

Le 8 août le Régiment, sans coup férir, reprendra Tampico. Les Mexicains s’étaient repliés à Altamira que le Régiment conquerra le 18. Cette victoire coûta la vie à quatre hommes et trois furent blessés.
 
A la suite de cette campagne, le Drapeau porte l’inscription :

Puebla 1863

La pacification de l’Extrême-Orient.

En 1856, pour faire face aux graves troubles de Canton, le gouvernement décide d’envoyer en Chine un corps expéditionnaire. Trois compagnies du Régiment participeront à cette expédition. Le siège de la ville commencera le 27 décembre 1857, le 29 la ville sera reprise.

Le 20 mai 1858, les forts de l’embouchure du Pei-Ho sont repris à l’ennemi. Sept marsouins payent de leur vie ce fait d’armes et 14 autres sont blessés.

Le 13 février 1858, deux compagnies du Régiment, associées à deux autres compagnies du 3e RIMa, forment un bataillon pour intervenir en Indochine. La ville de Tourane sera reprise à l’ennemi et la région sera pacifiée en quelques mois.

Entre 1859 et 1861, le corps expéditionnaire reprendra Saïgon et de nouveau Tourane. Ces victoires coûteront au Régiment 1 mort et 13 blessés.

En 1863, les 1ère, 2e et 4e Compagnies passent au 3e de l’Arme pour compléter le corps expéditionnaire d’Indochine. En 1866, une ordonnance prescrit l’envoi de cinq autres compagnies du 2. Ces troupes firent face à l’insurrection de Cochinchine.

Le 8 janvier, ils participeront à la prise d’An-Cu, ce qui permettra de pacifier la province de Tay-Ninh. Nos pertes seront de 2 morts et 36 blessés.

Fin 1867, trois compagnies du Régiment participeront à la pacification des trois provinces de l’est qui sont encore sous la domination annamite.

En 1868, le poste de Rachi-Gia en Cochinchine est attaqué par des pirates. Sur les 25 occupants, seul le Marsouin Duplessix réussit à échapper au massacre. Des troupes seront envoyées en renfort. Quatre cents pirates sont tués ou faits prisonniers. Cet événement fut le prélude d’une série de soulèvements en Cochinchine. Successivement, les insurrections de Lai-Khe et de Thi-Thinh, puis de Hatien durent être réprimées.

La Guerre de 1870-1871

Au moment de la déclaration de la guerre contre les Allemands, le Régiment ne compte à Brest que la classe 1868. Il faut mobiliser les classes 1863, 1864 et 1865. 4.500 hommes furent répartis en 3 bataillons à 6 compagnies.

La « Division Bleue » commandée par le Général de Vassoigne est mise sur pied. Elle se compose de :

- la 1ère Brigade aux ordres du Général Reboul avec le 1er et 4e de l’Arme
- la 2e Brigade aux ordres du Général Martin des Pallières avec le 2e et le 3e

Partie de Brest le 8 août, la pointe d’avant-garde du Régiment ne verra les premiers ennemis que le 28 à Beaumont. Le 30 août, une canonnade se fait entendre dès l’aube. Le Régiment assistera impuissant aux combats qui se dérouleront sur la rive gauche de la Meuse, entre le 5e Corps Franc et l’armée allemande commandée par le Prince Royal de Prusse. Le Régiment prend alors la direction de Sedan.

Le 31 août, après avoir marché toute la nuit, le Régiment arrive à Douzy. Il est alors violemment pris à partie par l’artillerie ennemie. Cependant la marche se poursuivra jusqu’à Bazeilles occupée par l’ennemi. Aux lisières de la ville, au dernier moment, un feu nourri couche une centaine des nôtres. Cependant l’ennemi doit évacuer Bazeilles. Le Général Martin des Pallières est blessé. Les quatre régiments organisent hâtivement la défense de la ville.

Au petit jour, les Allemands attaquent un pont de chemin de fer et sont repoussés. Ils reviennent en plus grand nombre et prennent la partie est du village. De nombreuses charges à la baïonnette ne peuvent les déloger.

Les marsouins se battent comme des lions avec ardeur et courage, méprisant la mort. Nous perdons du terrain, seule la maison Bourgerie résiste encore. Les Capitaines Aubert, Bourgey et Delaury ont organisé sa défense aidés par une poignée de sous-officiers et d’hommes de la Division Bleue.

Le Marsouin Zapfkeit du 2e de l’Arme tirera les deux dernières cartouches, l’une tua un Prussien, l’autre fut pour lui…

Ceux qui ont échappé à la mort ou à la captivité se replient sur Paris pour en organiser la défense. Le 2e Bataillon de Marche de l’Infanterie de Marine est créé avec deux compagnies du 2 et deux compagnies du 1er. Il s’illustrera en particulier dans l’affaire des Hautes Bruyères. Il participera à la conquête de Neuilly-sur-Marne, et du plateau d’Avron.

Le 28 février, un armistice est consenti, Paris capitule, nos marsouins repartent  sur Brest après avoir été désarmés.

Un autre bataillon, formé à Brest, prend part aux combats avec l’armée de la Loire. Il s’illustrera à Sully-sur-Loire, à Cheville, à Arthenay, à Chilleurs, à Neuville et à Orléans qu’il quittera le dernier pour se replier sur Vierzon. Alors que c’est la débandade et qu’il faut battre le rappel, le 5e Bataillon du 2 est félicité pour sa tenue et sa cohésion.

Avec les restes de l’armée de la Loire, deux armées sont formées. La 1ère aux ordres du Général Chanzy, la 2e aux ordres du Général Bourbaki. Le 5e Bataillon fit partie de la 2e et entra dans la composition de l’armée de l’Est.

Ils quitteront Bourges et se dirigeront vers Montbeliard. Leur attaque échouera sur cette ville, ils seront pilonnés par l’artillerie prussienne et se replieront vers Besançon. L’ennemi  suivra pas à pas, la retraite de l’armée vers la Suisse. Le Général Clinchant qui a remplacé le Général Bourbaki, s’adressera aux marsouins en ces termes :

« Infanterie de Marine, vous êtes la meilleure troupe de l’armée de l’Est. Le Général en Chef compte sur vous pour sauver les débris de son armée ».

Le 5e Bataillon recevra la mission la plus difficile. Malgré une défense acharnée, l’ennemi entrera dans Pontarlier, le Général fera cesser le combat, les débris étaient en Suisse, 200 hommes ont été faits prisonniers. Le Général Pallu de la Barrière s’esquivera avec 50 braves et rejoindra Lyon.

