Marsouins de France et d'outre-mer
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Marsouins de France et d'outre-mer

Ce forum est dédié à tous les marsouins de France et d'Outre-mer, pour se retrouver, quelque soit le régiment duquel ils sont issus. Infanterie, Bigor, Cavalerie, parachutiste. et à tous nos frères d'armes.
 
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 TCHAD 1968

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bruno
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MessageSujet: TCHAD 1968    TCHAD 1968  I_icon_minitimeMer 8 Déc - 18:04

bonjour les marsouins

TCHAD 1968

Lorsque le Tchad accède à l'indépendance en 1960, l'Armée Nationale Tchadienne (ANT) embryonnaire et l'administration se montrent incapables d'assurer la continuité du pouvoir. Il est utile de rappeler que jusqu'en 1961, une notable partie du territoire tchadien, celui des nomades en particulier, était encore administrée par des militaires français ; en 1961, les premiers troubles éclatent au Logone et à Fort Lamy en 1963 ;en 1965, la France, en vertu des accords signés, évacue ses garnisons du Borkou, de l'Ennedi, du Tibesti, du Kanem et du Ouddaï, y laissant ainsi un vide administratif. A partir de 1966, le Front de libération nationale du Tchad (FROLINAT) tente d'exploiter à des fins politiques le mécontentement général, alors que les réfugiés Toubous de Libye commencent à organiser la rébellion de l'extérieur.

La première demande d'intervention est adressée à la France par le président Tombalbaye en août 1968. Dans ce contexte, le gouvernement français décide d'entreprendre une double activité militaire et administrative afin de régler globalement le problème tchadien. Le chef de la mission de réforme administrative et le général délégué militaire au Tchad sont mis en place en avril 1969. Tous deux sont des « anciens du Tchad », mais le climat se détériore rapidement et leurs rapports avec l'armée tchadienne sont tendus. A cet effet, l'Etat-major franco-tchadien (EMFT) est créé, avec à sa tête le général Cortadellas. Son objectif principal est d'enrayer au plus vite la progression des rebelles et de réorganiser l'armée tchadienne, opérations menées par la compagnie parachutiste du 6° RIAOM et un EMT du 2° REP, relevé en avril 1970 par un EMT de composition identique mis sur pied par le 3° RIMa et composé de jeunes engagés.

Bison

A la fin de l'année 1970, la région du BET (Borkou - Ennedi -Tibesti) est la préoccupation première du commandement français, puisque l'aide libyenne aux rebelles ne fait que s'accentuer. Cela débouche sur une opération d'envergure destinée à assainir cette région afin de faciliter le maintien de l'armée tchadienne après le retrait des forces françaises. Elle est dirigée par le colonel Gagnaux, commandant le 6° RIAOM, qui dispose de plus d'un millier d'hommes et de renforcements supplémentaires, d'appui aérien et de moyens de commandement. Elle se déroule du 11 janvier au 10 mars et sera reprise sous d'autres noms en octobre puis en février - mars 1972.

Même si les bandes rebelles ne sont pas détruites, le FROLINAT bénéficiant toujours d'un soutien libyen important, les forces francotchadiennes parviennent à ouvrir des itinéraires à la circulation et démontrent qu'aucune zone n'est hors d'atteinte de leur action. Parallèlement, l'intervention française a d'ores et déjà permis de rétablir l'autorité de l'État tchadien. L'EMFT est dissout et la présence française se réduit progressivement. Cependant, le désengagement en août 1972 n'est que provisoire.

La stabilité du pays s'avère fragile. Les rapports avec la France ont déjà commencé à se détériorer lorsque, en 1975, un groupe d'officiers renverse le régime du président Tombalbaye, qui est tué au cours des affrontements. Le gouvernement militaire qui lui succède exige le départ des forces françaises, qui s'effectue fin octobre 1975. La mission d'Assistance Militaire Technique (AMT), comprenant une majorité de cadres des Troupes de Marine, demeure sur place, prolongeant avec abnégation sa mission.

A mesure que progressent les troupes de Goukouni Oueddeï, leader des opposants au nouveau gouvernement, les demandes d'intervention française se font plus pressantes, incitant la France à engager l'opération Tacaud en février 1978.

source armée

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bruno
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MessageSujet: Re: TCHAD 1968    TCHAD 1968  I_icon_minitimeMer 8 Déc - 18:31

bonsoir les marsouins

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source forum ANCIENS - COMBATTANTS.

