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MALI. Le djihadiste français est un ancien de la BAC
Créé le 18-03-2013 à 10h23 - Mis à jour à 12h14Par Le Nouvel Observateur
"Il a porté l'uniforme français", raconte dans "Le Parisien" la sœur du combattant islamiste franco-algérien arrêté au Mali début mars.
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MALI. Le djihadiste français est un ancien de la BAC
Créé le 18-03-2013 à 10h23 - Mis à jour à 12h14Par Le Nouvel Observateur
"Il a porté l'uniforme français", raconte dans "Le Parisien" la sœur du combattant islamiste franco-algérien arrêté au Mali début mars.
L'information émane du "Parisien" : dans son édition du lundi 18 mars, le quotidien publie le témoignage de la sœur de Djamel, ce djihadiste franco-algérien de 37 ans arrêté dans le nord du Mali au début du mois de mars.
La jeune femme, âgée de 30 ans et vivant en Isère, confie qu'avant de servir aux côtés des islamistes, son frère, qu'elle condamne sévèrement, a servi dans la police :
A la fin des années 1990, il a travaillé dans la police. A la BAC, la brigade anticriminalité de Grenoble. Il a donc porté l'uniforme français. C'est vrai que cela peut paraître hallucinant, lorsqu'on voit ce qu'il est devenu aujourd'hui", révèle-t-elle au "Parisien".
Obligé d'arrêter son frère alors qu'il était policier
La jeune femme retrace le parcours de Djamel, depuis la région grenobloise, où il a longtemps vécu, en passant par Bonneville, en Haute-Savoie, où il a rencontré sa femme, avec laquelle il a eu trois enfants et dont il est aujourd'hui séparé.
L'une des raisons de son départ de l'institution serait l'épisode au cours duquel il a dû arrêter son propre frère, ce qui lui avait valu "quelques piques de ses collègues", poursuit-elle.
"J'ai honte de ce qu'il a fait", condamne la sœur du jeune homme, qui a selon elle "commis le pire du pire : combattre les troupes françaises alors que c'est la France qui l'a fait grandir, lui a permis d'étudier, de travailler, d'avoir une femme, des enfants".
La jeune femme raconte aussi que Djamel, qui avait obtenu la nationalité française à sa majorité, a fait de l'athlétisme "à un très bon niveau" et qu'il a multiplié les emplois dans divers secteurs, du BTP aux métiers de la boucherie. C'est à la suite de son mariage en 2005 qu'il a commencé, selon elle, "à avoir de mauvaises fréquentations avec des barbus qui essayaient d'endoctriner des jeunes".
Hollande : pas de "filière", mais des "concitoyens perdus"
Le jeune djihadiste franco-algérien attend pour l'heure son extradition vers Paris. "Je ne pense pas qu'on puisse parler de filière. Il y a effectivement un certain nombre de concitoyens perdus, parfois travaillés par des milieux extrémistes et fondamentalistes, qui peuvent se retrouver sur un certain nombre de théâtres d'opérations", a déclaré le président François Hollande, après l'annonce de son arrestation.
Ibrahim Aziz Ouattara, un Franco-Malien de 25 ans arrêté en novembre au Mali, a quant à lui été expulsé le 5 mars vers la France où il a été mis en examen et écroué. L'homme, soupçonné d'avoir cherché à rejoindre des groupes djihadistes opérant dans la région, voyageait sous l'identité d'un certain Khalifa Dramé, lequel a également été mis en examen et fait prisonnier.
Un autre Français, Cédric Lobo, avait été arrêté début août à Niamey par les autorités nigériennes alors qu'il espérait rejoindre des groupes jihadistes du nord du Mali. Expulsé vers la France, lui aussi a été mis en examen et écroué.