Ceux qui ont échappé au désastre de Sedan formeront à Brest le 8e bataillon et rejoindront l’armée du Nord. Ils participeront à l’affaire de Villiers-Bretonneux et s’illustreront en particulier à Montdidier et Quesnel où quarante marsouins tomberont.

A Ignancourt, une embuscade fut tendue, des pertes sévères furent infligées aux Uhlans. Malgré leur courage et après d’âpres combats, Villiers-Bretonneux tombera aux mains de l’ennemi. Le 2° eu 19 morts, 122 blessés et 135 disparus. Nos anciens participeront aux combats de Pont-Noyelles qu’ils abandonneront la nuit tombée, après avoir infligé des pertes sévères à l’ennemi mais laissant sur le terrain 38 morts ou disparus. Ils se replieront vers Arras et prendront Achiet-le-Grand. Se dirigeant vers Bapaume, le 3 janvier ils reprendront successivement Sapignies et Bief-Villiers et enfin Bapaume. Les pertes s’élèveront à 43 morts.

Le 17, ils participeront aux combats de Beauvais où ils perdront 37 hommes. Le 18 janvier, ils participeront à la bataille de Saint-Quentin où 98 hommes tomberont. Epuisés, ils rejoindront Cambrai par le train. Le 17 février, l’armée du Nord sera licenciée. Ceux du 2 rejoindront Cherbourg. Cependant du 24 au 28 mai le 8e bataillon participera à la répression des insurgés de Paris, où le 2° aura 2 morts et 29 blessés. Le Régiment paya un lourd tribut à la guerre 1870-1871 et fit honneur à l’Arme.

Est inscrit en lettres d’or sur le Drapeau:
Bazeilles 1870

De 1871 à 1914

Dès la fin de la guerre, les marsouins du "2" repartent pour les colonies vers de nouveaux combats.

La Guadeloupe, le Tonkin, la Cochinchine et la Nouvelle-Calédonie seront leurs destinations. En 1878, un bataillon est envoyé en Nouvelle-Calédonie pour réprimer une insurrection canaque. Quand ils arriveront, la guerre sera finie... mais ils y resteront. C'est à cette époque que le Commandant Gally-Pasbosc fut tué. C'était un ancien du "2".

En 1880, les effectifs du "2" étaient les suivants :
            4.548 officiers, sous-officiers et marsouins répartis en 43 compagnies.

L'épopée africaine.

1880 : La France veut étendre son influence du Sénégal au Niger et au Soudan.
Un corps expéditionnaire partira de Brest et se joindra au détachement qui était commandé par le Colonel Borgnis-Desbordes. Ils participeront à la prise de Daba (Niger). 14 hommes seront blessés.
Un mois plus tard, le Drapeau français flotte sur Bamako. Bien implanté au Sénégal, le Régiment enverra un détachement qui participera à la pacification du Dahomey. Le "2" participera à la prise de Porto-Novo où 350 hommes tiendront tête à 8.000 combattants indigènes. Les combats nous coûteront 8 morts et 75 blessés.

Les expéditions d'Extrême-Orient.

C'est en 1873 que le "2" prendra pied au Tonkin, mais ce n'est qu'en 1882 que les ennuis commenceront avec le gouvernement de Thu-Duc et la cour de Huê.

Le 25 avril 1882, après un bombardement de la flottille et de l'artillerie, les marsouins prendront d'assaut la citadelle d'Hanoï.*

Le 27 mars de la même année, ce sera la prise de Nam-Dinh. Pendant ce temps Hanoï était menacée par 4.000 annamites. Ils passeront à l'attaque mais seront bravement repoussés par les nôtres qui les poursuivront et prendront le camp de Gialuc.

Les Pavillons Noirs semaient la terreur et bloquaient la petite garnison. Le 19 mai, 400 hommes feront une sortie pour tenter de dégager Cau-Giay. Après quelques succès, ils battront en retraite car l'ennemi était nettement supérieur en nombre et bien organisé. Cette sortie nous a coûté 15 hommes. Cette victoire des Pavillons Noirs connût un grand retentissement, ce qui les enhardit au point d'effectuer des raids et des pillages dans Hanoï même.

A la fin du mois de mai, trois compagnies du "2" arriveront en renfort. Le 14 juillet, l'ennemi tentera une nouvelle attaque mais il sera repoussé.

Le Général Bouet décide de passer à l'offensive le 15 août. Le petit corps expéditionnaire est fractionné en trois colonnes. Yen-Thai, Phu-Hoai, Yen et Noi seront successivement repris. La mousson nous aidera à parachever notre victoire. Les eaux du Day monteront, emportant plus de 1.000 blessés ennemis. Les Pavillons Noirs se retireront. Cette expédition ne coûta que 3 hommes au "2".

L'ennemi était maintenant à 25 kilomètres de Hanoï. Le 1er septembre, les troupes se dirigent vers Phong. L'ennemi est signalé à 8 heures. Les combats dureront 5 heures. La victoire sera acquise à rude prix : 8 morts et 18 blessés. Pendant ce temps, l'Amiral Courbet occupera Huê.

Cependant, l'ennemi avait fait la démonstration de sa force et le gouvernement français décida d'envoyer des renforts. Quatre compagnies du "2" s'embarquèrent à Brest pour le Tonkin. Le 9 novembre elles arriveront à Haïphong.

Grâce à ces renforts, les citadelles de Hong-Yen, Phu-Sa et Sontay seront reprises entre le 15 et le 16 décembre 1883. Les Pavillons Noirs se réfugieront à Hong-Hoa et à Bac-Ninh. Le 8 mars 1884, ils seront boutés hors de Bac-Ninh. Le 12 avril, après de longs préparatifs, le corps expéditionnaire reprendra Hong-Hoa. Les combats seront d'une rare violence et dureront deux jours. Les restes ennemis se replieront vers la Chine.

Encore plus violents seront les combats de TUYEN-QUAN où le "2" paiera un lourd tribut en dégageant le Commandant Domine qui était assiégé depuis 4 mois par 15.000 Pavillons Noirs.

Figure en lettres d'or sur notre Drapeau:
TUYEN-QUAN 1885

Un traité est alors conclu entre la France et la Chine, mais les Chinois ne le respectent pas.

Il faudra encore combattre avant de reprendre Cao-Bang, Lang-Son, That-Ke et la citadelle de Yen-Te.

Peu après, c'est à Formose qu'il faudra intervenir ; huit compagnies du "2" s'embarqueront avec quatre du "3" pour aller y défendre nos intérêts.