C'est brave marsouins mort au combat les oublie de histoire
honneur et respect TCHAD 1968  325434 TCHAD 1968  325434 TCHAD 1968  325434

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Raphaël DELLE-CASE

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MessageSujet: Re: TCHAD 1968    TCHAD 1968  I_icon_minitimeMar 14 Déc - 17:32

Bonjour,

Je suis arrivé au TCHAD 7 mois et 8 jours après cette embuscade meurtrière. Du 19/05/1971 au 25/05/1972. 6° RIAOM/60° EBIMA. Je suis passé à plusieurs reprises dans cette passe, en "opération de maintien de l'ordre" à l'époque. A chaque fois avec une pensée pour ces combattants jeunes, comme je l'étais. A peine 18 ans.
Les oubliés d'une "guerre sans nom" (Les oubliés du TCHAD).
Amicalement.
Raphaël.
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bruno
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MessageSujet: Re: TCHAD 1968    TCHAD 1968  I_icon_minitimeMer 15 Déc - 17:29

Les unités professionnelles françaises dans l'opération


Alors qu'à cette époque l'armée française est presqu'uniquement
formée de personnels appelés (non professionnels), l'intervention est
majoritairement menée par les rares unités professionnelles de la 9°
Division d'Infanterie de Marine (anciennement 9e division d'infanterie coloniale et nommée aujourd'hui 9e brigade légère blindée de marine) : le 3e régiment d'infanterie de marine au complet , une batterie du 11e régiment d'artillerie de marine, un escadron du Régiment d'infanterie-chars de marine auxquels s'ajoutent un escadron du 1er régiment étranger de cavalerie. Deux unités de la 11°Division parachutiste (nommée aujourd'hui la 11e brigade parachutiste), le 2e REP et le 35°RAP (35e régiment d'artillerie parachutiste) sont partiellement mises en alerte pour intervenir, elles aussi, au Tchad. Deux compagnies du 2e REP et une compagnie motorisée du 1er régiment étranger (1er RE) regroupées en un EMT sont également envoyées au Tchad. La Marine Nationale participe à l'opération avec un avion Breguet Atlantic
(chargé de renseigner le commandement sur les mouvements des bandes
rebelles) et des commandos-marine chargés principalement de la
protection de l'aéroport de N'Djaména. L'Armée de l'air engagera huit
avions jaguar (voir SEPECAT Jaguar) dans l'opération, ainsi que plusieurs Transall.
Un détachement d'assistance militaire (DAMi) arrive d'abord pour
renforcer les personnels de l'Infanterie de Marine qui sont en séjour
d'AMT (aide militaire technique) dans l'armée tchadienne. Le 1/1er REC à 3 pelotons de combat équipés d'AML, 1 peloton de commandement et 1 peloton porté (escadron sous les ordres du capitaine Yvanoff), est envoyé le 20 avril. Il est rejoint par le 2e escadron du régiment d’infanterie de chars de marine (RICM).
Les premiers accrochages, auxquels participe également la 1°batterie du 35°RAP, se font à Salal.
Après la mise en fuite de la bande rebelle, le matériel qu'elle a
laissé sur place est récupéré. Les 18 et 19 mai, le 1er régiment
d'infanterie tchadien basé à Mongo, encadré par ses instructeurs du
DAMi, se porte au secours des gendarmes qui sont encerclés au siège de
la gendarmerie tchadienne à Ati.
L'escadron du 1er REC basé à Moussoro se met en route mais ne peut rejoindre la zone des combats. La 3°Compagnie du 3e régiment d'infanterie de marine basée à Mongo aborde ATI et est prise à partie par des feux nourris d'une extrême violence. L’aviation est demandée et les jaguars
interviennent. Le lendemain un demi peloton du REC arrive sur les lieux
pour participer à l’assaut. Le 20 mai, une seconde attaque des jaguars entame les défenses des rebelles. Ati est reprise et les rebelles s'enfuient de la ville pour se regrouper à Djedda, 45 Km plus au Nord d’où ils tenteront de prendre la ville.
Le 31 mai, la bataille de Djedda, 45km au Nord d'Ati, est une
initiative française pour neutraliser une bande importante qui fait
peser une grave menace sur la ville-préfecture d'Ati. L'attaque est
conduite par le 3e régiment d'infanterie de marine avec deux compagnies appuyées par un escadron du 1er régiment étranger de cavalerie, une batterie du 11e régiment d'artillerie de marine et une patrouille d'avions jaguar. Le Frolinat est déterminé, ouvrant d'abord le feu sur les unités d'assaut françaises puis envoyant un missile Sam 7
et des rafales de kalachnikov et mitrailleuse AA sur un jaguar. Le
missile manque sa cible mais l'appareil est abattu par une rafale de
mitrailleuse. Il faudra 6 heures d'intense combat pour qu'il se termine
par une lourde défaite du FROLINAT. Celui-ci ne reprendra ses attaques
que dix mois plus tard (bataille d'Abéché le 5 mars 1979 : 3e régiment d'infanterie de marine, Régiment d'infanterie-chars de marine, 11e régiment d'artillerie de marine).
Les unités professionnelles françaises se relayent au Tchad jusqu'à mai 1980, date à laquelle l'opération "Tacaud" prend fin.
Cette opération entraîne ensuite la décision d'amplifier la professionnalisation de l'armée française.!

