bonjour les marsouins
Les militaires français ont été blessés par un tir fratricide, conclut l'enquête intern
Les trois militaires français blessés dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 août, en Afghanistan, l'ont bien été par un tir fratricide, conclut l'enquête officielle, qui a été transmise au chef d'état-major des armées ce lundi.
"L'enquête montre qu'ils ont été blessés par des tirs d'unités françaises" indique l'état-major des armées (Ema). Cet accident a été provoqué par "un enchaînement d'incompréhensions et de méprises" sur la position exacte des soldats français, mais "il n'y a pas d'erreurs individuelles ou collectives déterminantes". Pour l'heure, aucune sanction n'a été prise et rien ne dit qu'il y en aura ou pas : "nous ne sommes pas dans cette phase" explique-t-on à l'Ema.
L'enquête, confiée à un colonel, ne visait qu'à determiner si, oui ou non, il y avait eu tir fratricide. Il ne s'agit donc pas d'une investigation pour savoir s'il y avait eu "faute militaire". "Pour qu'il y ait faute militaire, il faut constater la transgression d'un reglement ou la désobéissance à un ordre" explique le général Christian Baptiste, adjoint au porte-parole du ministère de la Défense. "Et s'il n'y a pas faute militaire, on tombe dans les aléas de l'action militaire", ajoute-t-il.
Trois militaires du 21ème RIMa de Fréjus avaient été blessés, dont l'un très grièvement, même si son pronostic vital n'est plus engagé. L'un des trois blessés est déjà sorti de l'hopital parisien où ils sont soignés.
Ce tir fratricide s'est déroulé au cours d'une opération de fouilles d'habitations dans le village de Karamkhel, dans la vallée de Bedraou (Kapissa). Un demi-millier de militaires français et afghans - ainsi que des policiers - participaient à cette opération Hermes Burrow, déclenchée le lundi 23 aout à une heure du matin.
Vers 2H00, des éléments insurgés ouvrent le feu sur les Français depuis une position au nord-ouest du village. Une heure plus tard, vers 3h00, des éléments suspects sont repérés dans le secteur d'où provenaient précédemment les tirs. Des insurgés semblent faire mouvement vers le sud-ouest, en direction de la "compagnie verte", une unité du 21ème RIMa placée en "cordon extérieur", pour assurer la protection vers le sud des éléments entrés dans le village.
C'est à ce moment là que se produit "l'enchaînement d'incompréhensions" entre ce que voient les éléments d'appui (peloton Alpha) et ce qui remonte de la compagnie "verte". Tout est centralisé au PC du Groupement tactique interarmes, déployé sur le terrain au nord du village. L'élément d'appui, composé de deux pelotons est placé à moins de 1000 mètres du village, sur une hauteur, de l'autre côté de la route principale et d'un wadi (rivière).
L'incompréhension porte sur la position exacte des éléments les plus à gauche de la compagnie verte, à savoir un groupe de tireurs de précision. La méprise porte sur une centaine de mètres, en bordure du village. Il fait nuit, le terrain est boisé et cultivé, avec des plantes de grande taille (maïs, pavot ?) et des maisons.
Sur la base des informations en provenance des observateurs à bord des VBCI et des AMX 10 RC du peloton Alpha, faisant état de la progression d'insurgés en direction des Français - et croyant, sur la base d'informations remontant de la compagnie, que les premièrs Français sont à une centaine de mètres à droite, le PC du GTIA donne l'ordre de tir au peloton Bravo des éléments de soutien.
Ce peloton est composé d'un AMX 10RC, de deux VBCI et d'un VAB-TOP. Deux obus de 105 mm sont tirés par l'AMX 10 RC, trois rafales d'obus de 25 mm par les VBCI et même deux cartouches de 12,7mm par le VAB. Ce sont ces munitions (obus de 105 mm et obus de 25 mm) qui atteignent les trois militaires français à environ 800 mètres.
Dans les minutes suivantes, la compagnie verte fait état de blessés dans ses rangs. Ceux-ci sont immédiatement évacués par VAB puis hélicoptère vers Kaboul, d'où ils sont rapatriés vers la métropole. L'idée d'un tir fratricide est déja dans les esprits. Il n'y a plus aujourd'hui aucun doute.
L'opération Hermes Burrow se poursuit et se solde dans la matinée par le mort de deux soldats français, tués par des insurgés.
Comment cette méprise a-t-elle pu avoir lieu ? Il reste des zones d'ombre sur cet "enchaînement d'incompréhensions". Les militaires sont pourvus d'équipements permettant de distinguer l'ami de l'ennemi. Il s'agit par exemple de "strobe light", une sorte de beeper qui emet des flashs dans la lumière visible ou en infrarouge. Tous les militaires en portent un sur eux. Ils disposent également d'élements de balisage individuel (EBI), des "patchs" qui permettent de les identifier à distance de jour ou de nuit.
Pour la détection et l'identification des cibles, deux grands types de systèmes existent : l'infrarouge (qui travaille dans la lumière invisible) et la caméra thermique (qui travaille avec les différences de chaleur).
A la distance de 800 mètres, ce sont les caméras thermiques des blindés qui ont été utilisées pour cibler ce qu'ils pensaient être des insurgés. Le "silhouettage" des combattants était trop imprécis pour identifier des militaires français. D'où le drame.
site secret defense
dans toute les guerre il a u des tir fratricide . et il faut espère que sa sera les dernier
pour tous les troupe engagé dans un conflit
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Et au Nom de Dieu, vive la coloniale.