Le 1er octobre 1884, l'escadre ouvre le feu sur les positions ennemies. Le 2°débarquent et passent à l'attaque ; ils prennent position sur le Mont Clement. Le lendemain, ils reprennent Kelung. Dix-sept hommes sont hors de combat. Les bataillons s'installent alors dans les redoutes qui bordent la route de Tramsni.

Le 3 novembre, 1.500 à 2.000 Chinois attaquent le fort Leverger, mais ils sont vigoureusement repoussés.

La situation empire à Formose. Un bataillon d'Afrique débarque à Kelung en janvier 1885 pour venir prêter main forte aux marsouins. Le mauvais temps empêchera la poursuite des opérations jusqu'au mois de mars. Du 4 au 8 mars, de violents combats sont engagés contre de nombreuses positions fortifiées qui sont à proximité de Kelung. L'ennemi, battu en brèche devra se replier vers Tramsni. Au cours de ces opérations, les pertes expéditionnaires seront de 42 tués et 157 blessés.

L'Amiral Courbet décide d'occuper les îles Pascadores. Le 3e Bataillon quitte Kelung le 28 mars ; le bombardement des forteresses qui défendent les forts de Pong-Hao et de Makung commence le 29 mars. Le 30, les troupes débarquent, marchent sur Makung et se rendent maîtres de la situation. Nous eûmes 1 tué et 6 blessés. Ce fut le dernier fait d'armes de l'expédition de Formose.

L'armistice entre la France et la Chine sera signé le 15 avril.

La conquête de Madagascar.

En 1885, le "2" enverra son premier contingent à Madagascar. Le bataillon partira de Toulon le 30 juin et arrivera à Tamatave le 23 juillet suivant où il sera rejoint par le bataillon de Formose rendu disponible du fait de l'armistice.

Un officier anglais a fomenté une révolte en soulevant les Hovas.

Le 10 septembre, il est décidé de mettre fin à cet état de fait. Une colonne de 1.500 hommes part à l'attaque des insurgés qui sont dans le camp retranché de Samahafy. Les combats ont duré deux jours ; dix du 2° y furent blessés.

Les réorganisations.

En 1890, par dédoublement, le "2" forme le 6e Régiment d'Infanterie de Marine.

En 1898, le 2e de garnison est créé par prélèvement sur le "2" et sur le "6". Ce régiment formera ensuite le "21" en 1901.

En application de la loi du 7 juillet 1900, l'Infanterie de Marine devient l'Infanterie Coloniale et est rattachée au ministère de la Guerre.

Les marsouins du "2" seront au Tonkin de 1890 à 1892 et en 1898 pour la répression de Yen-Thai ; au Dahomey en 1892 et 1893 ; à Madagascar de 1895 à 1900 ; en Crête en   1898 ; en Chine contre les Boxers en 1900 ; de nouveau au Tonkin contre les pirates du Detham en 1908 et 1909.
Enfin, au Maroc pour la conquête et la pacification en 1910 et 1911.


La Grande Guerre : 1914-1918

2 août 1914, le 2e Régiment d'Infanterie Coloniale est mobilisé à Brest. Le 22 août, il arrive à Rossignol.

Etant en avant-garde, il est immédiatement engagé aux côtés du 1er. A 9 heures 30, l'encerclement est complet, les mitrailleuses allemandes font rage de tous côtés. L'étau se resserre progressivement. A 16 heures, le Chef de Corps, le Colonel Gallois, est mortellement touché. Les Allemands investissent le château et prennent pied dans le village.

Craignant que le Drapeau ne tombe aux mains de l'ennemi, le Marsouin Leguidec l'enfouit à Villers-sur-Semoy, lors de la retraite. Le Régiment a perdu 2.850 hommes.

Le 23 août, le "2", ou ce qu'il en reste, participera à la bataille de Ville-sur-Toube. Le village est la proie des flammes, l'ennemi occupe le terrain. Le Lieutenant-Colonel Dubouis qui prit le commandement, tombe frappé en pleine poitrine. Ordre est donné de tenir les positions malgré le pilonnage d'artillerie dont il est l'objet.

Le "2" se repliera le 30 août vers Barzieux et sera reconstitué le 17 septembre, avec 6 compagnies du 1er. Le commandement sera assuré par le Lieutenant-Colonel Rueff.

Le 25 septembre, il est en première ligne. Mélangé au "24" et au "22", il chassera l'ennemi de Minaucourt et tiendra bon jusqu'à sa relève le 19 octobre.

En novembre et décembre, nos "Anciens" se distinguent bravement en prêtant main forte à la 3e DI dans le bois de la Gruerie.

Le 18 novembre, le commandement est pris par le Lieutenant-Colonel Morel.

Le 14 juillet, inclut dans le dispositif de la 15e DIC, le "2" participe aux combats du bois Baurain où, grâce à sa combativité, il reprend plusieurs lignes de tranchées mais se retrouve isolé au milieu du dispositif ennemi car les lignards n'ont pas pu déboucher. Le Régiment perdra 1.350 hommes dont 28 officiers au cours de ces combats.

Du 11 au 15 août, le Régiment prendra part aux combats de l'Argonne où le bataillon Stieglitz se distinguera. Les pertes seront importantes : 15 officiers dont 11 tués ; 10 sous-officiers tués et 24 blessés ; 47 soldats tués, 341 blessés et 171 disparus.

Le 25 septembre 1915, le "2" repart à l'attaque en CHAMPAGNE, près du moulin de Souain. Les marsouins sortent des tranchées, le combat fait rage. Le Sergent Bloch est entouré d'ennemis ; sommé de se rendre, il crie : "Jamais!". Il jette ses dernières grenades et meurt, touché en plein front.

Au cours de ces combats, 7 officiers seront tués, 15 seront blessés dont le Chef de Corps, 4 seront portés disparus. D'autre part, nous aurons 46 tués, 345 blessés et 538 disparus.

De décembre 1915 à décembre 1916, le "2" prendra part aux combats de l'Oise et de la SOMME, sous les ordres du Lieutenant-Colonel Monhoven puis du Colonel Mayer. Il se distinguera en particulier lors des combats de Dompierre, au cours desquels nous aurons 130 blessés, et lors des combats de la tranchée du Poivre où nous aurons une vingtaine de tués et une cinquantaine de blessés. L'ennemi aura des pertes considérables.

