Marsouins de France et d'outre-mer
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Marsouins de France et d'outre-mer

Ce forum est dédié à tous les marsouins de France et d'Outre-mer, pour se retrouver, quelque soit le régiment duquel ils sont issus. Infanterie, Bigor, Cavalerie, parachutiste. et à tous nos frères d'armes.
 
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 histoire du musée des T D M

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bruno
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bruno


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MessageSujet: histoire du musée des T D M   histoire du musée des T D M I_icon_minitimeDim 18 Avr - 18:10

bonjour les marsouins

histoire du musée des T D M
don chaque marsouins a le devoir de visité au moins une fois dans sa carrier
un musée magnifique [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]


Musée des troupes de marine

Avant même la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le général
de Lattre deTassigny donnait l'ordre de constituer un lieu de mémoire
pour
les troupes coloniales.

Inaugurée en mars 1949, à l'Ecole
militaire, déménagée à la caserne de Clignancourt,
la Salle d'honneur des troupes de marine rejoignit Fréjus en 1965. En
effet,
à l'initiative du général Gallieni, la ville était
devenue, à partir de 1915, la principale garnison des troupes indigènes.

Et depuis cette époque, les casernements rénovés des «
camps du sud-est » sont
devenus la « maison mère » des troupes de marine. En
1979, le général Chef d¹Etat-major de l'Armée
de terre décidait de créer à Fréjus un véritable
musée en remplacement de l'ancienne salle d'honneur : le musée
fut inauguré en octobre 1981.

Depuis 1981, le
musée s'est développé grâce au soutien de l'Association
des amis du musée (AAMTDM, forte de près de 4 000 membres), qui
a permis la construction de deux premières extensions et le doublement
de la surface initiale, pour la porter à près de 2 000 m2. Le projet
d'une troisième extension est à l'étude, ainsi que la rénovation
des salles d¹exposition permanente.

Musée d'histoire, de
sciences et techniques, d'arts et traditions militaires, mais aussi
d'aventures
humaines, le musée des troupes de marine présente une évocation
illustrée aussi bien par des biens muséaux très diversifiés
que par des archives ou des documents iconographiques.


L'histoire de
l'arme qui a donné ses empires coloniaux à la France sert de fil
conducteur à l'histoire de la France d'outre-mer évoquée
à grands traits.
La
collection des objets s'est considérablement enrichie au cours des
dix-neuf
années d'existence du musée, principalement grâce aux dons
des particuliers et de l'AAMTDM. Quelques chiffres permettent de
préciser
l¹importance des collections présentées au public : 120 vitrines,
55 uniformes, 100 armes à feu et armes blanches, plus de 130 coiffures
et 250 décorations, quelques 2 000 insignes. Le public peut admirer en
particulier
une très belle collection de 25 armes spécifiques
de la Marine (du sabre de marine 1769 au révolver Lefaucheux 1858), en
service dans l'infanterie et l'artillerie de marine, ainsi que les très
nombreux souvenirs de coloniaux illustres, moins célèbres, voire
anonymes.

Par ailleurs, plus d¹une centaine d¹emblèmes
et de fanions, une cinquantaine d¹affiches originales de recrutement, et

130 tableaux sont accrochés aux cimaises du musée. Les gouaches
originales de Rousselot, Toussaint et Lajoux permettent de présenter
l¹intégralité
des tenues et uniformes portés par les marsouins, les bigors

et les tirailleurs, du XVIIe siècle aux années trente du
XXe siècle. Quelques oeuvres plus récentes complètent la
série, réalisées par des peintres officiels des armées,
mais aussi par les artistes qui participent au Salon de peinture du
musée.
Au total plus de 7 000 numéros
figurent à l¹inventaire
du musée.
L¹histoire
présentée dans le musée s¹étend sur près
de quatre siècles.

En 1622, Richelieu créa les «
cent compagnies de la mer »
: cette première troupe d¹infanterie
de marine appelée à former la garnison des vaisseaux du roi, devint,
en 1626, le régiment « La Marine ». A la fin du siècle,
les « compagnies franches » (1683) furent envoyées au
Canada, tandis que les « compagnies de bombardiers de la marine »

étaient affectées à la défense des grands ports du
Ponant (Brest et Rochefort) et du Levant (Toulon).

