Marsouins de France et d'outre-mer
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Marsouins de France et d'outre-mer

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 compagnie indochinoise parachutiste de la Légion

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AuteurMessage
bruno
Admin
bruno


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Localisation : roquebrune var

compagnie indochinoise parachutiste de la Légion Empty
MessageSujet: compagnie indochinoise parachutiste de la Légion   compagnie indochinoise parachutiste de la Légion I_icon_minitimeSam 13 Fév - 17:45

bonsoir les marsouins

se si et un copie colle

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la Légion Etrangère)


Sous
l'impulsion du général de Lattre de Tassigny, nouveau commandant civil
et militaire de l'Indochine, la 3compagnie de combat est remplacée
début 1951 par la 2 CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la
Légion étrangère) constituée principalement de Vietnamiens. En juin une
quatrième compagnie sera constituée (compagnie de marche).
]la
Légion intégrera des Vietnamiens dans ses unités. On imagine facilement
les problêmes que ne manquera pas de poser ce nouveau recrutement. D'un
côté les guerriers des plaines de l'Europe centrale, de l'autre, les
"nha-qués" des rizières.
La
Légion est ainsi faite qu'elle a vocation d'acceuillir toutes les
nationalités dans ses rangs. En fait la difficulté se situe plutôt au
plan administratif . Bien qu'ils combattent au milieu d'eux, les
Vietnamiens ne sont pas engagés comme les légionnaires étrangers.
Formés en unités constituées destinées a devenir le fondement de la
nouvelle armée vietnamienne .
Ce
ne sont pas non plus des supplétifs tels qu'on les recrute dans les
postes. L'incompatibilité pourrait paraître insurmontable ; pourtant,
une fois encore, l'amalgame prend et, à la surprise générale, les
nouveaux venus ne sont pas seulement acceptés, mais aussi fort
appréciés pour leur connaissance du terrain et leurs qualités de
soldats.

« Moi, c'est être légionnaire, pas vietnamien ! »La
formule se répand, et les hommes des CIPLE (compagnie indochinoise
parachutiste de la Légion Etrangère) arborent fièrement le béret blanc
aux flots verts et rouges qui les assimile à cette troupe d'élite.
Dès
son arrivée en Extrême-Orient, la Légion avait compris la nécessité des
formations de partisans ou de supplétifs. C'est ainsi que tous les
régiments entretinrent des formations autochtones, allant du groupe au
gros détachement. On se souvient des postes du 3e REI en Haute Région,
ou encore du célèbre commando Constant du ler BEP qui, placé sous les
ordres du lieutenant Stien, figurera parmi les rares rescapés de la RC
4. Tous les régiments comptèrent des unités indochinoises ; mais les
plus typiques furent certainement les CIPLE des BEP composées
exclusivement de volontaires TAP qui surent se hisser au niveau de
leurs prestigieux frères d'armes.
En 1951, l'heure n'est plus aux
atermoiements : on est pour le Vietminh ou contre lui ! Les commandos
s'étoffent, deviennent des sections, puis des compagnies. A Bach-Maï,
le lieutenant Allaire se voit confier l'instruction des premiers
volontaires légionnaires parachutistes vietnamiens. Quelques temps plus
tard, les CIPLE des BEP participent pleinement aux combats. Le 21
décembre, la CIPLE du 2e BEP, sous le commandement du capitaine Hélie
Denoix de Saint-Marc, signe son premier fait d'armes sur les pentes du
Bavi. En janvier 1952, ce sont les combats de la rivière Noire et le
repli d'Hoa-Binh, puis les BEP font du bilan lors de l'opération
Lorraine où la CIPLE du ler BEP, grâce à ses pisteurs, anciens viets
ralliés, découvre les ateliers et les caches sur la rive du Song-Chay,
tandis que le 2e BEP se place en protection et recueille les unités
ayant participé à l'opération.


L'année
1953 est celle des changements : mutations, relèves, restructuration
des unités. A la 1ère CIPLE du 1er BEP qui devient la 4e compagnie, le
capitaine Cabiro succède au lieutenant Bertrand qui prend
temporairement le commandement de la 2e CIPLE devenu 8e compagnie du 2e
BEP en attendant le lieutenant Pétré.