Le 16 avril 1917, le Régiment participera à l'attaque du Chemin des Dames. Après d'âpres combats, ils reprendront les tranchées de Franconie, de Courtine et de Battemberg. Les pertes seront sévères mais les nôtres continueront de se battre comme des lions. Le Caporal Clément aidé par une poignée de marsouins repoussera une contre-attaque de 50 Allemands au cri de "Voilà les Boches, allez-y les gars!". Au cours de cette attaque qui durera deux jours, 6 officiers seront tués et 20 autres blessés ; 100 soldats tués et 700 blessés ou disparus.

D'avril à août 1917, le Régiment combattra en Lorraine, dans le secteur de Veho. Pendant cette période, il aura à faire face à de nombreuses escarmouches ; cependant, le 4 août, une attaque sera menée par 800 hommes de Stosstrupps bien entraînés et bien équipés. Ils seront repoussés et auront de lourdes pertes grâce à la vaillance des nôtres.

De septembre à novembre 1917, nous serons à Verdun. Les gaz toxiques seront employés par l'ennemi. Dans ce secteur, "même les morts ne dorment pas en paix".

Le 2 novembre , le Régiment est réorganisé et il retourne aux tranchées dans le secteur de Chauvroncourt. Le 11 mars 1918, une attaque ennemie est repoussée.
Un officier tué, un sous-officier et 6 marsouins blessés.

D'avril à juillet 1918, le Régiment sera dans le secteur de Mailly-Raineval (Meuse). Chaque jour, il y aura des blessés et des tués bien que le Régiment ne participe pas pendant cette période à des actions d'envergure.

Le 10 avril, le Régiment sera transporté à Arches (Somme).

Le 12 juillet, le bataillon Petitjean participera victorieusement à l'attaque de Louvrechy-Magny au cours de laquelle le 2° aura 12 tués et 27 blessés.

Le 23 juillet, le Régiment se regroupe dans le bois de Gaune afin de participer à l'attaque de la côte 103 pour ensuite réduire la poche de Mailly-Raineval.

Les bataillons Gillet et Bonnard prendront part à cette attaque victorieuse. Le 2° aura 20 tués et 84 blessés ou disparus.

Dans cette ambiance apocalyptique où même l'humus a disparu, il faudra tenir coûte que coûte. Les bombardements incessants et les attaques de l'ennemi provoqueront des pertes énormes ; nous aurons 14 officiers et 392 hommes tués, blessés ou disparus.

Le 5 octobre, le "2" sera relevé par le "5". Le 8 octobre, il remontera en ligne pour relever le "6" dans le secteur de Herdebois. Le 10 octobre, un bombardement d'une violence inouïe est le prélude à l'attaque de l'ennemi. La 1ère Compagnie sera anéantie avec tous ses officiers. Le Caporal Lessart, saignant de la bouche et des oreilles, prendra le commandement d'une section de braves après qu'il eût été enseveli par un obus. De la 2e Compagnie, il ne reste que des débris. La 3e Compagnie tentera vainement une contre-attaque pour reprendre la première ligne.

Le 2e RIC sera relevé dans la nuit du 13 au 14 octobre. Le 2° aura au cours de ce combat, 14 officiers et 368 hommes tués, blessés ou disparus.

Le Colonel Philippe s'adressera à ses hommes en ces termes :

"Avec des soldats tels que vous, la victoire est certaine".

Dans son ordre du jour, le Général Colonna d'Istria aura ces mots d'une touchante vérité :

"Les Marsouins connaîtront des journées plus radieuses, il n'en connaîtront pas de plus dures".

Du 24 au 25 juillet, le Régiment élargit son front. Dans la nuit du 3 au 4 août, le Caporal Duchamp, blessé au genou et aidé par quatre braves, tient un poste avancé ; il fera face à une attaque ennemie et se défendra "jusqu'à faire le coup de poing", jusqu'au moment où il sera abattu à bout portant.

Dans la nuit du 7 au 8 août, des passerelles seront jetées au-dessus de l'Aure. Elles seront détruites pendant la nuit mais ceci n'empêchera pas les marsouins de partir au petit jour à la conquête du village de Neuville. Cette opération coûtera 24 tués et 99 blessés ou disparus.

Le 5 septembre, le Régiment sera transporté aux Eparges. Le 12, il participera à l'attaque du village de Saint-Rémy, de la côte Amaranthe et des Hauts de Meuse aux côtés de la 26e Division d'Infanterie U.S.

A la fin de la journée, malgré la violence des combats, ils n'auront pu conquérir que les abords des objectifs fixés et déjà les pertes seront lourdes. Au jour, les combats reprendront. Dès lors, plus rien ne les arrêtera. Les objectifs seront conquis. Successivement, les villages d'Herbeuville, Decauville, Nadonville et Saint-Hilaire seront repris à l'ennemi. Les pertes seront de 23 tués et de 133 blessés, mais la crête des Eparges sera reprise et la plaine de Woevre avec.

Le Général américain Cameron s'adressera dans son ordre du jour du 13 septembre 1918 au "2" en ces termes :

"Honneur aux vainqueurs des Eparges! Le 5e Corps américain les salue".

A cette occasion, Clémenceau avait fait la route de Paris pour féliciter les troupes et encourager la population.

Du 2 au 11 novembre, le Régiment se battra dans les Hauts de Meuse aux côtés des Américains jusqu'au jour de l'Armistice. Pour faire face, l'ennemi sacrifiera ses meilleures troupes et nos pertes seront lourdes en cette fin de guerre : 45 tués, 137 blessés, 145 intoxiqués sera le dernier bilan du sacrifice du "2" pour la Grande Guerre.

Le 11 novembre à 6 heures 30 le cessez-le-feu retentit... Le "2" était prêt pour une nouvelle attaque.

Le Drapeau du Régiment fut retrouvé là où le Marsouin Leguidec l'avait enterré, à Villers-sur-Semoy, chez Madame Warnimont.

Le 5 mai 1919, le Colonel Philippe, présentant l’emblème du "2" à ses troupes, dit :

"Voyez-le! Il est presque en lambeaux, il n'est plus guère qu'une loque mais combien chère et combien glorieuse!"

Au cours de la guerre de 1914-1918, le 2e Régiment d'Infanterie Coloniale aura été reconstitué plus de 10 fois.

Les pertes du Régiment seront évaluées à la fin de la guerre à 20.000 tués et blessés, dont 825 officiers.

Les récompenses suivantes auront été attribuées au "2" :

- 4 citations à l'ordre de l'Armée ;
- la fourragère aux couleurs de la Médaille Militaire.

Désormais, figurent en lettres d'or sur notre Drapeau :

LA MARNE               1914
CHAMPAGNE          1915
LA SOMME              1916
L'AISNE  VERDUN   1917


1919-1939 : 20 ans de paix.

