Les larmes du drapeau
J’ai longuement flotté sur les champs de bataille,
Résistant bravement aux coups de la mitraille ;
Maintes fois ma voilure épongea dans le vent
Le sang des soldats morts, les pleurs des survivants.
Au sommet du pays je dressais mes couleurs,
Témoignage vibrant de la Foi, de l’Honneur.
Les anciens devant moi soulevaient leur chapeau,
Qu’y a-t-il de plus beau que l’amour d’un drapeau ?
Mais la honte survint par un soir gris d’hiver :
Ma hampe fut brisée par des mains étrangères.
Lacérés, mes beaux plis sanglotaient en silence
En voyant que ces doigts s’attaquaient à la France.
Devant la foule haineuse, on me jeta à terre.
Un instant je pensais : « nous sommes donc en guerre ! »
Mais en guerre un étendard a ses défenseurs,
Ici nul n’accourut pour calmer ma douleur !
Les uniformes bleus trépignaient de colère,
Mais leur chef, tout là-haut, préservant sa carrière,
Me laissa sans mot dire aux mains de mes bourreaux :
Je mourus sans qu’une arme quitte son fourreau.
Ce soir je regrettais de porter ces couleurs,
Car une part de la France est morte dans mes pleurs.
Quand mon pays me laisse ainsi succomber, seul,
Je ne suis plus drapeau, mais je deviens linceul.
Lieutenant-colonel Michel BRAULT
Ce poème a été composé par le Lieutenant - Colonel Michel BRAULT.
Je le remercie de son autorisation d'afficher son poème, pour que le peuple de
France ait l'intelligence de méditer sur la valeur d'un drapeau libre, que tous les
pays n'ont pas la chance d'avoir et qu'ils nous envient.
Place du Capitole à Toulouse, le 18 novembre 2009, des hordes d’Algériens (pardon,
de Français d’origine algérienne) prennent prétexte d’un match de football de leur
pays (pardon, de leur pays d’origine) pour arracher le drapeau tricolore, le brûler et le
remplacer par leur torchon croissanté.
Les autorités interdisent à la police d’intervenir pour ne pas « créer de désordre »… Si je parlais ici en tant que Joyeux Rebelle, ce n’est pas ma plume que je saisirais mais
une arme de guerre.
Pour ne pas « créer de désordre », je laisserai le drapeau exprimer lui-même son
amertume de n’être plus défendu sur son propre sol.
(Le Lieutenant-colonel Michel BRAULT est ancien élève de l’École spéciale militaire de
Saint-Cyr, Chevalier de la légion d’honneur, Officier de l’ordre national du mérite,
Citation à l’ordre de la division avec attribution de la croix de guerre des théâtres
d’opérations extérieurs avec étoile d’argent, Médaille outre-mer agrafe Tchad,
Médaille outre-mer agrafe vermeil Moyen-Orient, Médaille d’argent de la défense
nationale, Médaille saoudienne de libération du Koweït)