bruno Admin
Messages : 3962 Date d'inscription : 04/10/2009 Age : 64 Localisation : roquebrune var
| Sujet: TCHAD 1968 - 1973 « les oubliés de l'histoire » Dim 11 Oct - 20:11 | |
| Bonsoir les Marsouins TCHAD 1968 - 1973 « les oubliés de l'histoire » L'EMBUSCADE Le dimanche 11 octobre 1970, l'unité se trouve sur le chemin du retour. Elle quitte la palmeraie de BEDO vers 15HOO locales et se dirige vers celle de KIRDIMI, distante de 50km en roulant en convoi. L'articulation de la colonne est constituée comme suit : en tête, le commando NEAU, suivi du Capitaine accompagné de sa section de commandement et d'appui; derrière vient le commando RAFENNE qui ferme la marche. Au total, 15 véhicules roulent espacés à distance de poussière avec à leur bord, des parachutistes aguerris et rompus aux embûches de ce terrain désertique. Rien ne laissait prévoir une embuscade. Environ à mi-chemin entre BEDO et KIRDIMI, aux alentours de 16h30 locales, le véhicule de tête (commando NEAU) est pris à partie par des rebelles cachés dans les rochers bordant la piste, à moins de 10 mètres et dans un endroit qui n'avait rien d'un "coupe-gorge". Dès le premier coup de fusil, toute la colonne fut prise sous le feu. Les rebelles étaient bien abrités et espacés sur une longueur de plus d'un kilomètre. Ils laissèrent pénétrer le convoi dans une nasse meurtrière. Ils postèrent des hommes de chaque côté de la cuvette de sable dans laquelle la compagnie s'est trouvée soudainement bloquée. Le feu était très nourri. Les rebelles étaient environ 130, armés de fusils "Enfield" à balles expansives, et de carabines "Stati". Ils étaient dotés en munitions au moins autant que toute la compagnie et bénéficiaient de trois armes automatiques "FM Brenn" et ajustaient leurs tirs. Les pertes chez les parachutistes, et en particulier au sein du commando de tête, furent sévères. Dans le groupe, le Sergent-chef Jacques PARISOT fut grièvement blessé; laissé pour mort, il fait partie des rescapés de cette hécatombe; cela lui a valu un an d'hôpital. La quasi-totalité de l'unité fut clouée au sol en se faisant tirer comme des lapins. A trois reprises les rebelles ont engagé des tentatives pour s'emparer du véhicule de tête, mais furent repoussés à la grenade. Toutefois quelques hommes parviennent à s'abriter derrière les premiers rochers. Afin de se dégager, le Sergent-chef VORONINE tenta un assaut désespéré, à la tête de son groupe. Dans son élan, il fut tué d'une balle en plein cur. Seul le "4" ne fut pas pris dans la nasse au déclenchement de l'embuscade. Le Lieutenant RAFENNE, entendant les comptes-rendus radio, fit débarquer ses hommes à défilement, au plus près, et entama un débordement dans le dos de l'adversaire, ce qui va permettre, en premier lieu, de dégager le commando BEAUFILS. Ce dernier s'orientera immédiatement dans les rochers pour progresser vers la tête du convoi [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] _________________ Et au Nom de Dieu, vive la coloniale.
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