Du 1er janvier au 12 juillet, le Régiment participera à l'occupation de la Rhénanie. Il tiendra garnison successivement à Bingen, Binger Bruck, Oberstein, Meinsenheim, Schifferstadt, Wallerstadten et Langen.

Entre le 9 et le 12 juillet, le 2e RIC rejoindra Brest et reprendra possession de la caserne FAUTRAS.

Le 5 septembre 1921, la dissolution du 42e RIC est prononcée, deux bataillons malgaches rejoindront le Régiment.

Par circulaire du 8 août 1923, le Régiment est réformé : il perd l'unité malgache et ne comporte plus que trois bataillons qui seront stationnés à Brest et à Landerneau.

Le 4 mai 1929, le bataillon de Landerneau est dissous. Le même jour, un nouveau bataillon est créé à Cherbourg et le remplace.

Le 15 avril 1930, le bataillon de Cherbourg est transféré à Brest.

Pendant cette période, les unités du Régiment participeront aux relèves outre-mer.

Juin 1940 - Mai 1945

Le 21 juin, la France signe l'armistice sans conditions ; dix mois de guerre nous ont coûté 100.000 morts.

Le 18 juin, de Londres, Le Général de Gaulle lance son appel à la résistance.

Le 23 juin, il réitérera. Ceux de la 2e BFL l'entendront. Nous sommes les héritiers de leurs traditions. Ils se regroupèrent en Syrie, au Cameroun, au Tchad, et commencèrent alors la traversée et la reconquête des déserts pour pouvoir bouter l'ennemi hors d'Afrique.

Débarqué à Port-Soudan le 14 février 1941, le BM 3 , commandé par le Commandant Garbay, participe à la reconquête de KUB-KUB tenu par les Italiens. Pour cette action, le BM 3 sera cité à l'ordre de l'Armée. Irrésistiblement, la 2e BFL poursuit sa progression. Elle sera rattachée à la 8e Armée commandée par Montgomery, et participera en Egypte à la prise d'EL ALAMEIN du 23 octobre au 4 novembre 1942. Cette victoire sera décisive pour la poursuite de la guerre.

Pourchassant l'ennemi, la 2e BFL est alors en Tunisie, incorporée au sein du 10e Corps d'Armée le 6 mai 1943. Le 7 mai, le contact avec l'ennemi est précisé, la bataille de TAKROUNA commence. Les coups de main succèdent aux longues séquences d'observation. Viennent ensuite les assauts successifs donnés sur les points stratégiques. A la tête de la 1ère Compagnie du BM 5, le Capitaine Hautefeuille conquiert les côtes 136 et 129. L'ennemi cédera sous l'attaque combinée du BM 5, du BM 4 et du BM 11.

Le 12 mai, après 5 jours de combat, TAKROUNA est tombée.

La 2e BFL prendra une part active au débarquement en Italie. Elle participera en particulier à la bataille du Garigliano et s'illustrera aux combats de PONTE-CORVO du 10 au 16 mai 1944. Grâce à cette action, la route de Rome sera ouverte.

Partis de France depuis 4 ans, ceux de la BFL débarqueront à Cavalaire le 16 août 1944.

La 9e DIC et la DFL combattront côte à côte. Les combats qui permettront de libérer TOULON dureront du 19 au 24 août.

La DFL a capturé 64 officiers et 3.600 hommes, mais elle a eu 58 tués et 250 blessés.
Le BM 5 sera cité à l'ordre de l'Armée.

Inexorablement, la France se libère. Du 18 janvier au 2 février 1945, la DFL participera à la prise de COLMAR. Le BM 5, le 22e BMNA et le BM 4 seront de la bataille aux côtés de la 3e DI US et de la 2e DB. Le froid et la violence des combats infligeront à la 2e BFL 120 morts, 500 blessés .

La 2e BFL.[/u]

La 2e Brigade Française Libre, héritière des glorieuses traditions du 2e RIC, se constitue en Palestine avec des volontaires et des éléments des Bataillons de marche qui se sont déjà distingués en AEF et en Erythrée. C’est alors une suite prestigieuse de campagnes : Syrie, El Alamein en Lybie, la Tripolitaine, Takrouna en Tunisie.

En Europe, la 2e BFL prend part aux combats du Garigliano et de Monte Cassino en Italie, débarque à Cavalaire, s’empare d’Hyères et de Toulon, monte vers le Nord, combat à Belfort et à Colmar puis, ramenée dans les Alpes, atteint Vintimille et n’est arrêtée dans son élan victorieux que par la capitulation allemande.

La 2e BFL n’a eu qu’un insigne de véhicule, Bélut rouge sur fond d’émail ivoire dans un cercle bleu, peint au pochoir sur tous les véhicules de la Brigade.

« Avoir le Bélut » signifiait, dans la vieille Coloniale, avoir le cafard. Cet animal fabuleux et imaginaire, portant sur le dos une boussole solaire (système Cole), semble avoir une tête de canard, un corps de chameau et des pattes de dinosaure. Il fut dessiné en 1942 par le Major Garrick, officier de liaison de l’armée britannique, pendant que le médecin Lieutenant-Colonel Reilinger, médecin-chef des F.F.L., donnait la description clinique de cette maladie : syndrome contagieux et épidermique à manifestation d’ordre cérébral. Cet insigne fut adopté comme insigne de la Brigade par la Colonel Garbay.

Lorsqu’à la fin de la guerre, la 2e Brigade devint le 2e Régiment d’Infanterie Coloniale, on voulut garder le Bélut comme emblème et un insigne métallique avec une ancre d’or, croix de Lorraine rouge et Bélut blanc, fut réalisé par Arthus Bertrand. Mais sur cet insigne, on avait oublié l’essentiel de l’animal, la boussole solaire. Il n’avait donc plus rien à voir avec l’emblème original!

1945-1962

Le 7 août 1945, le Général de Gaulle fera le 2e RIC Compagnon de la Libération. La fourragère du 2 recevra l'olive aux couleurs de la Croix de Guerre 39-45.

Le Régiment fera partie des troupes d'occupation en Allemagne, puis reviendra en France où il sera partagé entre Tarbes, Perpignan, Mont-de-Marsan et Castelnaudary. Le 1er octobre 1951 il retrouvera enfin Brest, car par changement d'appellation, le 8e BIC deviendra 2e RIC.

L'Indochine.