Dès le
milieu
du XVIIIe siècle, on procéda au recrutement de troupes indigènes,
d¹abord les cipayes aux Indes (1750), puis les laptots de
Gorée
au Sénégal (1765). Le corps royal d¹infanterie et d¹artillerie
de marine fut créé en 1769, remplacé, en 1772, par le corps
royal de la marine, composé de huit régiments, dits des ports, dont
ils portent les noms : Bayonne, Bordeaux, Brest, Le Havre, Marseille,
Rochefort,
Saint-Malo et Toulon. Pour la
première fois, leurs drapeaux
d¹ordonnance
portaient l¹ancre de marine, marque symbolique que les troupes de marine

ont conservée sur leurs attributs jusqu¹à nos jours.


Les souvenirs de l¹Ancien Régime sont rares. Parmi les plus précieux
citons : un plan de défense du bourg de Saint-Pierre (Martinique) daté
de 1683 ; une plaque de giberne d¹un régiment des colonies, et le
premier modèle de pistolet réglementaire de la marine (1779). Une
très belle maquette d¹un vaisseau de 74 canons est l¹occasion
d¹évoquer la place particulière des marsouins et des
bigors à bord des bâtiments de la Marine.

L¹artillerie
de marine participa aux campagnes de l¹Empire, avec sept brigades et, à
partir de 1804, avec les quatre premiers régiments d¹artillerie de
la marine, qui s¹illustrèrent en 1813, en particulier à Lützen,
plus ancienne inscription de bataille figurant sur les emblèmes des
troupes
de marine.

Au XIXe siècle, le développement des possessions
outre-mer se traduisit, à partir de 1822, par un accroissement des
effectifs
des troupes de marine. Au milieu du siècle, la Marine ayant créé
des formations de fusiliers-marins et de canonniers-marins, fantassins
et artilleurs
de marine abandonnèrent le service des armes et la man¦uvre des
agrès aux matelots. N¹étant plus que transportés à
bord des bâtiments, les fantassins de marine furent surnommés «
marsouins »
par les matelots, par référence aux cétacés
qui accompagnent les navires. Le surnom, moqueur à l¹origine, deviendra
rapidement un motif
de fierté et continue d¹être porté
par tous ceux qui servent sous l¹ancre d¹or ! Quant aux « bigors
»
, leur surnom proviendrait de l¹assimilation des artilleurs de
marine à des bigorneaux, les soldats étant débarqués
des navires pour être désormais fixés à leurs batteries
côtières, comme le coquillage sur le rocher .

Quelques vitrines

ne manquent pas de présenter les combats de la « Division Bleue
»
, qui lutta jusqu'à « la dernière cartouche
»
dans les Ardennes, les 31 août et 1er septembre 1870. Les
régiments
coloniaux, engagés pour la première fois dans une même grande
unité, furent aux prises avec le 1er Corps bavarois. Leur résistance
héroïque, deux jours durant, leur coûta deux mille six cents
hommes. De ces terribles moments naquit l¹esprit de corps
d¹une
arme, où, depuis cette date, l¹on fait volontiers référence
aux forces morales qui fondèrent alors la détermination des marsouins
et bigors : seule une troupe professionnelle, aguerrie par les campagnes
coloniales,
eut la volonté et la capacité de « faire Bazeilles »
. Ces combats sont évoqués par quelques objets chargés de
sens : l¹épée du général de Vassoigne, qui commandait
la division, et auquel l¹arme fut laissée en hommage à l¹héroïsme
de ses troupes ; le bidon d¹une cantinière des troupes de marine ramassé

sur le champ de bataille à l¹issue des combats ; un coq qui servait
de girouette
sur le clocher de l¹église de Bazeilles, village
anéanti à l¹issue de la bataille...


L¹épopée coloniale de la IIIe République connut
son apogée au début du XXe siècle.

Les campagnes
s¹étaient multipliées, et les colonies se créèrent
les unes après les autres : Sénégal, Pacifique, lndochine,
Soudan, Madagascar, Afrique occidentale, puis l¹Afrique centrale, sous
l¹impulsion
de Borgnis-Desbordes, Archinard, Gallieni, Mangin, Gouraud, Largeau,
Marchand...
Ces territoires, ces grands chefs et leurs soldats sont présentés
dans les vitrines au travers des souvenirs personnels ou des trophées
qu¹ils
ont légués. Mentionnons trois pièces exceptionnelles : les
médailles coloniales (décoration créée en juillet
1893) du général Mangin, du général Kieffer et du
capitaine de Thézillat, portant des agrafes en or, en témoignage
des grandes missions africaines des années 1898-1900 :

-
« De l¹Atlantique à la Mer Rouge » pour la mission Marchand,

- « Mission Saharienne » pour la
mission Foureau-Lamy,
- « Centre Africain
» pour la mission Gentil-Robillot.

