La guerre d'Algérie se déroule de 1954 à 1962 et débouche sur l'indépendance de l'Algérie, d'abord colonie française de 1842 à 1848, puis partie intégrante du territoire de la République française comme départements d'Outre mer.
La doctrine
de la guerre révolutionnaire, mettant en œuvre l'arme psychologique est
rejetée par le commandement. La guerre d'Algérie oppose l'armée
française, faisant cohabiter commandos de troupes d'élite (parachutistes, légionnaires), goums marocains (jusqu'à leur dissolution en avril 1956), forces de maintien de l'ordre (gardes mobiles, Compagnie républicaine de sécurité (CRS)), appelés du contingent et supplétifs indigènes (harkis, moghaznis) aux troupes indépendantistes de l'Armée de libération nationale (ALN), branche armée du Front de libération nationale (FLN) d'encadrement politico-administratif (Conseil national de la révolution). Elle se double d'une guerre civile
et idéologique à l'intérieur des deux communautés, donnant lieu à des
vagues successives d'attentats, assassinats et massacres sur les deux
rives de la Méditerranée.
Côté indépendantiste, elle se traduit par une lutte de pouvoir qui voit
poindre la victoire du FLN sur les partis algériens rivaux, notamment
le Mouvement national algérien (MNA) et par une campagne de répression contre les harkis soutenant le statu quo
du rattachement de l'Algérie à la République française. Par ailleurs,
elle suscite côté français l'affrontement entre une minorité active
hostile à sa poursuite (mouvement pacifiste), une seconde favorable à la révolution (les « porteurs de valises »), et une troisième ralliée au slogan de l'« Algérie française » (Front Algérie Française, Jeune Nation, Organisation armée secrète (OAS)).
Cette guerre s'achève à la fois sur la proclamation de l'indépendance de l'Algérie le 5juillet 1962 lors d'une allocution télévisée du général de Gaulle, suite au référendum d'autodétermination du 1er juillet prévu par les accords d'Évian du 18 mars 1962, sur la naissance de la République algérienne le 25 septembre, sur l'exode des Pieds-Noirs (au nombre d'un million) et sur le sort tragique des harkis.
_________________
Et au Nom de Dieu, vive la coloniale.