Parallèlement est créé à Fréjus le Bataillon de Marche du 2e RIC le 11 janvier 1947. Il débarquera à Saïgon le 1er février 1947. Immédiatement, il sera engagé dans le delta du Mékong, dans les provinces de Vinh Long et de Sadec où il infligera de lourdes pertes à l'adversaire.

Au cours de cette campagne, la 3e Compagnie du BM du 2e RIC recevra une citation à l'ordre du Corps d'Armée pour son action à Tah An.

Le 1er BM du 2e RIC se verra attribuer la Croix de Guerre des TOE avec palme le 23 juin 1952, pour ses actions de pacification entre 1949 et 1952.
Les hommes du 1er BM ont participé à plus de 500 opérations, ils ont infligé d'importantes pertes aux "viets", mais ont payé un lourd tribut.
En lettres d'or figure sur notre Drapeau :
INDOCHINE 1947-1954
Le 3 mars 1952, le Drapeau du "2" sera fait Chevalier de la Légion d'Honneur

L'Algérie

Le 1er BM du 2e RIC regagnera la France en 1954.

En 1955, le 2e RIC est recréé à Nantes d'où il part pour l'Algérie. Il y séjournera jusqu'en 1962. Ses actions de pacification se dérouleront surtout dans la vallée de la Soummam et dans le secteur d'Akbou.

Il fera de nombreuses opérations et participera à "Jumelles", "Brumaire" et "Géranium".

Au cours de la campagne d'Algérie, 265 marsouins du "2" mourront pour la France. Néanmoins, le 2e RIC infligera de lourdes pertes à l'adversaire :

- 2.860 rebelles tués ;
- 4.300 rebelles faits prisonniers ;
- 2.385 armes saisies.

En 1962, le Régiment rentre en métropole et s'installe à la caserne Chanzy et au camp d'Auvours.

Depuis, le "2" a été de toutes les opérations extérieures aux quelles il a été donné aux marsouins de participer.

Insignes régimentaires

Ancre de métal doré, supportant un écu français moderne argenté et émaillé. Gravé en creux sur la trabe de l’ancre, « 1638 », date de création du « Régiment des Vaisseaux », premier de nos régiments de la Marine. Quarante troisième dans l’ordre d’ancienneté en 1791, le « Royal Vaisseaux », nom qu’il portait depuis 1669, a donné naissance au 43e Régiment d’Infanterie Métropolitaine, à Lille. C’est donc par sentimentalité que la date de « 1638 » figure sur l’insigne du 2e RIC, premier régiment de l’Arme, lui aussi

En pointe, gravée en creux sur les pattes de l’ancre, la devise « Fidelitate & Honore » à gauche et « Terra et Mare » à droite. Cette devise était celle du « Régiment de Karrer ». Ce régiment suisse fut le premier créé spécialement pour le service des colonies, en 1730.

Dans l’angle supérieur gauche, armoiries émaillées de la ville de Brest, garnison de tradition du 2e de Marine, lys sur bleu et hermines sur émail ivoire, et en pointe couvrant le diamant de l’ancre, écusson de col noir à deux chevrons d’argent, timbré du chiffre 2 d’or.

L’inventeur de l’insigne du 2e RIC fut en 1937, R. Iontzeff, fils d’un russe blanc, qui voulut, muni d’un passeport de la SDN s’engager dans la Légion étrangère. Par l’erreur d’un bureaucrate le 2e REI devint le 2e RIC et Iontzeff se retrouva à Brest. Il ne réussira jamais à faire rectifier cette erreur d’affectation. Heureusement pour la Coloniale, car il fut un précieux spécialiste des transmissions, mort ingénieur.

1ère variante :
Insigne identique au premier sauf pour la position des voiles qui sont inversées. Le vaisseau se présente ainsi « bout au vent », manœuvre qui permet de l’immobiliser le temps d’ajuster le tir. Dans cette présentation, si l’insigne y gagne en exactitude, il y perd certainement en élégance. Porté d’abord par le 2e BIC en garnison à Nantes en 1947, il fut conservé par la suite au 2e RIMa.
    Réalisé en 1947.
    Fabricant : Drago puis Fraisse.
    Homologué G433.

2e variante :
Insigne identique au deuxième, mais la partie supérieure de l’arrière du vaisseau (petit rectangle) est d’émail ivoire au lieu de noir.

3e variante :
Insigne identique au deuxième, mais les flots (trois vagues) sont bleu clair, de la même couleur que les armoiries de Brest.

4e variante :
Il existe un insigne du même fabriquant et de la même époque, avec des voiles bleues, coque brune, salves et fumées rouges, mer verte. Armes de Brest à lys d’argent sur rouge et hermines sur bleu. Ecusson de col bleu foncé timbré d’un 2 d’argent et à chevrons rouges.

5e variante :
Vaisseau à coque noire, voiles jaunes, salves rouges à fumées jaunes, flots noirs. Petit écu dans l’angle supérieur gauche avec trois fleurs de lys d’argent sur champ de sable et trois hermines d’argent sur fond jaune, ce qui n’a plus rien à voir avec les armes de Brest.
Variante fabriquée par Drago à la fin de l’année 1975 et au début de 1976, refusée et renvoyée par le corps, mais dont un certain nombre d’exemplaires a cependant circulé.

Les compagnies

1ère COMPAGNIE

Rondache d'azur outre-mer (couleur de l'unité) bordée des couleurs nationales tchadiennes à senestre, et françaises à dextre.
En cœur, gravée en creux, brochant sur une ancre de marine d'argent gravée également en creux, tête de chameau coiffée d'une casquette "Bigeard".
En chef de la rondache "2e DE MARINE" gravé d'argent, et en pointe "1e COMPAGNIE".
Dessiné par le Lieutenant Gerlotto en 1978, à l'occasion de la première intervention de la compagnie au Tchad.

Fabricant Fraisse.
Non homologué.
Devise : "Et par Saint Désert, vivent les Chameaux!"
La 1ère Compagnie a acheté un chameau en Mauritanie (1979-1980), mais n'a pu le ramener en France...
Professionnalisée fin 1974.

2e COMPAGNIE

Ecu d'azur outremer reposant sur une ancre d'or dont le diamant porte un écusson de col noir à deux chevrons d'or timbré du chiffre "2" d'or.
Sur l'écu, gros "2" d'émail rouge (couleur de l'unité) ; brochant sur le tout, tête de bouc d'argent arrachée et contournée, rapportée en relief.
Dessiné en 1979, à l'occasion du départ de la compagnie au Tchad.
Fabricant Fraisse.
Non homologué.

La tradition du bouc à la 2e Compagnie est très ancienne. La compagnie a eu quatre boucs.

