LA MORT DU GÉNÉRAL LECLERC DE HAUTECLOQUE.
Le 6 décembre 1947, la dépouille du général Leclerc mort le 28 novembre, est ramenée à Paris par la route depuis Toulon, en respectant fidèlement, aux abords et dans la capitale, l’itinéraire emprunté par le libérateur de Paris les 24 et 25 août 1944. Déposé à Saint-Louis des Invalides, son cercueil est transporté et exposé le lendemain sous l’Arc de Triomphe pour un dernier hommage des Parisiens et des Anciens de sa division. Comme tous les grands militaires, il est inhumé dans la crypte des Invalides le 8 décembre à l’occasion d’obsèques nationales.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Funérailles nationales à Paris le 8.12.1947, avec ses 11 compagnons.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La veillée à St Louis des Invalides.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La veillée funèbre à bord du Emile-Bertin. Il est utile de revenir sur les circonstances de la mort du Général. En effet le 28 novembre 1947 à 10 H 30 il prend place dans son avion Mitchell B25 ‘’TAILLY’’, nom du château familial*, à l’aéroport de la Senia à ORAN. Le météo n’est pas très favorable, des vents de sable sont signalés dans la région de COLOMB-BECHAR, destination du vol. Le Général donne cependant le feu vert pour le vol, d’autant plus que son avion, un bombardier léger type ‘Marauder’ est en mesure d’affronter des conditions météorologiques difficiles et qu’il n’a pas pour habitude de faire courir des risques à son entourage.
Peu avant midi un message radio arrive à la base aérienne de COLOMB-BECHAR. << tout va bien à bord, sommes à dix minute du terrain de BECHAR >>. Au même moment semble-t-il, l’avion s’écrase à 60 Km de l’arrivée, sur la voie ferrée Méditerranée -Niger. Il n’y a aucun survivant.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les restes de l'avion du Général Leclerc.
La version officielle est catégorique : l’avion s’est écrasé parce qu’il volait trop bas.1er fait troublant : Un employé du chemin de fer, témoin de l’accident, déclara aux enquêteurs << l’avion n’a pas explosé, comme on l’a dit, en touchant le sol ; Non j’ai vu une grande lueur blanche qui ressemblait à un soleil et l’avion a explosé alors qu’il était en l’air >>. Ce témoignage ne semble pas avoir été pris en compte par les enquêteurs.
2ème fait troublant : Au départ de la Senai il y avait officiellement douze personnes à bord. Cinq membre de l’équipage, le Général et six officiers de son état-major. Sur place on découvre treize cadavres, dont un non identifiable. Plusieurs hypothèses ont circulé au sujet de ce treizième mort. Douze cercueils en chêne arrivent à PARIS, le 13ème en sapin, fourni par la morgue de COLOMB-BECHAR, restera à ALGER. L’enquête à établi que ce passager supplémentaire n’était pas vêtu comme les autres et qu’il n’avait aucun papier d’identité contrairement à tous les autres. A noter que ce corps n’a jamais été réclamé et que ce jour là aucun militaire français n’a été porté disparu ou déserteur. Son cercueil aurait été remis à ALGER au conducteur d’une camionnette de la R.A.F. venant de Tripolitaine !
Dernier fait étrange qui ne plaide pas en faveur de la transparence. Il y a eu un premier rapport établi le jour de l’accident et un deuxième le lendemain. Le premier aurait disparu ! A noter que suivant des confidences anonymes ce rapport concluait à l’attentat parce que des traces d’explosion à un endroit bien déterminé de la carlingue avaient été relevés ainsi que des traces de napalm mais cela devait rester ‘’ secret d’état ‘’.
Il faut signaler aussi que l’attentat contre le Général LECLERC semble confirmé par l’étrange ‘’ suicide ‘’ de l’explorateur et géologue de génie Conrad KILIAN (protestant d’origine Alsacienne ) qui déjà, avant guerre, avait découvert les richesses du sous-sol saharien lors d’expéditions particulièrement téméraires de 1921 à 1945.
En 1943, au Sahara, C.KILIAN avait été victime d’un empoisonnement au Bor-Bor, drogue très connue au HOGGAR, après avoir surpris au cours d’une de ses pérégrinations, un groupe d’étrangers exploitant clandestinement, mais sans doute avec la complicité d’un officier des Affaires Indigènes, un gisement de Wolfram, minerai de tungstène. Le minerai était transporté à dos de chameaux au NIGERIA, colonie britannique !
Suite à un rapport au Gouverneur Général de l’ ALGÉRIE, la mine sera fermée. Son guide sera assassiné et lui empoisonné à TAMANRASSET par son nouveau guide ! Malgré des soins énergiques et un repos prolongé à ALGER, il ne se remettra jamais complétement de cette tentative d’empoisonnement.