Sources


* Service Historique de la Défense


Liens externes
- Témoignage du capitaine Yves Cadiou qui commandait la 1re compagnie du 3e RIMa
et de plusieurs de ses camarades : reproduction intégrale d'un livre de
150 pages qui inclut 34 photos et plusieurs liens externes relatifs à
cette opération, préfacé par le général d'armée Bruno Cuche, CEMAT :http://operationtacaud.wordpress.com
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MessageSujet: Re: TCHAD 1968    TCHAD 1968  I_icon_minitimeJeu 31 Jan - 19:19

Bonsoir les marsouins

COIN de France-La campagne oubliée

On oublie souvent qu’entre la guerre d’Algérie et l’engagement en Afghanistan, la France a mené et plutôt réussi une campagne de contre-insurrection (COIN) au Tchad de 1968 à 1972. Par la durée, le volume des forces engagées, jusqu’à 3 000 hommes, et les pertes subies, 39 soldats tombés (mais certaines sources parlent de 50), l’opération Bison est d’une ampleur comparable à celle conduite en Kapisa-Surobi depuis 2008.

La France intervient au Tchad en août 1968 à la suite de la demande du président Tombalbaye pour aider le gouvernement à faire face à la rébellion du Front de libération nationale du Tchad (FROLINAT) soutenue par la Libye. Après une première intervention très rapide à l’été 1968 qui stoppe l’offensive des rebelles venus du Nord, suivie d'une simple aide logistique dont on voit vite les limites, la France met en place en avril 1969, sous la direction de l’ambassadeur Wibaux, une mission de réforme administrative et une force d'intervention. Cette force comprend un état-major commun, jusqu’à 600 conseillers en tenue tchadienne, un groupement tactique fort de trois compagnies d’infanterie et d’un escadron léger pour la partie terrestre et d’un vingtaine d’hélicoptères H-34 cargo ou Pirate (avec un canon de 20 mm), d’une douzaine d’avions de transport (Nord-Atlas et Transall) et de 5 Skyraider AD4 pour la partie aérienne. Les hommes restent alors souvent plus de 9 mois.

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source lavoiedelepee

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Bosquet88

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MessageSujet: Opérations au Tchad   TCHAD 1968  I_icon_minitimeJeu 1 Aoû - 14:52

Bonjour Bruno,
nouveau sur ce site que je trouve très riche et passionnant, juste une question : l'opération BISON à laquelle tu fais référence fait-elle suite ou non à l'opération LIMOUSIN, qui apparaît souvent comme la toute 1ère de nos opérations au pays des SAO...

Merci en tout cas pour tes précisions
Cordialement
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bruno
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MessageSujet: Re: TCHAD 1968    TCHAD 1968  I_icon_minitimeDim 4 Aoû - 21:45

Bonsoir Bosquet88

Opération Limousin au TCHAD de 1969 à 1972,est la Première Opération Extérieure de la FRANCE au TCHAD après la Guerre d’Algérie
a bientôt marsouin

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MessageSujet: Re: TCHAD 1968    TCHAD 1968  I_icon_minitime

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