Le premier alors qu'elle était encore à la caserne Chanzy, au Mans, en 1974. Il avait les cornes et les sabots peints en rouge, et était "éthylique" au dernier degré car les marsouins lui faisaient boire de la bière... Il est allé plusieurs fois en boîte de nuit et a fini volé et mangé par la 1ère Compagnie à Auvours.

Le deuxième bouc a été volé, et sans doute mangé, par la 1ère Compagnie à La Courtine, en octobre 1980.

Le troisième, de loin le plus beau, a été rendu à son élevage d'origine au moment de partir à Beyrouth, car s'il s'est avéré impossible de l'emmener. On peut encore voir sa baraque derrière la compagnie. C'est le caporal le plus ancien qui s'occupe du bouc. Le bouc assiste aux rapports de l'unité, et, aux séances d'ordre serré, défile en tête de la compagnie. Il assiste aux repas de cohésion de la compagnie au mess.

La compagnie a eu un quatrième bouc en Nouvelle-Calédonie en 1988. Fidèle à la tradition, il avait les sabots et les cornes peints en rouge. Il a défilé en tête de la compagnie dans Penérihouen revêtu de la tenue de sport de la compagnie. Il a connu le baptême du feu dans des conditions forts étranges... Il a été nommé Caporal par le Colonel Petit.

Devise : "Nihil Obstat"

Professionnalisée fin 1978.

3e COMPAGNIE

"3" jaune (couleur de l’unité) et scorpion noir à la queue entrelacée sur ancre d’argent non encablée et aux pinces et pattes sur les bras de l’ancre. Le tout dans un plateau reliant systématiquement de part et d’autre les pointes de l’ancre aux extrémités de la trabe.

"2" noir sur le diamant de l’ancre.

Dessiné en 1982 pour le départ en RCA.

Fabricant Béraudy.
Non homologué.

Sur une ancre d’argent non encablée dont le diamant porte le chiffre "2", scorpion de sable enserrant un "3" jaune (couleur de l’unité) de son appendice caudal.

Fabricant Fraisse.
Non homologué.

Devise : "In cauda venum"  (Ils ont le venin dans la queue)

Ancre d’or de la Coloniale, au diamant chargé d’un écusson de col du 2e de Marine. Sur l’ancre, carte de sable de l’Afrique, timbrée d’un "3" jaune et d’un Bélut d’ivoire.
Dessiné en 1987 par le Capitaine Laporte, officier adjoint de la compagnie, pour le séjour de l’unité en RCA.

Fabricant Fraisse.
Non homologué.

La compagnie a été citée à l’ordre du Corps d’Armée en INDOCHINE : son fanion est décoré de la Croix de Guerre des T.O.E.

Professionnalisée fin 1980.

4ème COMPAGNIE

Ecu losangé, en forme de croix du Sud, de sinople (couleur de l’unité) portant en pointe un triangle tricolore.
Au centre, encadré des inscriptions d’or "2 RIMA" et "4 CIE", cèdre libanais de sinople profond sur une ancre d’or encablée de même.
Dessiné en 1984 lors du deuxième séjour de la compagnie au Liban.
Fabricant Fraisse.
Non homologué.

Devise : "En vert et contre tous!"

Professionnalisée fin 1983.

5ème COMPAGNIE

Hérisson coiffé d’un calot traditionnel sur une ancre d’or  encablée , dont le diamant porte le chiffre « 5 » sur les  couleurs bleu et rouge, couleurs de la Compagnie.

Devise : «  Voluntarii ut prosimus » ( Volontaires pour servir).

La 5ème Compagnie, Compagnie de réserve du 2ème RIMa a été créée en septembre 1998.

C E A

Vampire noir (couleur de l’unité), de face, ailes écartées, contourné, au dessus d’un gros "2" d’émail d’ivoire, et tenant dans sa patte gauche trois foudres d’émail rouge, pointes en bas.

La base de l’insigne est formée par une partie de quadrilatère d’or. Inscription "CEA" d’émail noir.

Un cordage noir sort de dessous le vampire, passe sur la partie droite du quadrilatère, sous le "2" et se perd à nouveau sous le vampire.

Dessiné en novembre 1979, au moment où la SML de la CEA partait en Mauritanie.

Fabricant Arthus Bertrand.
Non homologué.

Dragon de sable, contourné, tenant un gros chiffre "2" d’ivoire dans une patte et trois foudres de gueules dans l’autre. Le tout sur une ancre d’or non encablée dont seule la partie basse apparaît.

Dessiné en 1984.
Fabriquant Fraisse.
Non homologué.

Devise : "Prima ad Ignem!"

Créée à partir de la CCAS en 1977.

Une moitié de la compagnie est professionnalisée en 1979 (SML).
La deuxième partie est professionnalisée en 1983.

COMPAGNIE DE COMMANDEMENT ET DE LOGISTIQUE

Atlas d’émail d’ivoire (couleur de l’unité) soutenant dans ses bras et sur ses épaules l’insigne du 2e RIMa réduit, avec quelques variantes (voiles de vaisseau entièrement en émail d’ivoire se détachant sur un ciel azur très clair, mer azur foncé, absence de bordée de canon).
Sur une banderole d'or, inscriptions en relief "CCL" à dextre, "UNE POUR TOUS" à senestre.
La figure d'Atlas a été inspirée par celle de l'Adjudant-chef François, Adjudant d'Unité de la compagnie, à l'époque où l'insigne a été dessiné (1982, au retour de la compagnie de RCA).

Fabricant Fraisse.
Non homologué.

Devise : "C.C.L., une pour tous!"

En Algérie, la CCS du 2e RIC avait formé une harka à cheval qui s'est particulièrement distinguée.
Jusqu'en 1977, la compagnie est une CCAS.
Professionnalisée de 1981 à 1983.

11ème COMPAGNIE

Ancre d'or non encablée avec sur le diamant un écusson de col noir à deux chevrons d'or du 2e de Marine timbré du chiffre "2" d'or.
Sur fond azur (couleur de l'unité), les voiles d'émail ivoire d'un vaisseau rappelant la vocation de l'Arme. Sur la grand voile, le chiffre "11" d'azur.
Insigne créé en 1980 par le Capitaine Behoteguy.

Fabricant Fraisse.
Non homologué.

Voiles de vaisseau d'émail ivoire timbrées d'un grand chiffre "11" d'azur clair.
Le tout sur une ancre de la Coloniale dont le diamant porte un écusson de col noir deux chevrons d'or du 2e de Marine timbré du "2" d'or.

