bonjour les marsouins
Projet d'avions privés pour les paras
armée
La société Vitruve propose un partenariat privé-public avec l'armée pour former les parachutistes de Pau. Ce qui permettrait de réduire le coût des sauts en parachute et de la maintenance.
Si le projet d'un Partenariat public-privé (PPP) aboutit, la société Vitruve D § S, prestataire de services dans le domaine de la sécurité et de la défense, pourrait assurer la formation des parachutistes de Pau. C'est en effet à l'Etap (École des troupes aéroportées) que sont formés cadres et militaires du rang. Il est le centre référent, qui dispense la formation de base destinée à l'obtention du brevet parachutiste. Et, par conséquent, l'étape obligée des soldats du 1er RHP et du 35e RAP. Toutefois, à l'heure où aucune décision n'est prise au niveau du ministère, les régiments tarbais restent sur leur réserve.
« La quasi-intégralité des brevets sont obtenus à Pau », précise Guillaume Fonouni-Farde, en charge du projet. L'école disposerait ainsi de structures neuves et rafraîchies. La rénovation de cette école, datant de 1946, passerait par la construction de nouveaux hangars pour les avions et d'un centre pour leur maintenance.
De plus, « alors que le parc d'aéronefs va en s'amoindrissant, il y aurait des avions à demeure et une bonne visibilité sur les actions de formation ».
Et d'expliquer que l'Etap n'a pas toujours des avions disponibles, certains étant acheminés depuis Orléans et Evreux. « ça renchérit le coût de la formation », fait-il remarquer. Autre argument : « Les stages ne seront pas prolongés parce qu'un aéronef est en panne ».
Externaliser des activités
S'inscrivant dans le cadre d'une offre spontanée, ce projet propose d'externaliser des activités au moment où les armées cherchent à réaliser des économies. Il a été transmis à Hervé Morin, ministre de la Défense, et aux chefs d'état-major des trois armées. « Au sein du ministère, un groupe de travail va décider s'il faut lancer la procédure juridique pour une évaluation préalable qui dure de 12 à 18 mois », poursuit Guillaume Fonouni-Farde. Ensuite, le ministère de la Défense décidera s'il y a lieu d'externaliser.
Le projet envisage par ailleurs la construction d'un simulateur de chute libre.
Du côté de la société Vitruve, on serait plutôt optimiste : « L'accueil a été plus que bienveillant auprès des députés membres de la commission de la défense à l'Assemblée nationale. Avec cette solution, nul besoin d'aller sur de l'acquisition propre, « mais juste sur l'achat d'une prestation de services ».
Rappelons que l'Etap accueille, chaque année, 4.000 élèves et stagiaires. De plus, 2.000 brevets sont attribués chaque année et 42.000 sauts y sont effectués. Le coût moyen unitaire, aujourd'hui de 195 €, serait abaissé à 150€. Cette initiative est une première, suspendue à la décision du ministère, dans les mois à venir.
La DEPECHE Publié
Josiane Battoue.
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Et au Nom de Dieu, vive la coloniale.