En 1900, les troupes de
marine
quittèrent le marine et furent rattachées au ministère de
la Guerre (armée de terre) sous l¹appellation nouvelle de «
troupes coloniales ».

Parmi les coloniaux célèbres,
le maréchal Gallieni tient une place particulière. Fréjusien
d¹adoption par son mariage, il a été inhumé à
Saint-Raphaël. Le musée conserve l¹automobile Koch, sortie des
ateliers de Clichy, dont il se servit à Madagascar de 1900 à 1905
; la tunique modèle 1883 qu¹il portait à la même époque,
sur laquelle les 3 étoiles de général de division sont présentées
« à la mode coloniale », sur 7 galons d¹or ; un portrait
du général, une réplique de la statue érigée
à Saint-Béat, son pays natal, et plusieurs meubles, dont les bureaux
sur lequel il travaillait au Tonkin et à Madagascar.

Six
vitrines
couvrent la Grande Guerre de 1914-1918, dans laquelle furent engagés
deux
corps d¹armées coloniaux en France, et trois divisions en Orient.
Le régiment d¹infanterie coloniale du Maroc gagna le titre de régiment
le plus décoré de France, obtenant 10 citations à l¹ordre
de l¹armée . Les unités venues d¹outre-mer ne furent pas
en reste. Le 43e bataillon de tirailleurs sénégalais, le bataillon
de tirailleurs somalis et le 12e bataillon de tirailleurs malgaches,
furent aussi
parmi les plus glorieuses.

Quatre héros de l¹arme, peuvent
être choisis comme exemples, car ils ont incarné les vertus
traditionnelles
dans l¹arme, la valeur, la détermination et l¹esprit d¹abnégation
:

- Mangin, le « père de l¹Armée
noire », qui entra en Allemagne à la tête de

la 10e Armée,
-
Marchand, légendaire chef de la 10e DIC,

- Van Vollenhoven, qui renonça à sa charge de Gouverneur pour servir
au front,
où il fut tué
à la tête de sa compagnie en juillet 1918, et

- Mathieu Jouy, « héros du fortin de Beauséjour », qui,
seul contre huit adversaires, parvint
à couvrir le repli de ses camarades. Sa bravoure lui valut de recevoir

la Médaille militaire en 1915,
puis la Légion d¹honneur que lui remit le général Joffre
en 1916.

La Grande Guerre à
peine terminée, les combats reprirent autour de la Méditerranée.


Au Levant, puis au Maroc, les régiments coloniaux tinrent leur

place au milieu l¹armée d¹Afrique, sous les ordres de Gouraud
et de Lyautey. En 1924-1925, les Sénégalais du
5e RTS combattirent
héroïquement les bandes fanatisées d¹Abd-el-Krim. Les
chefs des postes du Rif devinrent célèbres dans la geste coloniale
pour les prodiges d¹héroïsme qu¹ils ont déployés
:

- Pol Lapeyre à Beni Derkoul,

- Bernez-Cambot au Bibane,
-
Berger à Aïn Matouf

sont les plus connus.

L¹Exposition

coloniale de 1931, orchestrée par le Maréchal Lyautey, a
incontestablement
marqué les esprits. Les pavillons de toutes les terres françaises,
proches ou lointaines, furent visités par des millions de visiteurs dans

le bois de Vincennes. On connaît moins sans doute l¹existence du défilé
du 14 juillet 1931, qui vit un grand cortège des troupes
coloniales
traverser Paris : précédant les emblèmes de tous les régiments
coloniaux,
18 détachements regroupant près de 500 personnages
revêtus des anciens uniformes reconstitués de toutes les unités
ayant servi dans l¹empire colonial français, depuis le XVIIe siècle,
défilèrent sur les grands boulevards. Le général Gouraud
présenta ce cortège prestigieux au chef de l¹Etat, entouré
des ambassadeurs de toutes les Nations du monde ! Le visiteur peut
imaginer ce
que fut cette journée exceptionnelle pour la Coloniale en admirant le
défilé
de 250 figurines présenté dans le musée, à l¹imitation
du défilé de 1931.