Non homologué.

Devise : "Une mission, l'instruction. Une passion, l'action."

Professionnalisée en 1983.

La 11e Compagnie est l'héritière des 12e et 13e Compagnies du 2e RIMa :

la 12e Compagnie avait la charge des stages régimentaires jusqu'à sa dissolution en 1979.
- la 13e Compagnie formait, jusqu'à sa dissolution, des marsouins pour servir à Mers-el-Kébir
La 11e Compagnie ayant récupéré leurs missions de la 12e Compagnie, elle garde aussi son fanion, orange, qui se trouve dans le bureau du Commandant d'Unité.
Jusqu'à l'arrivée des premiers engagés au titre du Régiment, en 1977, la 11 ne forme que des appelés.
De 1977 à, 1983, elle forme des appelés et des engagés.
Depuis 1983, elle forme les EVAT du Régiment et les appelés pour le Prytanée Militaire de La Flèche, l'ETAMAT du Mans et celui d'Aubigné Racan.
Elle est également chargée de l’encadrement et du suivi de tous les stages internes de qualification et de perfectionnement des personnels du régiment.

DÉTACHEMENT D'ASSISTANCE OPERATIONNELLE

Mappemonde à mers bleu foncé et continents d'émail ivoire, brochant sur une ancre d'or de la Coloniale.
Bordure d'émail ivoire portant les inscriptions d'or : "2e DE MARINE" à dextre, et "9e D.I.MA." à senestre.
Insigne créé par le Chef de Bataillon Lemesre de Pas en 1980.
Plusieurs cadres du D.A.O. étaient membres, à l'époque, de l'Automobile Club de l'Ouest, ce fut l'insigne de l'A.C.O. qui servit de thème pour la réalisation de l'insigne du détachement.

Fabricant Arthus Bertrand.
Non homologué.

Devise : "Vae victis!" ("Malheur aux vaincus").

Créé et professionnalisé par le Lieutenant-Colonel Fevai en 1979.
La couleur de l'unité est l'orange, couleur de la 12e Compagnie dissoute en 1979.

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Pour les insignes Cie il y a du vide donc je suis preneur

Voila bonne lecture (pour ceux qui auront la patience de tout lire)le 3ème de l'Arme suivra quand je peux vous le poster (si quelqu'un le fait avant j'enverrais juste mes recherches sur ses insignes Le 2ème de Marine 795926 )
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colmar

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MessageSujet: Re: Le 2ème de Marine   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeLun 29 Mar - 17:31

tres beau regiment et en plus j'ai eu le plisair de les voir à sainte mere eglise l'année derniere
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Jeanlouis

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MessageSujet: §§   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeLun 29 Mar - 17:36

Bonsoir Colmar super tes photos (la deuxième peu inciter à succiter un engagement de longue durée Le 2ème de Marine 795926 )et Ste mère Eglise un grand symbole du débarquement
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colmar

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MessageSujet: Re: Le 2ème de Marine   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeMer 31 Mar - 19:08

je vais voir cette année quels regiments seront là pour ste mere j'habites à 22km alors tu penses que je suis souvent par là bas en juin lol! comme omaha et utah
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marsouin54




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MessageSujet: Re: Le 2ème de Marine   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeSam 28 Aoû - 18:12

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Salut à tous,le changement,de mon temps (87_94) il n'y avait pas de marsouinE au 2eme de Marine,que ce soit au PC ou la section santé.
Une legende vraie ou fausse à l'epoque disait que le regiment etait interdit de personnels feminins ,soit disant pour une histoire de C..!
Vraie ou fausse ,je n'ai jamais sus,mais je sais que le RICM et le 3eme RIMA avaient dans leurs rangs , deja à ce moment la, des marsouines et pas le 2eme RIMA.
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MessageSujet: Re: Le 2ème de Marine   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeSam 28 Aoû - 20:31

bonsoir marsouin54

et oui les temps change . maintenant l'armée on une obligation d'avoir un pourcentage de femme dans les rangs
aujourd'hui il a 15% de femme dans l'armée
mai je voudrai bien savoir combien en compagnie de combat scratch
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marsouin54




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MessageSujet: Re: Le 2ème de Marine   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeLun 30 Aoû - 15:55

Le coup de vieux ,je me revois integrer le 2eme RIMA en 87, au moment ou les premiers VAB arrivaient à Auvours pour remplacer les TP3,les Jeeps equipaient encore la SER et les SAC,nous portions treillis f1,f2 vert et satin300 pour le pc,le casque f1 avec la salade ,les anciens qui y avaient participé nous parlaient de Tacaud, de Manta,de la FMSB à Beyrouth etc etc etc.
Bon allez, je vais me prendre mes gouttes ,mes pillules et au dodo Wink

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MessageSujet: Re: Le 2ème de Marine   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeLun 30 Aoû - 17:25

bonjour marsouin54

aller demain soir ses Bazeilles et mercredi midi repas coloniale
il a de quoi être en plaine forme mon petit
demain les gouttes ,les pilules et le dodo ses pour les bifin Le 2ème de Marine 102419 Le 2ème de Marine 102419
nous marsouins on pète la forme bounce bounce
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MessageSujet: Re: Le 2ème de Marine   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeVen 3 Sep - 12:11

Sympa le reportage photos Wink
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MessageSujet: Re: Le 2ème de Marine   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeVen 3 Sep - 18:49

bonjour les marsouins

une photo de bazeille . dans les régiment de combat il a une fille par compagnie
a la section commandement . il ni a pas de fille en section de combat
confirmation pas les deux marsouine

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MessageSujet: Re: Le 2ème de Marine   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeMer 2 Mai - 13:41

Eh bien cela à bien changer depuis 1980....
Elles sont toute mignone de quoi rempiler comme vétéran..... cheers

Je souhaites à nos deux Marsoins féminins bonne chance dans ce super corps d'armée du 2° de Marine.

Marsoin..........

cordialement
Pied Rouge
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MessageSujet: §§   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeMer 2 Mai - 15:27

Heu.....pour info la première classe et bien du 2ème par contre les deux Sergent Chef sont du 21ème de Marine cordialement Laughing Laughing Laughing Laughing Laughing
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MessageSujet: Re: Le 2ème de Marine   Le 2ème de Marine I_icon_minitimeJeu 3 Mai - 17:51

Bonsoir les marsouins

Affirmatif Jean-Louis Le 2ème de Marine 575809 Le 2ème de Marine 575809
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MessageSujet: Re: Le 2ème de Marine   Le 2ème de Marine I_icon_minitime

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