Mais
1953, c'est aussi l'année des camps retranchés : Louang-Prabang, la
plaine des Jarres, Na-San et surtout Diên Biên Phu où le 1 er BEP est
présent dès le début de la bataille. Parmi cent exemples, la reprise de
la cote 781 par la 4e compagnie de Cabiro. Position essentielle du
dispositif français, elle
domine directement la piste d'aviation. Au
Le capitaine Hélie Denoix terme d'un corps à corps acharné, les petits
de Saint-Marc, commandant parachutistes vietnamiens conquièrent la la
CIPLE du 2e BEP. position.
Août 1954. Les accords de Genève consacrent
la
partition de l'Indochine. Pour les légionnaires vietnamiens, c'est le
drame. Abandon des villages, repli des notables et des partisans de la

première heure qu'il faut soustraire à la vindicte des commissaires
rouges. Terrible déchirure pour ces populations obligées de quitter
leur Tonkin pour l'Annam ou la Cochinchine au sud du 17e parallèle et
où ils ne sont pas les bienvenus. Quant à ceux qui choisissent de
rester, comme les prisonniers français rendus à Vietri, leurs corps
mutilés témoigneront de la politique de clémence de l'oncle Hô.


Au repos ou au combat, les Vietnamiens sont très fiers
d'appartenir à un BEP et arborent avec fierté leur béret
blanc aux flots vert et rouge.


Jour de gloire pour la CIPLE

Au
mois de juillet 1952, le ler BEP est mis à la disposition de la 2e

division de marche du Tonkin et fait mouvement sur Trang-Xa. Le 18
juillet, la CIPLE accroche à Dong-Cap, un petit village où les combats
ne laissent plus subsister que quelques canhas, dominées par une église
au clocher coiffé de paillotte qui abrite un observatoire d'artillerie.
Commandée par le lieutenant Bouchacourt, la CIPLE est une véritable
tour de Babel, où se côtoient une dizaine de nationalités différentes,
ce qui est normal à la Légion, mais où les Vietnamiens eux-mêmes se
répartissent entres Muong, Thaïs des vallées, Méos, Thos, Annamites ou
Tonkinois du delta... se vouant en temps ordinaire de solides
antagonismes pour ne pas dire plus. Hormis les chefs de section : les
lieutenants Banse, Bordier, Soufflet et l'adjudant La Scola, la
majorité des gradés sont des autochtones. Hongrois de près de deux
mètres défilant auprès d'un nha-qué d'un mètre cinquante , Muller
hurlant "maulen" et N'guyen lui répondant "schnell" », tout ce monde
forme néanmoins une unité de valeur et d'une rare cohésion. Rien ne
laisse prévoir que ce vendredi de juillet sera un jour de gloire pour
la CIPLE. Le bataillon s'est mis en route au lever du jour pour assurer
la protection des travaux que le génie effectue à Cho-Noï. Dispositif
classique : la CIPLE en tête, ensuite la 1ère compagnie, PC et les
éléments
lourds, enfin la 2e compagnie. La rizière est inondée
et les petits Vietnamiens ont de l'eau jusqu'au ventre ; les remblais
et les diguettes sont boueux et peut-être piégés, donc à éviter. A
u
loin, un groupe de tombeaux que les légionnaires européens fouillent.
Il est vide de viets et ... de fantômes. Ras par l'absence d'esprits
mauvais, les volontaires pressent le pas. Bouchacourt dépasse une canha
en ruine RAS, envoie-t-il au commandant Brothier, position : deux
kilomètres sud-ouest de Dong-Cap... ».

Au
même moment des tombeaux si calmes tout à l'heure, de la paillotte
abandonnée , les armes automatiques tissent une toile mortelle.
Mitrailleuses , FM, il sort des viets de partout ; ils se lèvent de la
rizière en hurlant et attaquent la compagnie de front. Les légionnaires
et les volontaires sont au corps à corps, baïonnette contre
coupe-coupe. La surprise est totale, mais ne suffit pas à désemparer la
CIPLE.
Pendant qu'elle fait front, les deux autres compagnies on
l'élément viet en tenaille. C'est alors que la CIPLE se lève et donne
l'estocade aux bo-doïs dans un assaut furieux. Poursuivi; par le reste
du bataillon, les viets sont en déroute. A midi après une fouille
minutieuse du champ de bataille, la CIF dresse un premier bilan de son
action : 49 viets tués, 11 et trois prisonniers évacués sur Hung-Yen.
Armement récupéré ,une mitrailleuse US de 50, 2 FM, un mortier de 60,
1O P.M et 20 fusils.

La
CIPLE compte deux morts et plusieurs blessés; Plus fièrement que
jamais, les volontaires vietnamiens arborent ce béret blanc aux flots
vert et rouge qu'ils ont obstinément refusé d'échanger contre le béret
kaki des autres CIP. Mais chose plus importante à la fin de cette
journée, il y a eu un parachutage de vivres et le foyer est à nouveau
ouvert !



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de Daniel merci a lui

_________________
Et au Nom de Dieu, vive la coloniale.
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