Au début de la Seconde Guerre
mondiale, les coloniaux abordèrent les combats avec détermination.
Mais leur héroïsme fut vain, marsouins, bigors et tirailleurs

payèrent très cher cette défaite : 40 % des pertes totales
de l¹Armée française, de nombreux Sénégalais
étant massacrés par réactions racistes de l¹ennemi.
Mais ce sont encore les coloniaux qui, après le 18 juin et selon les
mots
du général de Gaulle, « ramassent les tronçons du glaive
». Ils furent, avec leurs camarades légionnaires et quelques autres,

des premiers combats des Forces françaises libres : Mourzouk, Kub-Kub et

Koufra. Autour de quelques chefs décidés, ils redonnèrent
aux Français des raisons d¹espérer dans l¹avenir du pays.


Signalons la vitrine du 1er bataillon d¹infanterie de marine, formé

d¹éléments stationnés à Chypre et au Levant,
ralliés dès juin 1940 au général de Gaulle. Après
Bir Hakeim, en juillet 1942, il fusionna avec le bataillon du Pacifique
pour créer
le BIMP. Fait exceptionnel, à sa création, le 1er bataillon reçut
un emblème britannique, dont les reliques sont exposés au musée,
avec d¹autres souvenirs tout aussi précieux.

Au sein de
la 1re Division française libre, puis du Corps expéditionnaire français
en Italie, ainsi que dans les rangs de la 1re Armée, les coloniaux
prirent
part à tous les combats de la Libération, en Europe puis en
Extrême-Orient.
La 1re Division française libre, les unités coloniales de la 2e
Division blindée et la 9e Division d¹infanterie coloniale sont en
bonne place dans le musée. Rappelons que sur les neuf unités militaires
de l¹armée de terre
reconnues comme compagnon de la Libération
par le général de Gaulle, six appartenaient aux troupes coloniales
:

- Bataillon de marche n° 2, 1er

- Bataillon d¹infanterie de marine et du Pacifique,

- 2e brigade de la DFL,
-
1er régiment de marche du Tchad,
- 1er
régiment d¹artillerie de marine,
-
1er groupe du 3e régiment d¹artillerie de marine.

La
présentation
des guerres d¹Indochine s¹ouvre sur le coup de force japonais du 9 mars
1945.

Emouvants souvenirs que ceux laissés par le colonel Le
Cocq, tué d¹une balle au coeur en contre-attaquant : sa carabine USM1
et son stick sont présentés à côté des reliques
de l¹étendard du 4e RAC, brûlé dans la citadelle de Hanoi
pour qu¹il ne tombe pas aux mains de l¹ennemi.

Deux vitrines
sont également consacrées au Corps léger d¹intervention
et au Commando Ponchardier, trois autres au Bataillon français de Corée.

Le musée conserve la trompe d¹auto que le « Ponch »
ou le « Pacha », autrement dit le capitaine de corvette
Ponchardier,
portait à la ceinture (pour signaler sa présence) au cours des
opérations
en Cochinchine (octobre 1945 à juin 1946).

Dans les vitrines
consacrées
à la guerre d¹Algérie, mentionnons les décorations du
lieutenant Guillaume, tué en mars 1957 à la tête de son commando.
Fait rarissime, l¹unité devait conserver le nom de « commando
Guillaume » jusqu¹à sa dissolution.

Les troupes coloniales
devinrent troupes d¹outre-mer en 1958, puis à nouveau troupes
de marine
en 1961. Elles assurèrent avec efficacité le délicat
transfert des souverainetés au moment des indépendances. Mieux,
elles surent s¹adapter de manière remarquable aux nouvelles missions
apparues à cette époque dans le cadre des accords de Défense
et de coopération qui lient la France avec de nombreux pays du monde.


Les subdivisions d¹arme ou les spécialités disparues ne
sont pas oubliées dans le musée :

-
intendance coloniale,
- service du matériel
et des bâtiments,
- télégraphistes
coloniaux,
- méharistes,
-
aviateurs.