En 1944 il poursuivra cependant ses recherches géologiques et en particulier en FEZZAN. Il établira, des rapports détaillés et précis sur l’importance des ressources en hydrocarbures dans cette région désertique conquise par LECLERC, et fera des suggestions pour l’exploitation de ces gisements.
Il adressera ces rapports aux membres du gouvernement de l’époque et aux généraux de GAULLE, LECLERC et JUIN. LECLERC sera le seul à attacher de l’importance à ces révélations et il recevra Conrad KILIAN le 12 juin 1947 dans son bureau des Invalides à PARIS. En effet le général s’intéressait particulièrement à ce territoire qu’il avait conquis et à ses ressources potentielles. C. KILIAN lui fait part de ses plans et projets très élaborés pour l’évacuation du pétrole brut vers le port de MARSA-BREGA dans le golfe de la Grande Syrte, débouché le plus proche sur la Méditerranée, dans le cadre d’un redécoupage des frontières de la Tripolitaine ex-italienne et de la Cirénaïque occupée par la Grande Bretagne.
Les Britaniques informés de ces projets par leurs agents dans la région, et de l’intérêt que LECLERC leur portait en tant que Général en Chef en Afrique du Nord, passent à l’action et s’en prennent à sa vie.
Quand à C. KILIAN il continuera inlassablement à se battre, mais en vain, pour que les ressources du sous-sol de FEZZAN reviennent à la France, jusqu’au 29 Avril 1950 où on le retrouvera pendu dans son petit appartement de GRENOBLE ! Quelques jours auparavant il avait confié a un des ses amis << On parlera de mon suicide, n’en croyez rien >>. Quelques mois plus tard, dans un salon parisien où étaient présent des diplomates et des industriels de diverses nationalités, la conversation état axée sur des affaires pétrolières. A cette occasion un major de l’Armée britannique ne déclarait-t-il pas << Ah oui ! Conrad KILIAN, l’homme qui a découvert le pétrole du FEZZAN … l’Intelligence Service s’est occupé de lui …. Ce travail fut bien fait >>.
En conclusion on peut dire avec quasi certitude que les Anglo-Saxons ont supprimé deux gêneurs, le Général LECLERC et Conrad KILIAN.
La suite :- 1951 : La France évacue KOUFRA.
- 1953 : Accord définitif Anglo-Libyen.
- 1955 : Traité d’amitié Franco-Libyen. Aux termes de ce traité, la France s’engage à évacuer le FEZZAN le 30 Novembre 1956, sans contrepartie. La Libye devient la base arrière du FLN algérien ! Lors du vote de l’abandon du FEZZAN, le seul député qui vota contre est Raymond DRONNE, compagnon de LECLERC, ancien du TCHAD et capitaine au R.M.T. de la 2ème D.B. Ce fut le début de l’escalade des abandons par la France de ses territoires d’outre mer.
LA MORT DE KILIAN
«UN soir de décembre 1949, le professeur Alloiteau conduit Kilian à la gare de Lyon.
L'explorateur tient à la main une petite valise où sont rangés ses affaires de toilette et ses précieux dossiers.
Au buffet, où ils prennent le dernier verre de l'amitié, Conrad Kilian en confie un exemplaire au professeur Alloiteau. C'est une marque de confiance inestimable, peut-être une sorte de sentiment prémonitoire. Il veut survivre dans ses papiers. Il veut que l'on sache qu'il a découvert et affirmé avant tous : il y a du pétrole sous les sables du désert.
Il veut que soit clamée la vérité historique, à savoir que certains gouvernants français ont volontairement renié les conquêtes de Leclerc, et renoncé de leur plein gré à assurer l'indépendance énergétique et économique de la France et de l’Europe occidentale.
Devant la locomotive, il explique à James Alloiteau la tentative d'assassinat dont il a été victime la veille. « ils m'auront, vous comprenez... le poison, c'est si facile... ».
« Ils » n'emploieront pas le poison : le 30 avril 1950, Conrad Kilian, l'inventeur du pétrole saharien, était découvert pendu à l'espagnolette de la fenêtre de sa chambre, les poignets tailladés à coups de couteau.
Pour le général Grossin, alors patron du SDECE, « l'assassinat fut maquillé en suicide, bien maladroitement ».
Kilian mesurait 1,78 m, l'espagnolette était à 1,20 ni du sol ;( Kilian utilisait un rasoir mécanique, dont il ne s'est pas servi pour se taillader les veines, etc.).
L'enquête de police, hâtivement bouclée, conclut à la mort volontaire.
Les faits sont là à chacun de penser ce qu'il veut !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!