Mes 17 ans au CIITDM de Fréjus(83) 18 mars 1974-27/11/1974
La 84 s'en va
Ouf! Ca y est! nous l'avons cette perm!". Ainsi s'exprimaient deux EV de la 84 dans le train qui les emmenait vers Paris, lieu de leur permission de fin de stage, après l'examen du CTE;
Ca n'a pas toujours été drôle!. Te souviens-tu, lorsque nous sommes arrivés au mois de Mars ?
Nous étions désemparés, complètement. Au départ, le passage chez le coiffeur nous a quelque peu démoralisés et nous n'osions plus nous regarder dans une glace. Faire son lit, changer de tenue en un temps record, cirer ses chaussures et laver son linge tout cela était nouveau pour moi. C'était dur pour tout le monde. Je crois que nous n'avons retrouvé le moral qu'au débroussaillement de l'IEC.
Oui une semaine en pleine nature à Canjuers, ça nous a remis les idées en place, mais je ne compte les ampoules que j'ai eu aux mains! Tu te souviens du gars qui nous a abattu un pin de 90 centimètres de diamètre en 20 minutes, à la scie? Il avait une sacrée technique! Les dix jours de la deuxième partie du séjour n'étaient pas mal non plus! Rappelles-toi lorsque nous nous battions avec nos casques remplis d'eau à la source, près du château de Saint Marcellin! Et quand nous avons escaladé le Malay nous avions bien transpiré, mais qu'elle vue panoramique de là-haut!
En revenant à Fréjus, nous n'avons pas eu de chance. La nuit sous la pluie, nous étions heureux"! Pas un poil de sec!
Pour la fête du Régiment, je n'aurai jamais cru qu'il y aurait tant de monde. Quant à moi, j'ai été impressionné par la prise d'armes du soir, je pense que nous avons bien chanté.
Pour les répétitions du Défilé du 14 Juillet, j'avais des gouttes de sueur qui me coulaient dans le dos. A Marseille, nous ne sommes pas passés inaperçus avec nos talonnettes! Les gens paraissaient un peu surpris...
Finalement, je trouve que le CTE a été éprouvant... sous cette chaleur! Heureusement que le soir nous pouvions profiter des agréments de la plage. Enfin tout cela est fini et je suis fier de l'avoir fait mais honnêtement j'avoue que je ne voudrais pas le recommencer. Qui sait ce qui nous attend en d'autres lieux! Ah! le train ralentit et nous arrivons à Dijon! Je descends là... Salut et bonne perm'"