Quant au service de Santé, une place importante lui

est consacrée. Les médecins de la marine ou des troupes de marine
partagèrent avec leurs frères d¹armes les risques des
combats.
Le musée rappelle que plusieurs d¹entre eux sont morts pour la France
sur les champs de bataille. Mais ils furent aussi des chercheurs
renommés,
qui luttèrent avec efficacité contre les grandes endémies
et firent des découvertes scientifiques capitales dans l¹histoire
de la médecine. Citons simplement les travaux de Yersin qui découvrit
le microbe de la peste (1894), Simond qui identifia le mode de
transmission de
la maladie (1898), Girard et Robic qui mirent au point le vaccin contre
la peste
(1934) ; et les recherches des médecins Chiffaux, Huguenard et Laborit
qui furent les premiers à utiliser l¹hibernation artificielle pour
traiter les grands blessés en Indochine.

Quelques vitrines
proposent
une évocation succincte des opérations récentes : Tchad,
Liban, Cambodge, Golfe, Ex-Yougoslavie, et jusqu¹à l¹une des
dernières interventions humanitaires, l¹opération « Libage
» au Timor Oriental, achevée en janvier 2000.

Des objets
ayant appartenu au général Nemo rappelle enfin le rôle essentiel
qu¹il joua en créant, en 1961, à la demande du général
de Gaulle, le Service militaire adapté. Cette expérience qui avait
pour but de permettre aux jeunes appelés des DOM et TOM d¹acquérir
une formation professionnelle, fut une réussite complète, puisque
le nombre
des unités du SMA n¹a cessé de croître,
et les spécialités enseignées de se diversifier.


Les troupes de marine constituent aujourd¹hui une force plus que jamais
adaptée
aux missions d¹assistance et d¹intervention. Deux domaines d¹expertise
leur sont plus particulièrement reconnus : le service ultra-marin et les

opérations amphibies.
Conservatoire
du patrimoine des troupes de marine, le musée est également un pôle
culturel dynamique et propose des activités diversifiées : un cycle
annuel de conférences (le musée dispose d¹une salle de 200
places), des expositions temporaires, et depuis six ans, un salon de
peinture
à l'automne. Enfin, le musée est accessible aux historiens et aux
chercheurs.

Créé en novembre 1996, son Centre d'histoire
et d'études des troupes d'outre-mer (CHETOM) est classé dépôt
d'archives intermédiaires du ministère de la Défense. Mémoire
de la France d'outre-mer, le CHETOM détient un fonds spécialisé
de 12 000 livres et de 800 cartons d'archives, qui peuvent être
consultés
sur place. Ce centre, qui permet en particulier la conservation dans de
bonnes
conditions et la communication des fonds privés confiés au musée,
est désormais un outil essentiel pour préserver la mémoire
des troupes de marine, et en assurer le rayonnement. L'accueil des
étudiants,
l'organisation de journées d'études et de colloques, la publication
d'ouvrages, la participation aux enseignements spécialisés d'histoire
donnés par les universités dans le Grand Sud de la France, sont
autant de résultats de cette volonté d'ouverture, de garder vivante
la mémoire de l'arme, et de mettre en valeur son patrimoine. La
fréquentation
du musée, qui se situe autour de 20 000 visiteurs par an, dont deux
tiers
de civils, témoigne de l¹audience du musée.
[size=12]Depuis
1986, Fréjus accueille chaque année le rassemblement de la grande
famille de l'Arme, le 31 août, jour de la commémoration de Bazeilles
et de la fête des troupes de marine. Témoignant du lien très
fort qui unit Fréjus et Bazeilles, les deux pôles de la mémoire
des troupes de marine, la crypte du musée à Fréjus garde
une urne contenant des reliques de Bazeilles et rend hommage aux 400 000
soldats
des troupes de la marine, des troupes coloniales et, enfin, des troupes
de marine,
morts pour la France sous l'ancre d'or. La fidélité à leur
souvenir, le rappel de leur idéal et des valeurs qu¹ils ont défendues,
et la célébration de leur sacrifice exemplaire assurent le devoir
de mémoire et la fonction éducative du musée. Par les différents
objectifs auxquels il s¹efforce de répondre, le musée des troupes
de marine concourt à la promotion de l¹esprit de Défense et
au renforcement du lien Armée-Nation.

TEXTE Lt-Colonel A. CHAMPEAUX, Conservateur du Musée des troupes de marine


Photo J. Houben




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Et au Nom de Dieu, vive la coloniale.
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